RD Congo : Des actions pour exiger la dépolitisatsation de la ‘’Commission électorale’’ et des élections crédibles en 2023

RD Congo : Des actions pour exiger la dépolitisatsation de la ‘’Commission électorale’’ et des élections crédibles en 2023

par Badylon Kawanda Bakiman.

Actuellement, la ‘’Commission électorale nationale indépendante’’ (CENI) qui devra organiser des élections présidentielles et législatives en 2023 en République démocratique du Congo (RDC), est dirigée par Dénis Kadima, une personnalité jugée proche du président Tshisekedi par l’opposition politique, par  plusieurs structures citoyennes et par quelques églises dont ‘’l’Eglise catholique’’ et ‘’l’Eglise du Christ au Congo’’.

Face à cette situation, ces structures ont mené des actions et continuent à les mener afin d’exiger le départ de l’actuel président de cette centrale électorale.

Selon elles, le président de la République a politisé la Commission électorale qui, pourtant, est indépendante.

De son côté, par contre, le camp présidentiel rejettent en bloc  ces accusations et invite l’opposition à s’impliquer dans la préparation des élections qui doivent se dérouler dans le délai constitutionnel.

Denis Kadima

L’Assemblée nationale de la RDC avait voté,  samedi 16 octobre 2021, la nomination de Denis Kadima Kazadi à la tête de la CENI sur fond de protestation et d’incompréhension.

L’homme, proposé par la ‘’Société civile électorale’’  et par ‘’l’Eglise kimbanguiste’’, a été désigné et investi, le 22 octobre dernier, par une ordonnance présidentielle avec 11 autres membres de la majorité présidentielle, laissant 3 sièges à une opposition qui continue à protester.

Lors de son récent discours sur l’état de la nation devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en congrès le 13 décembre dernier, le président Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a confirmé la tenue de ces élections dans le délai constitutionnel.

Le Chef de l’Etat avait, à cette occasion, demandé à l’opposition de vite envoyer ses représentants à la commission électorale.

Avant lui, c’était le premier ministre Jean-Michel Sama Lokonde qui, défendant le budget 2022, avait déjà évoqué cette situation.

« Notre gouvernement a déjà mis de côté, dans le cadre des économies de cette année, 200 milliards de francs congolais (100 millions de dollars)  sur des prévisions initiales de 90 milliards, pour l’exercice 2021. Et pour l’exercice 2022, nous avons aligné, 500 milliards de FC (250 millions de dollars) pour nous permettre de couvrir les charges liées au processus électoral. Nous attendons du bureau qui a été récemment installé, un plan concret qui nous permettra de démarrer les opérations électorales», a-t-il déclaré.

Des marches et des marches…

Depuis la désignation des nouveaux animateurs de la Commission électorale, l’opposition politique (constituée récemment en ‘’Bloc patriotique’’ regroupant la plateforme LAMUKA de Martin Fayulu, principal opposant et le Front commun pour le Congo de l’ancien président Joseph Kabila), des structures citoyennes, des acteurs de la société civiles… ont organisé plusieurs marches de protestation non seulement à Kinshasa, la capitale, mais aussi dans plusieurs provinces du pays.

En novembre et décembre 2021, six marches ont été organisées dont deux réprimées par la police à Kinshasa.


«Denis Kadima ne doit pas diriger la Commission électorale. Nous avions vu en 2018 la façon dont la Commission politisée avait proclamé un président qui n’était pas réellement élu. Ce scénario risque d’arriver encore en 2023. Nous exigeons la dépolitisation de la centrale électorale en écartant Kadima et son équipe qui sont proches du président actuel», a déclaré   Jeannine Munganga, coordinatrice, à Kikwit, du  ‘’Nouvel élan’’, un des partis politiques de l’opposition, lors de la dernière marche en décembre 2021.

Elle a affirmé que d’autres actions seront toujours organisées pour atteindre l’objectif escompté.

Des marches similaires, pour la même cause, ont été également organisées, pendant la même période, par les membres du ‘’Ministère laïc protestant’’, de la ‘’Commission de l’apostolat laïc catholique au Congo’’ ainsi que par le ‘’Comité laïc de coordination’’, toutes des structures des églises catholiques et protestantes.

Des sit-in

Parmi les autres actions menées figurent aussi des ‘’Sit-in’’ organisés par l’opposition et quelques structures citoyennes dont la ‘’Lutte pour le changement’’(LUCHA).

Au pays ces sit-in avaient eu lieu le 22 novembre derniers aux bureaux de la ‘’Commission électorale’’ dans plusieurs provinces, sauf à Kinshasa la capitale, car une forte présence des policiers avait entouré le bureau central de la commission concernée.

De son côté, la LUCHA avait tenu son sit-in au ‘’Palais du peuple’’, siège du parlement en octobre dernier.

Des contacts à l’étranger

Une autre action anti politisation de la Commission électorale concerne des contacts que LAMUKA, une des plateformes de l’opposition, même auprès des organisations internationales qui peuvent réagir pour changer la donne.

Par exemple le mercredi 13 octobre 2021 à Bruxelles, cette matière a été au cœur des échanges entre une délégation de LAMUKA et la commission des Droits de l’homme du Parlement européen.

La plateforme annonce qu’elle va continuer avec ces plaidoyers les jours à venir.

Il y a quelques jours, l’ancien Premier ministre Bruno Tshibala, a prévenu des risques de « troubles », si le président Félix Tshisekedi ne retire pas son ordonnance de nomination de Denis Kadima, expert électoral, à la tête de la Commission électorale dont la désignation n’avait pas été approuvée par les confessions religieuses catholique et protestante qui président la plate-forme des confessions religieuses en RDC.

Des élections crédibles en 2023

Des voix s’élèvent de temps en temps pour exiger des élections crédibles le moment venu.

«Il est temps que le gouvernement de la République et la commission électorale tiennent compte des critiques constructives qui émanent de l’opposition et des structures citoyennes pour avoir de bonnes élection. Nous exigeons des élections crédibles en 2023», déclare Patrice Muntuko, un des activistes des droits humains en RDC.

Même son de cloche pour plusieurs églises dont l’Eglise catholique et l’Eglise du Christ au Congo.

Ce sera la quatrième fois que ce pays de 26 provinces organisera cet évènement après celui de 2006, 2011 et 2018 sur fond de protestations.

Ces élections se préparent dans un contexte caractérisé par la pandémie de COVID-19 et par l’insécurité dans l’est du pays.

«D’un point de vue sécuritaire, la prolifération des groupes armés actifs estimés à près de 122 continue de semer une insécurité prolongée, particulièrement dans la région de l’Est du pays où le  ‘’Bureau conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme’’ a enregistré au moins 2 945 civils tués, dont 553 femmes et 286 enfants au cours de l’année 2020», indique le ‘’Groupe d’étude sur le Congo’’ (GEC) dans un récent rapport.

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RD Congo : un crash d’avion tue quatre personnes dans l’Est.

par Badylon Kawanda Bakkiman.

La République démocratique du Congo (RDC) en Afrique centrale vient de connaître un cas d’accident d’avion le jeudi 22 décembre 2021. Cet événement s’est soldé par la mort de quatre personnes et la perte de certains équipements de valeur.

L’avion accidenté appartenait à « Malu aviation », l’une des sociétés dont le siège est à Kinshasa, la capitale.

Matthieu Malumbi, ministre des Transports et des Communications de la RDC a indiqué que cet engin a quitté la ville de Goma (Nord-Kivu) pour la ville minière de Shabunda dans la province voisine du Sud-Kivu.

« L’accident a eu lieu dans le village de Keisha, à 15 kilomètres de Shabunda. Le bilan fait état de 4 morts : deux pilotes et deux passagers », a indiqué le ministre, précisant qu’il n’y avait « aucun survivant ».

L’avion disposait d’une « cargaison de carburant car le territoire de Shabunda est totalement enclavé », a pour sa part déclaré à l’Assemblée nationale le député Hilaire Kikobya, lors d’une plénière retransmise en direct à la télévision d’Etat. .

« Dans quel pays le carburant peut-il être transporté ? s’est exclamé le député, affirmant que l’avion avait « complètement brûlé ».

Parallèlement, Partick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias du gouvernement central, a déclaré, lors d’une conférence de presse, qu’une enquête était en cours pour découvrir la vérité sur cette affaire.

En l’absence de routes goudronnées, les petits avions sont le principal moyen de transport des minerais, l’une des sources de financement des groupes armés.

La flotte aérienne congolaise est sur la liste noire de l’Union européenne depuis des décennies en raison du nombre élevé d’accidents.

Les derniers crashs d’avions en RDC ont été principalement enregistrés dans l’est du pays, fief d’une centaine de groupes armés, auteurs d’un quart de siècle de violences.

En juin dernier, un avion de la compagnie Kin-Avia s’est écrasé avec trois personnes à son bord, dont deux pilotes. L’avion devait également assurer une liaison entre Goma et Shabunda où des mines d’or sont exploitées.

En 2019, 29 personnes sont mortes dans le crash d’un petit avion porteur qui s’est écrasé au décollage de Goma, également dans l’est du pays.

L’avion de la compagnie privée congolaise Busy Bee transportait 17 passagers et deux membres d’équipage.

Le gouvernement provincial de l’époque a déclaré qu’il n’y avait qu’un seul survivant parmi les 20 personnes à bord de l’avion.
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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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