Les menaces d’une guerre unilatérale réitérées par Israël à l’encontre de l’Iran au sujet de son programme nucléaire ont eu un début de réponse non réthorique.
Lors de l’exercice militaire au nom de code ” Grand Prophète 17″ qui s’est déroulé du 20 décembre au 25 décembre dans les provinces de Bouchehr, de Hormuzgan et du Khuzestan, l’un des points forts des manoeuvres balistiques iranienne a été la simulation d’une attaque complexe ciblant une maquette grandeur nature d’un centre militaire de recherches dans la miniaturisation des ogives nucléaires situé à treize kilomètre du fameux complexe nucleaire de Dimona dans le désert du Néguev au sud de l’État d’Israël.
Seize missiles Sol-Sol de type Sejjil, Emad, Zelzal, Ghadr, Zulfekar et Dezful ont été tirés à la fin des exercices. La portée de ces missiles varie entre 350 et 2200 km.
Pour le Chef d’état-major des armées iraniennes, le général Mohamed Bagheri, ces manœuvres militaires ont été conçues de manière à répondre aux récentes menaces proférées par des responsables israéliens à l’encontre de l’Iran. Même son de cloche du côté du général Hussein Salami, le chef du Corps des Gardiens de la Révolution iranienne, pour qui ces exercices sont “un sérieux avertissement aux responsables du régime sioniste”.
Simultanément au tir de barrage balistique, des drones kamikazes semblables au Shahid-136 ont été lancés à partir de plateformes à étages montées sur des véhicules contre des cibles statiques et mobiles. Cela démontre que les iraniens ont suivi avec beaucoup d’attention les récentes évolutions sur le théâtre des opérations militaires et notamment l’usage décisif des drones kamikazes dans le conflit du Nagorno-KaraBagh par l’Azerbaïdjan voisin.
Autre observation, le choix de la cible finale dans les exercices “Grand Prophète 17” démontre que le renseignement militaire iranien suit non seulement attentivement l’évolution de l’arsenal non-conventionnel israélien, considéré comme l’un des plus prolifique au monde mais qu’il dispose de données sensibles sur certains aspects de ce programme nucléaire militaire datant de la fin des années 50 comme le programme de miniaturisation des têtes nucléaires et l’emplacement de certains laboratoires secret y afférents.
Israël dispose d’un certain nombre de réseaux d’espionnage et de sabotage à l’intérieur de l’Iran mais il semble également que les iraniens soient parvenus à avoir des agents à l’intérieur du programme nucléaire israélien.
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