La grande période de de l’Age d’or du Canadien-français est essentiellement comprise entre la Conquête et la décennie des années soixante du 20e siècle, lorsque la fibre nationaliste au Québec et la compréhension de qui nous étions vraiment, a pris racine dans le but de se débarrasser des deux chainons de soumissions qui retenait notre ferveur, la religion et les Anglais. Une fois débarrassé de ces deux boulets les Québécois ont pu faire des pas de géant et affirmer enfin qui nous étions et qui nous sommes aujourd’hui. Cette libération a permis à des générations de pauvres gens d’entrer dans une ère de modernité et d’expansion.
En contrepartie, l’Age d’or canadienne-française nous a apporté que déception après déception. Ce fut plus un nominatif de « protection » que de progression. Pendant que l’Amérique et les Canadians poursuivaient leurs constructions nationales, nous nous vivions que du dénigrement et de l’humiliation. Nous avons passé d’un peuple fort et fier français à un qui rampait sous le moindre bruit de nos conquérants. L’histoire objective nous montre les pertes qui nous avons subi durant cette période canadienne-française. La perte de la reconnaissance de qui nous étions, la perte de territoire comme le Labrador, entre autres, la perte de la gérance de nos écoles ainsi que même seulement avoir le droit d’étudier dans notre langue dans toutes les provinces canadiennes sauf le Québec, la perte de liberté d’être contre la conscription des deux grandes guerres; voilà le résultat d’être des Canadiens-français sur cette terre du Canada. Ce nominatif donné par les Anglais à effectué le travail que les Anglais voulaient, nous faire éventuellement disparaître, nous soumettre à leurs volontés et nous enlever toute reconnaissance légale. Ils nous ont laissé le terme symbolique, de non-statut et non-reconnaissance de Canadien-français.
En plus d’avoir à affronter cette diffamation de qui nous sommes par les maîtres du nouveau territoire Canada pris de force aux mains des Français, voilà que nous avions un autre maitre qui effectuait aussi le travail de nous laisser dans une position de soumission, notre chère l’église catholique. Soumission était le mot d’ordre, ne brasser pas le bon déroulement de notre assimilation, prenez-le avec …une prière, la médecine va mieux passer. Nous avions les nôtres pour effectuer le travail de nos bourreaux, quoi demander de mieux; un travail facile pour les Anglais.
Quand les vrais Canadiens, connu sous le nom des Patriotes, ont osés prendre les armes pour enfin nous libérer de cette emprise, le maître anglais à tout simplement serré la vis et nous a mise dans une position littéralement d’immobilisme. Autant que du côté géographique, du côté matériel, que du côté de nous donner un nom qui ne porterait plus à aucune action légale contre eux, le Canadien-français. L’équivalent Canadien-anglais n’a jamais existé sauf dans l’esprit des Canadiens-français. Ils n’ont jamais utilisé ce terme pour se désigner.
L’Age d’or du Canadien-français n’a pas produit les fruits de libération, de plénitude escomptée car aujourd’hui malgré une prise en charge de qui nous sommes avec notre nominatif Québécois, et tous les gains que nous avons faits en tant que nation québécoise sur la terre de nos ancêtre, il y a encore quelques concitoyens nostalgiques de cette époque de gloire et d’exaltation qu’ils prônent d’y retourner pour encore sentir cette glorieuse période… de double soumission, de l’église et du peuple conquérants.
Il faut cesser de croire que les petites tribus françaises éparpillé un peu partout sur ce vaste territoire canadien peuvent être sauver. C’est illusoire. Si pendant plus de 120 ans de l’Age d’or canadien-français nous n’avons pas pu rien obtenir, qu’est-ce qu’il a changé qu’il fait croire qu’aujourd’hui ça serait différent?
Si, il y a dans ce vaste et étendu Canada, des forces vives qui veulent revivre le passé moins que glorieux de cette période, bien à eux de la faire, mais je ne vois pas pourquoi et comment le Québécois doit faire partie de cette galère, là ou toutes les chances de succès pointe vers l’échec. Rien, aucune reconnaissance constitutionnelle va changer le fait que dans la réalité, ces communautés hors Québec n’ont tout simplement pas l’attractivité nécessaire pour grandir, surtout que si le moindre immigrant doit devenir Canadien-français. C’est non-gagnant en partant.
Il est avancé que le Québec, depuis la Révolution tranquille, a aussi essuyé des défaites. La différence est que nous pouvons porter des actions collectivement en tant que Québécois contrairement aux Canadiens-français qui n’ont jamais eu cette capacité de parler pour leur communauté. C’est un gain considérable.
De cette grande aventure nord-américaine, de ce défi de forger un grand Canada à partir des rives du Saint-Laurent de la petite bourgade nommé Québec, ces actions avancées par nos ancêtre les Français n’ont, malheursement, pas donné les fruits escomptés. Nous avons dû céder le rêve du continent et céder le territoire du Canada. Il nous reste un retranchement, le Québec, terres de nos ancêtres.
Il n’a rien de déshonorant de nous nommer Québécois, bien au contraire, c’était notre porte d’entrée sur ce continent. Cette appellation est là depuis le tout début contrairement de celui du doublon imposé par suite d’évènements de rencontre avec le peuple dominateur arrivé ici 150 ans après notre premier site de colonisation, Québec.
Il est temps de mettre au repos ce cheval de bataille, Canadien-français, fatigué et usé par les années de longue soumission et embarquer dans un nouveau chapitre de notre présence ici sur le continent, pour affronter ce qui sera fort probable notre dernière bataille, celle de préserver notre culture et notre langue face à la vague déferlante d’immigrants qui n’arrivent pas à s’intégrer aux Québécois.
Cette bataille aujourd’hui se passe au Québec et avec les Québécois.
Voilà où nous somme rendu et qui nous sommes.
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