Par David Cooke (Campaign Life Coalition) — Traduit par Campagne Québec-Vie
La proposition d’« accès aux soins de santé » du gouvernement libéral (projet de loi C-3) devrait préoccuper tous les Canadiens pro-vie et amoureux de la liberté d’expression.
Le projet de loi C-3 est un mini-bill-omnibus qui combine la promesse de dix jours de maladie payés pour les employés fédéraux avec une interdiction discutable des activités qui « interfèrent » avec l’accès aux soins de santé. Il semble que les libéraux aient ressuscité cette vieille tactique corrompue qui consiste à présenter ensemble deux propositions totalement différentes ─ l’une populaire et l’autre controversée ─ afin de saborder le débat et de garantir l’adoption de la proposition la plus controversée.
L’interdiction de l’« ingérence » dans l’accès aux soins de santé soulève beaucoup de questions
Selon le projet de loi C-3, « Commet une infraction quiconque, sans autorisation légitime, empêche ou gêne intentionnellement l’accès légitime par autrui à un endroit où des services de santé sont offerts par un professionnel de la santé ».
Cette disposition semble raisonnable à première vue. Bloquer physiquement l’accès aux hôpitaux peut mettre des vies en danger. Mais est-ce là tout ce que les libéraux ont l’intention d’interdire ? Si oui, alors pourquoi une nouvelle loi, puisque l’intimidation ou le harcèlement d’autrui est déjà un crime en vertu de nos lois existantes ?
La grande question est la suivante : qu’est-ce qui constitue une « interférence » [dans le texte officiel anglais, le verbe est « interferes », dans celui français « gêne », ce que pourrait aussi être « interfère »] dans cette nouvelle proposition ? S’agit-il de conseiller une femme désireuse d’avorter sur le trottoir devant un hôpital ? Le conseiller de trottoir pourrait-il être accusé de « gêner » si cette femme annule son rendez-vous avec l’avorteur ? L’avorteur ─ qui vient de perdre sa commission sur le meurtre ─ ne sauterait-il pas sur l’occasion pour porter plainte ?
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