L’hystérisation évoquée dans le dernier billet ne s’essouffle pas, bien au contraire. A peine la crise migratoire biélorusse évacuée, l’Ukraine fait son retour en fanfare et certains nous prédisent même sans rire la date de la prochaine invasion russe.
Joe l’Indien a eu fort à faire pour « convaincre » ses chers alliés européens de la réalité de la menace et la une du Financial Times est un formidable aveu en creux :
Une technique qui fait furieusement penser à un certain MH17 dans la même région il y a sept ans, quand Barack à frites « persuadait » les euronouilles de la responsabilité russe avec des « preuves extraordinaires » que personne n’a d’ailleurs jamais vues. Mais, comme votre serviteur le narrait dans son opus…
L’important est ailleurs. Nous sommes dans le rapport de force géopolitique, dont la guerre de l’information est une composante de plus en plus importante. À défaut de preuves de l’implication russe dans le crash du Boeing, l’émotion suscitée par la campagne de diabolisation médiatique permet aux Américains d’emporter les dernières réticences européennes et de mettre en place ce dont ils rêvent depuis longtemps : un régime de sanctions perpétuellement renouvelé contre Moscou (…) Dans un discours à l’université de Harvard, le vice-président Joe Biden l’avoue sans remords : l’Amérique a forcé la main des pays européens qui rechignaient à cette escalade suicidaire.
Il ne faut pas être grand clerc pour déceler, derrière l’actuelle tragi-comédie, les pressions faites sur le nouveau gouvernement allemand par rapport à un certain gazoduc dont nous avons déjà beaucoup parlé : si les Russes envahissent l’Ukraine, vous abandonnez définitivement Nord Stream.
S’il ne veut pas le remettre en cause, il est un fait que le néo chancelier Olaf Scholtz est moins enthousiaste vis-à-vis du tube baltique que frau Milka tandis que que sa ministre des Affaires étrangères est, en bonne écologiste, totalement alignée sur le Washingtonistan.
Attention aux false flag dans l’est ukrainien ces prochaines semaines…
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