Pour cette prochaine année
À la lecture d’un texte récent de Denise Bombardier, on mesure tout le mal que la québécitude nous a fait. Évidemment, Mme B. ne le reconnaît pas ainsi : pour elle, notre pauvreté culturelle et morale, notre déstructuration sociétale et notre atomisation familiale viennent pour l’essentiel de notre éloignement du catholicisme. Mais ça ne colle pas. Toutes les nations catholiques occidentales ont connu une sévère déchristianisation au cours des 50 dernières années. Et pourtant, nous seuls sommes en passe d’un total effacement national. Dans 15 ans, les Canadiens-Français ne seront plus majoritaires que parmi les franges âgées du peuple québécois et rien n’est fait pour rectifier cette tragédie.
Et pour cause, en québécitude, ce qui tient lieu de conscience nationale n’est plus qu’une adhésion verbale (et verbeuse) à un projet de société souverainiste vieux de 50 ans : une indépendance inatteignable, une défense du français toujours moins applicable par un État québécois résolument bilingue et une « laïcité » diversitaire qui a pour principal effet de sceller notre déculturation et notre minorisation.
Il est là le nœud de l’affaire. Depuis un demi-siècle, on nous fait courir après une chimère politique masquant la dénationalisation des Canadiens-Français au sein du concept progressiste de « peuple québécois ».
C’est cela qu’il faut dénoncer et combattre si nous voulons revivre.
Ne le voyez-vous pas?
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec