par Ben Fofana.
La Russie n’est pas agressive
La Russie de Vladimir Poutine a toujours pris soin de se conformer au droit international. Même lorsque ses intérêts sont en jeu. Elle a longtemps cru que cette préoccupation était partagée par les partenaires occidentaux. Etant lui-même juriste, le chef de l’Etat russe est très pointilleux du respect de la Charte de l’ONU et du droit qu’elle a institué. Même s’il reconnait que ce système issu de la seconde guerre mondiale n’est pas parfait.
Les différents conflits ont montré que la Russie faisait preuve de patience, n’ayant recours à la force qu’en dernier ressort. Les cas de Géorgie et de l’Ukraine, même syrien, illustrent bien cette recherche du compromis, en laissant toujours une porte ouverte aux autres belligérants.
Bien que ses forces armées soient obligées de mener des manœuvres de grande envergure, et ce, pour dissuader toute aventure folle de l’OTAN, elles ont toujours lieu sur le territoire national. Et si des gens trouvent normal que les USA déplacent leur armée à des milliers de kilomètres de chez eux, ils ne sauraient s’offusquer qu’un autre pays fassent la même chose sur son propre territoire.
La Russie n’est pas une menace pour l’Occident
Un autre méfait qui est souvent reproché à la Russie, et pour laquelle elle représenterait une menace, c’est son ingérence dans les affaires des pays dits démocratiques, qui n’ont de démocratique que le nom.
Non la Russie ne s’ingère pas dans les affaires intérieures des autres Etats. C’est d’ailleurs l’une des rares puissances (avec la Chine) à ne pas le faire. Que ce soit dans les élections, les tensions sociales ou encore les débats importants, elle se contente d’observer, évitant de prendre le parti de tel ou tel autre acteur.
La vérité est que les pays occidentaux sont fragiles (ce qui ne signifie pas qu’ils sont faibles). Très sensibles à tout changement ou événement brusque. Et Ce ne sont pas les occasions qui ont manqué à la Russie de montrer sa capacité de nuisance.
Le vrai problème russe que pose la Russie
Le réel problème que pose la Russie à l’Occident est multiple.
Premièrement, elle refuse d’être conquise, démembrée en différents petits états et pillées. Car si l’occident a pu asseoir sa domination sur l’Afrique puis sur l’Asie, il a constamment échoué en ce qui concerne le pays de Dostoïevski. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé ! Danois, teutons, polonais, français, allemand à deux reprises…tous s’y sont cassé les dents. Autant dure qu’une frustration et une exaspération ont finir par naitre. Ce qu’on peut comprendre. C’est une des facettes de la russophobie occidentale (voir mon article De quoi la russophobie est-elle le nom ?).
Deuxièmement, non contente de refuser de se coucher, la Russie s’est permise de s’opposer au système de domination de l’occident. Elle a eu l’outrecuidance de porter secours à d’autres régions sous le joug d’un occident pris d’une folie meurtrière et destructrice. Cuba, La Syrie, le Venezuela ou la Centrafrique en sont des exemples.
Troisième problème et le plus grave à notre avis, c’est le contre-modèle social, voire civilisationnel que représente aujourd’hui la Russie face à un occident épuisé, démoralisé et dégénéré. Elle promeut la famille, la spiritualité (pas que l’orthodoxie), le patriotisme. Autant de valeurs qui sont des anathèmes pour les élites mondialistes atlantistes mais qui trouvent un écho favorable chez les citoyens ordinaires, qui sont restés pour la plupart des gens normaux. Dans quelques années, la Russie constituera un refuge pour les français, les allemands, les américains, les italiens et autres citoyens de l’ouest. Lorsque leur pays respectif seront devenus invivables, ravagés par le wokisme et la cancel culture. Lorsque le simple fait « d’être un blanc » sera un « péché ».
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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