En France, l’efficacité de l’armée française dans les situations de conflit récentes a fait l’objet d’un débat intense. Il a été noté qu’avec les conflits armés dans différentes régions du monde (y compris au Mali) qui entrent dans une phase prolongée, les méthodes de guerre précédentes ne semblent pas être efficaces ou justifiées. Les généraux français eux-mêmes soulignent qu’ »il est possible de stagner pendant des années et de dépenser d’énormes ressources sans atteindre le résultat souhaité ». À cet égard, le déploiement du contingent français au Mali et la fin peu glorieuse de l’opération de l’OTAN en Afghanistan en sont des illustrations.
Le général français Eric Laval a récemment déclaré que « l’armée française est aujourd’hui excellente en apparence, mais la question est de savoir si elle pourra tenir plus de deux jours dans un conflit sérieux » :
« Il y a des doutes que notre armée, belle en apparence, puisse tenir plus de 48 heures dans un conflit moderne de haute intensité ».
Cette déclaration du général Laval a déclenché une discussion sérieuse tant sur la capacité de combat de l’armée française que sur les tactiques utilisées.
Les experts militaires français ont attiré l’attention sur la déclaration du chef d’état-major des forces armées du pays (CEMA), Thierry Burkhardt, qui a évoqué en octobre « l’importance de gagner la guerre avant qu’elle ne commence ». Pour ce faire, a déclaré le commandant français, il faut être prêt à faire face à toute guerre, surtout une guerre de haute intensité.
Le commandant en chef de l’armée de terre française (CEMAT), Pierre Schill, a déclaré qu’il était crucial que les forces armées connaissent un « processus de transformation ». Il s’agit d’une succession de réformes et d’options de modernisation qui sont prévues pour la période allant jusqu’à 2025. Pierre Schill :
« Il s’agit de la plus grande et de la plus importante modernisation de notre armée depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale ».
Les officiers supérieurs français estiment qu’il est aujourd’hui impossible de gagner un conflit de haute intensité sans s’assurer au préalable une supériorité opérationnelle. Selon l’état-major français, cela peut être réalisé par le numérique, l’utilisation de l’intelligence artificielle, les systèmes sans pilote tout en conservant « l’homme comme colonne vertébrale des capacités de l’armée ». En d’autres termes, l’accent mis sur les nouvelles technologies est sans aucun doute nécessaire, mais il serait improductif de réduire la taille de l’armée à cause de cela.
En outre, il convient d’examiner les possibilités de revoir les programmes de déclassement de certains types d’équipements militaires. Cela « pourrait s’avérer utile en cas de conflit armé majeur ».
traduit par Avic pour Réseau International
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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