Le juge d’Assange est un « bon ami » de 40 ans du ministre qui a orchestré son arrestation (Declassified UK) — Mark CURTIS, Matt KENNARD

Le juge d’Assange est un « bon ami » de 40 ans du ministre qui a orchestré son arrestation (Declassified UK) — Mark CURTIS, Matt KENNARD

Le sort de Julian Assange est entre les mains d’un juge d’appel qui est un ami proche de Sir Alan Duncan – l’ancien ministre des Affaires étrangères qui a traité Assange de « misérable petit ver » au Parlement.

Le Lord Chief Justice Ian Burnett, le juge qui décidera bientôt du sort de Julian Assange, est un ami personnel proche de Sir Alan Duncan, qui, en tant que ministre des affaires étrangères, a organisé l’expulsion d’Assange de l’ambassade d’Équateur.

Les deux hommes se connaissent depuis l’époque où ils étaient étudiants à Oxford, dans les années 1970, et où Duncan appelait Burnett « le juge ». Burnett et sa femme ont assisté au dîner d’anniversaire de Duncan dans un club londonien réservé aux membres en 2017, lorsque Burnett était juge à la cour d’appel.

Désormais le juge le plus puissant d’Angleterre et du Pays de Galles, Burnett se prononcera bientôt sur le cas d’extradition d’Assange. Le fondateur de WikiLeaks risque la prison à vie aux États-Unis.

Dans ses journaux intimes récemment publiés, In The Thick of It, Duncan a écrit en juillet 2017 : « Mon bon ami et contemporain d’Oxford Ian Burnett est annoncé comme le prochain Lord Chief Justice ».

Il poursuit : « À Oxford, nous l’appelions toujours ’le Juge’ et ils m’appelaient toujours ’Premier ministre’, mais c’est Ian qui est l’est devenu. »

Dans une réponse par courriel à Declassified, le Lord Chief Justice Burnett a confirmé que lui et Duncan sont « amis depuis l’université ».

Duncan a étudié la politique et l’économie au St John’s College d’Oxford de 1976 à 1979, tandis que Burnett a étudié la jurisprudence au Pembroke College à la même époque.

 » Misérable petit ver « 

Les journaux intimes de Duncan montrent également qu’en tant que ministre des Affaires étrangères, il s’est entretenu en privé avec le Lord Chief Justice Burnett en mai 2019, une conversation qui n’a pas été enregistrée dans les dossiers du gouvernement. Burnett l’a informé d’un dîner qu’il avait eu avec la première ministre de l’époque, Theresa May, deux jours auparavant.

Mais Duncan a dit à Declassified : « Il n’y avait rien qui devait être ’enregistré dans les dossiers du gouvernement’. » Lui et Burnett ont tous deux déclaré que rien n’avait été discuté en rapport avec leurs rôles de ministre ou de juge.

Duncan a été ministre des Affaires étrangères pour l’Europe et les Amériques de 2016 à 19. Il était le principal responsable de la campagne du gouvernement britannique visant à forcer Assange à quitter l’ambassade.

En tant que ministre, Duncan n’a pas caché son opposition à Julian Assange, le qualifiant de « misérable petit ver » au parlement en mars 2018.

Dans ses journaux intimes, Duncan fait référence aux « supposés droits de l’homme de Julian Assange ». Il admet avoir organisé un article à charge du Daily Mail sur Assange qui a été publié le lendemain de l’arrestation du journaliste en avril 2019.

Duncan a regardé la police britannique extraire l’éditeur de WikiLeaks de l’ambassade d’Équateur via un flux en direct dans la salle des opérations au sommet du Foreign Office.

Il a admis par la suite qu’il « essayait de ne pas sourire » et a offert un verre à son bureau parlementaire à l’équipe chargée de l’expulsion.

M. Duncan s’est ensuite rendu en Équateur pour rencontrer le président Lenín Moreno afin de le « remercier » de lui avoir remis Assange. M. Duncan a déclaré avoir donné à M. Moreno « une belle assiette en porcelaine provenant de la boutique de cadeaux du palais de Buckingham ».

« Travail accompli », a-t-il ajouté.

« Un cadeau généreux »

Les journaux intimes de Duncan mettent également en lumière un dîner d’anniversaire organisé pour lui en juin 2017, auquel ont assisté Burnett et sa femme. Le dîner, organisé au club privé Beefsteak à Londres la veille des élections générales, était un « cadeau généreux de David Ross », a noté Duncan.

Ross, homme d’affaires et cofondateur de Carphone Warehouse, a financé un éventail de députés conservateurs, dont Duncan, et a donné au Parti conservateur 250 000 £ pour mener les élections de 2019.

Parmi les autres invités figurait l’homme d’affaires milliardaire syro-saoudien Wafic Saïd. Longtemps proche de la famille royale saoudienne, Saïd a aidé à négocier l’énorme contrat d’armement britannico-saoudien connu sous le nom d’al-Yamamah dans les années 1980.

L’épouse de Saïd, Rosemary, qui était également présente, est un autre donateur important du parti conservateur et a financé Boris Johnson. Elle a été invitée aux réunions du « Leader’s Group » de David Cameron, qui réunit les principaux donateurs du parti.

Parmi les autres participants au dîner d’anniversaire de Duncan figurait William Hague, collègue et ami proche de Duncan, qui était ministre des affaires étrangères lorsque le Royaume-Uni a décidé de ne pas reconnaître l’asile accordé à Assange par le gouvernement équatorien.

Était également présente Salma Shah, conseillère de Sajid Javid lorsque, en tant que ministre de l’Intérieur, il a certifié de manière controversée la demande initiale d’extradition d’Assange par les États-Unis.

Sir Alan Duncan et le Lord Chief Justice Burnett ont tous deux déclaré à Declassified qu’ils n’avaient jamais discuté de l’affaire Julian Assange entre eux.

MATT KENNARD et MARK CURTIS

Traduction « le monde (des salauds) est petit » par Viktor Dedaj avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

»» https://declassifieduk.org/assange-judge-is-40-year-good-friend-of-min…

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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