Voici la traduction du russe au français de la communication de Nikolaï Starikov datée du 18/11/2021 suivie d’un court commentaire qui revient sur sa communication du 01/11/2021 dont Réseau International avait publié la traduction pour éclairer certains points et malentendus.
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Proposé, traduit et commenté par Bertrand Hédouin.
La communication de Nikolaï Starikov se trouve sur Youtube en russe :
Elle fait suite à la communication du 01/11/2021 :
retranscrite, traduite et publiée sur Réseau International le 04/11/2021:
« Dans cette dernière vidéo de mon blog, je réponds aux commentaires qui ont été laissés sur ma communication précédente du 01/11/2021 « Le Nouvel Ordre Mondial et la 3ème Guerre mondiale » et qui ont montré un certain scepticisme par rapport aux événements qui se déroulaient actuellement. Les nouvelles dans le monde, en particulier les nouvelles occidentales, exacerbent continuellement la situation. C’est tout juste si la Russie et la Chine ne forment le mal absolu universel. D’un autre côté, les États-Unis nous indiquent également qu’il est possible de revenir à la situation précédente, de retirer les sanctions et d’être de nouveau « amis » comme dans les années 1990. Il suffirait de succomber à cette tentation pour que la guerre éclate. Mais une guerre contre qui ? Pourquoi ? Pour quels objectifs ? » Nikolaï Starikov.
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La guerre, mais de quelle guerre aujourd’hui les organisateurs de la crise ont-ils besoin ? [00.00-03.44]
« Bonjour chers amis !
Récemment a été mise en ligne ma communication intitulée « Le Nouvel Ordre Mondial et la 3ème Guerre Mondiale ». J’ai lu vos commentaires et j’ai compris qu’il y avait des malentendus sur des points fondamentaux qui empêchaient de comprendre la situation aujourd’hui.
On va donc ci-après tenter de corriger ces malentendus qui portent sur la guerre et, plus précisément, sur cette guerre que souhaitent aujourd’hui organiser les mêmes qui ont déjà organisé un nombre conséquent de conflits sur notre planète.
On va commencer par ce qui est le plus important, à savoir par le conflit nucléaire, l’échange de frappes nucléaires qui mène à son propre anéantissement et à l’anéantissement de l’adversaire. Il est évident qu’aujourd’hui, personne ne désire un tel conflit. Pourquoi ?
Aujourd’hui, il est garanti quasiment à 100% que même en cas de frappe secondaire de la part de la Fédération de Russie, cette réponse russe, dans tous les cas, ne se fera pas longtemps attendre. Notre système appelé la « main morte » (ou « système périmètre », ou encore « Dead Hand » : Système automatique de contrôle des armes nucléaires datant de la guerre froide utilisé par l’Union Soviétique, toujours actif et modernisé aujourd’hui en Russie – note du traducteur) garantit à notre armée l’anéantissement total de l’agresseur en cas d’attaque nucléaire sur la Russie. Ce genre de guerre n’intéresse personne.
De quelle guerre alors parle-t-on ? Quelle guerre veulent-ils organiser ?
Nous allons tout d’abord regarder quels sont aujourd’hui les centres de force sur notre planète.
Il y a d’abord l’Occident. À la tête de l’Occident, il y a les Anglo-saxons, pas seulement les États-Unis, il y a la Grande-Bretagne, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada. C’est presque le bloc Aukus ! (alliance militaire tripartite formée par l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni rendue publique le 15 septembre 2021 qui vise à contrer l’expansionnisme chinois dans l’Indo-Pacifique – note du traducteur).
Quand la Grande-Bretagne s’est séparée de l’Union Européenne, de nombreux observateurs ont pensé sans trop réfléchir que cela advenait dans le cadre des élections (en Grande-Bretagne). À ce moment, vous demandiez aux habitants de Grande-Bretagne s’ils voulaient vivre au sein de l’Union Européenne et ils ont répondu lors du vote à une petite majorité qu’ils ne le voulaient pas.
Que pouvait-on faire alors ? L’élite du Royaume des mers a donc été contrainte à faire admettre la sortir de l’Union Européenne.
Non, mes chers amis, ça ne s’est pas réellement passé comme cela.
Il s’agit en fait du premier pas d’une politique parfaitement préparée, d’un fantastique isolement, pas seulement de la Grande-Bretagne comme cela a pu être le cas auparavant dans l’histoire, mais de tout le monde anglo-saxon. Il faut se détacher de l’Union Européenne, l’affaiblir au maximum et garder le contrôle sur tout l’Occident.
Ainsi, aujourd’hui, l’Europe n’est pas un centre de force autonome. Elle est subordonnée au monde anglo-saxon dont l’avant-garde est représentée par les États-Unis et la Grande-Bretagne.
Dans ce cadre, les Européens parlent fréquemment de créer une armée européenne, d’une plus grande souveraineté, mais ils sont tout de suite remis en place, leur place étant l’assujettissement. Voilà l’objectif des États-Unis et du monde anglo-saxon, tenir à ses côtés une Union Européenne affaiblie et ne pas lui donner la possibilité de devenir un centre de force, sinon, l’Europe va être un concurrent, alors que dans sa position actuelle, elle n’est qu’un instrument.
L’autre centre de force que nous voyons aujourd’hui est la Chine. La Chine se développe et se renforce. Pour le moment, ses forces armées sont encore relativement faibles, mais son économie se développe à merveille et elle est pratiquement un État totalement souverain. La Chine fait ce qu’elle pense qu’il est nécessaire de faire pour elle.
Quel autre centre de force y-a-t-il ? Il y a bien évidemment la Fédération de Russie. Mais la situation est diamétralement opposée à celle de la Chine. En Russie, le facteur militaire est très fort alors que, malheureusement, l’économie est encore peu développée et l’État n’est pas encore tout à fait souverain.
La Russie peut déjà fonctionner selon ses propres intérêts étatiques nationaux mais elle le fait encore timidement, avec précaution, en regardant autour d’elle, comme si elle était gênée. Il y a même des sphères pour lesquelles, jusqu’à présent, il n’y a eu aucun gain de souveraineté. Je veux parler ici de la Banque centrale russe et de ce que l’on appelle le « bloc économique du gouvernement ». Là, on peut être sûr que tout se fait selon les directives occidentales. On parlera de cela un peu plus tard dans une autre vidéo.
L’expérience historique. Comment ont été organisées la Première et la Seconde Guerres Mondiales ? [03.44-10.30]
Il existe donc trois centres de force principaux dans le monde. Quel jeu mènent-ils entre eux ? Comme le disait notre Président : « Avec qui être ami contre qui ? ».
L’Occident et la Chine contre la Russie ? La Russie et l’Occident contre la Chine ? La Russie et la Chine contre l’Occident ? Voilà le menu au début du XXIème siècle.
Rappelons la situation du début du XXème siècle. La Grande-Bretagne est le leader économique, le leader militaire, a la flotte la plus puissante au monde et possède une armée suffisamment puissante, bien que relativement peu nombreuse.
Il y a l’Allemagne qui connaît à ce moment une explosion démographique après avoir uni ses forces et ses territoires dans la deuxième moitié du XIXème siècle. Son industrie est développée et va rattraper, puis dépasser la Grande-Bretagne. L’Empereur Guillaume II annonce alors que l’avenir de l’Allemagne était sur les mers. Cela signifiait que l’Allemagne allait construire une flotte puissante qui allait, rapidement ou moins rapidement, supplanter la Grande-Bretagne dans les colonies en outre-mer, marchés de débouchés, et qui pouvait, en perspective, prendre le contrôle de tout l’espace maritime, ce qui voulait dire prendre le contrôle des voies maritimes de livraison de marchandises.
Que pouvait faire dans ce cas la Grande-Bretagne ? Mener une guerre directe contre l’Allemagne ? Cela signifiait alors de laisser libre la Russie qui avait à ce moment, à la fin du XIXème siècle, une armée de terre très puissante, la deuxième ou troisième flotte la plus puissante au monde, une économie qui se développait rapidement bien que encore en retard en comparaison de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne.
Ainsi, une guerre de l’Allemagne contre la Grande-Bretagne, ou de la Grande-Bretagne contre l’Allemagne, signifiait le libre développement de la Russie sans contrepoids de la part des autres grandes puissances La Russie pouvait alors étendre sa zone d’influence à tout le continent eurasiatique.
En faisant s’envenimer les relations entre la Russie et l’Allemagne, ou la Grande-Bretagne, la grande puissance qui resterait en dehors du conflit direct serait en position favorable. S’il y a une grande guerre, on peut y participer mais le mieux est de rester en dehors le plus longtemps possible et de n’y entrer qu’au tout dernier moment (quand tout est fait et décidé – note du traducteur).
Au début du XXème siècle, on observe les tentatives de Londres et de Berlin d’attirer la Russie dans une coalition et de lui faire accepter certaines obligations alors que ces deux capitales n’étaient aucunement obligées militairement si la Russie se retrouvait en guerre.
Il y a également la France qui veut attirer la Russie dans une alliance militaire afin qu’il y ait un second front contre l’Allemagne qui, rappelons le, avait annexé l’Alsace-Lorraine après sa victoire dans la guerre franco-prussienne.
Pour résumer, chacun avait besoin de la Russie comme élément pour lutter contre son principal concurrent. Il était alors souhaitable que la Russie combatte seule contre son concurrent et non contre le pays déterminé à rester en dehors de la guerre pour son profit.
Vous connaissez ce qui est ensuite arrivé. À la suite d’erreurs diplomatiques, différentes révoltes et différents conflits ont eu lieu au début du XXème siècle, comme la guerre russo-japonaise pour laquelle les Anglo-saxons avaient réussi à faire rentrer la Russie dans la coalition nommée « l’Entente ». Notons ici qu’il n’y avait pour cela, bizarrement, aucun accord militaire, aucun papier sur lequel aurait été écrit que Londres s’engageait obligatoirement dans la guerre si la Russie se retrouvée confrontée à quelque autres forces. Il n’y avait aucun accord écrit, seulement des promesses verbales, ce qui va mener par la suite à la Première Guerre mondiale avec ses tristes conséquences, à cause de laquelle nous avons perdu notre État tel qu’il était alors construit. Nous pouvons remercier Messieurs Lénine et Staline car, finalement, notre État s’est encore plus renforcé mais nous avons perdu des territoires et des millions de personnes sont mortes pendant la guerre civile (1917-1922), alors que l’économie avait été pratiquement totalement détruite.
Nous voyons que la guerre dont on avait besoin au début du XXème siècle, puis au milieu du XXème siècle, et enfin dont ont aujourd’hui besoin des décideurs politiques importants, est une guerre dans laquelle combattent les adversaires contre la Russie pendant qu’ils peuvent rester sur le côté du conflit militaire et finalement en profiter.
Maintenant que l’on a observé ces agissements du début du XXème siècle, rendons-nous au milieu du XXème siècle. Nous n’allons par parler en détail de l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler. On peut en une phrase dire que l’Occident a mené au pouvoir un dictateur qui était capable d’organiser un conflit militaire de taille au centre de l’Europe. L’objectif final de ce conflit était l’attaque par l’Allemagne de la Russie, de l’Union Soviétique.
Il s’agissait de liquider une économie en plein développement qui, en période d’industrialisation et de collectivisation, avait commencé à dépasser l’économie occidentale comme aujourd’hui l’économie chinoise peut la dépasser.
En effet, face à cela, l’Occident ne peut pas accélérer sa propre croissance économique, industrielle. Le système est, d’une certaine façon, épuisé. Cela a été le cas au milieu du XXème siècle, et c’est de nouveau le cas aujourd’hui.
Il n’est pas non plus possible d’arrêter l’essor du concurrent. En Union Soviétique, on avait alors liquidé le commerce officieux, clandestin. On avait, d’une main de fer, quelquefois trop brutalement d’ailleurs, mené cette collectivisation et cette industrialisation et cela avait suffi pour que les usines se développent. L’alimentation du pays était assurée, l’armée russe se recomposait et se réarmait, on commençait à produire des matériels d’armement uniques… .
Il fallait donc réagir à cela. Si l’on n’arrêtait pas l’Union Soviétique, elle dépasserait tout le monde.
Hitler, le réarmement de l’Allemagne, son arrêt des paiements des compensations à l’Occident, le fait de laisser l’Allemagne prendre d’abord la Tchécoslovaquie, puis l’Autriche, la signature de différents contrats entre l’Occident et l’Allemagne hitlérienne, la légitimation du régime à deux reprises en 1936 à l’occasion des Olympiades de Berlin alors que la Croix gammée flottait fièrement à tous les vents et que Coca-Cola sponsorisait les jeux, … . L’Occident n’avait rien remarqué.
À ce moment de l’histoire de l’Allemagne, du 3ème Reich, c’était les lois de Nuremberg adoptées en 1934 qui étaient effectives, celles qui avaient déjà séparé les gens en différentes sortes d’hommes, qui avaient fait des juifs des non-citoyens, des non-hommes en Allemagne.
Mais l’Occident avait besoin de l’Allemagne pour faire la guerre contre l’Union Soviétique dans laquelle il avait prévu de n’y entrer qu’au dernier moment. Les événements ont évolué un peu différemment de ce qui avait été prévu. Hitler s’est retrouvé hors de contrôle pour l’Occident qui a du lui faire la guerre plus tôt que prévu (à cause des victoires russes remportées dès 1942 (Stalingrad…) qui ont fait se retourner l’Occident contre le partenaire nazi allemand et qui l’ont mis face à cette Russie qu’il fallait de toute les façons faire éliminer – note du traducteur).
Les États-Unis sont restés sur le côté jusqu’au dernier moment et attendaient que le conflit mondial se développe de telle façon qu’ils puissent directement en profiter contre la Russie. Chouette ! Juin 1944 ! Les belles côtes normandes ! Quand la Russie avait éliminé le ¾ des forces nazies en Europe et s’approchaient pour libérer Berlin.
Pourquoi Staline n’avait pas confiance en Churchill ? [10.30-12.24]
En ayant observé cela, les agissements de Churchill sont parfaitement claires, comme le fait que Staline ne pouvait lui faire confiance.
Nous faisons référence ici aux années 1940-1941. À ce moment, la Grande-Bretagne est en train de subir une défaite contre l’Allemagne, son corps expéditionnaire est anéanti. Il lui devenait difficile de rester sur son île enchanteresse.
À ce moment, l’Allemagne domine l’Europe, le destin de la Grande-Bretagne et de tout son empire ne tient plus qu’à un fil. Le pire de tout était que c’était précisément les Britanniques qui avaient donné naissance au Führer Hitler qui dorénavant était en train de les anéantir. Vous serez d’accord que c’est quelque peu cocasse.
Qu’est-ce qui peut aider la Grande-Bretagne ? Qu’est-ce qui peut la sauver ?
L’Allemagne doit entrer en guerre contre l’Union Soviétique. Churchill écrit alors un nombre impressionnant de lettres à Staline, lui raconte que Hitler est sur le point d’attaquer l’Union Soviétique. Comment Staline pouvait comprendre ces lettres venant de Churchill ? Il avait évidemment compris qu’il tenter de faire entrer en guerre l’Union Soviétique contre l’Allemagne afin de sauver la Grande-Bretagne. C’est précisément comme cela que Staline avait compris les lettres de Churchill.
Le fait que Hitler ait, en fin de compte, décidé d’attaquer l’Union Soviétique est finalement le fruit d’un jeu complexe très subtil mené par les Anglais et est, évidemment, la conséquence de la russophobie qui remplit « Mein Kampf », pan fondamental du caractère de Hitler.
Finalement, Hitler a été d’accord pour mener une aventure qui a commencé le 22 juin 1941. Pourquoi une aventure ? Tout simplement parce que même dans les meilleures conditions au début de la guerre pour les Allemands, quand l’armée rouge subissait de très sévères défaites, l’Allemagne s’est quand même affaissée dans la guerre devant la Russie. La Grande-Bretagne, elle, restait toujours sur le côté, avait cessé de bombarder les forces allemandes nazies.
Au bout du compte, dans cette guerre, la Grande-Bretagne avait perdu peut-être, en tout et pour tout, la moitié des pertes qu’avait subies notre armée seulement lors de la bataille de Stalingrad.
Comment l’Occident tente aujourd’hui d’entraîner le Russie dans la guerre ? [12.24-14.01]
L’Occident a besoin de guerres où les principaux adversaires vont, par procuration, combattre la Russie. Voilà de quoi a besoin l’Occident. C’est ce dont il avait besoin au début du XXème siècle, au milieu du XXème siècle, et c’est ce dont il a besoin aujourd’hui.
Maintenant que nous savons tout cela, analysons la situation aujourd’hui. Pouvons-nous avancer que la guerre entre la Russie et l’OTAN est absolument impossible ? Évidemment que non. Une telle guerre est parfaitement possible. Mais du fait que pour l’Occident, elle est totalement suicidaire, sa probabilité reste faible. De toutes les façons, nos chers militaires doivent compter sur cette possibilité et avoir l’antidote en réserve.
Notons que Poutine envoie très souvent un message, non pas à l’électeur lambda occidental avec lequel Poutine communique via les journalistes occidentaux, mais à ceux qui prennent les réelles décisions. Rappelez-vous de sa phrase mémorable qui est, pour faire court : « La Russie enverra ses missiles là où les décisions se prennent ». Il ne faisait référence à aucun lieu en particulier et ne voulait rassurer personne. Il indiquait que les centres décisionnels n’étaient peut-être pas New-York, Washington ou Londres mais, par exemple, une petite île dans la mer des Caraïbes où vivent des gens peu connus mais très respectés dans le monde.
Poutine leur explique : « Hé les gars ! Vous êtes là-bas sur l’île. Nous le savons très bien. Vous décidez de nous attaquer ? Vous, vous concrètement, allez recevoir directement à travers la fenêtre du salon notre petit missile. Voilà, maintenant que vous savez cela, nous vous souhaitons une bonne nuit caribéenne ».
Quel rôle joue l’Ukraine dans la guerre à venir ? [14.04-15,07]
L’affaire ukrainienne revient à créer les conditions pour une guerre en Europe. C’est pourquoi la guerre civile dans le Donbass doit perdurer longuement, dans les intérêts occidentaux, sachant qu’il est possible à tous moments de mettre le feu aux poudres pour une grande guerre.
On a fait la même chose dans les Balkans et ont continué d’ailleurs à le faire. Regardez le Kosovo, la Serbie.La guerre peut débuter à tout moment.
Le but de tous ces conflits armés est qu’il y ait menace permanente de guerre, ce qui oblige la Russie à dépenser de l’énergie et de l’argent et à user de son influence diplomatique. Plus longtemps les États-Unis empêcheront le règlement des conflits, plus cher cela reviendra à la Russie pour les régler.
Dans ce cadre, il est possible de pousser l’Ukraine à la guerre contre la Russie comme on lancerait une bûche au feu, mais seulement lorsque les États-Unis considéreront cela indispensable.
L’Occident veut que la Russie et la Chine se fassent la guerre [15.09-16.46]
Évidemment, l’objectif principal de toute cette politique, c’est d’empoisonner le plus possible nos relations avec la Chine. Là, une guerre avec l’emploi d’armes nucléaires est intéressante, souhaitable pour l’Occident. Nous n’avons pas besoin de guerre et les Chinois non plus.
C’est pour cela que les Occidentaux veulent que les personnes au pouvoir changent en Russie et en Chine. Il faut faire en sorte que ces États qui maintiennent de bonnes relations entre eux, même si ces relations restent prudentes, qui commercent entre eux, ne puissent sceller des relations d’alliés militaires.
Dans ce cadre, l’Occident examine les points faibles chinois. Taïwan ! La Chine, en effet, considère toujours Taïwan comme un territoire chinois momentanément séparé du pays et veut évidemment son retour à la patrie. Dans ce cadre, il ne faut pas donner la possibilité à la Chine de récupérer Taïwan. Une raison est d’ordre stratégique et économique, mais il y en a d’autres. Taïwan doit bloquer la situation en Chine.
Ensuite, l’économie se développe très bien en Chine. Il faut donc faire quelque chose à ce niveau. S’il n’est pas possible actuellement de mener la Chine à la guerre, on va alors détruire l’économie mondiale, ce qui va conduire à la destruction de l’économie chinoise. Quand les marchés des débouchés seront clôturés, les réseaux commerciaux seront détruits. C’est ce qui se passe aujourd’hui.
Sous le couvert de la lutte contre l’épidémie de coronavirus, on procède en fait à la destruction consciente de l’économie mondiale. C’est précisément de cela que parle ma précédente communication « Le Nouvel Ordre Mondial et la 3ème Guerre mondiale ».
On fait donc pression sur la Russie autant que sur la Chine afin de déstabiliser des régimes bien en place et les relations qu’ils peuvent connaître dans la perspective qu’ils se fassent la guerre.
La proposition faite à la Russie de s’allier aux États-Unis ? [16.48-17.57]
Existe-t-il une politique alternative à tout cela ?
Oui, les États-Unis peuvent proposer à la Russie d’être amis, mais amis contre la Chine, pas simplement amis.
Imaginons, par exemple, que le gouvernement russe, soumis à une forte pression, décide d’accepter la proposition des États-Unis ou, plus communément, de l’Occident, en premier lieu, des Anglo-saxons. Qu’est-ce que cela peut signifier ?
Cela veut dire alors que la Russie doit adopter une position fortement anti-chinoise, sachant qu’il y a des frontières communes et une population importante dans un pays qui nous est limitrophe. De toutes les façons, les États-Unis, eux, resteront loin du conflit. Le bloc « Aukus », pour être à la mode, se trouve de l’autre côté de l’océan faisant face à la Chine, mais nous, nous nous trouvons à côté de la Chine. Cela indique qu’une amitié avec les États-Unis contre la Chine signifierait de faire un pas vers la confrontation et une guerre russo-chinoise dans les intérêts des États-Unis d’Amérique.
Ils seront d’ailleurs très contents. Ils vont retirer toutes les sanctions contre nous mais ils ne vont absolument rien faire pour nous aider dans le conflit. Ils vont rester chez eux, parfaitement contentés de cette variante.
Comment la Russie peut ne pas être entraînée dans la guerre ? [17.58-20.09]
Que devons-nous faire ?
Il me semble qu’il faille faire la chose suivante.
En aucun cas nous ne devons-nous lier d’amitié avec qui que ce soit contre quelqu’un d’autre. Une union, même hypothétique, avec la Chine contre les États-Unis n’est pas souhaitable pour la Russie comme n’est pas souhaitable l’union avec les États-Unis contre la Chine. Nous devons rester distants de tout cela.
« Hé les gars ! Réfléchissez de votre côté ! ».
Que les États-Unis s’occupent du problème chinois, qu’ils trouvent la solution à ce problème. Qu’à cause de cela, l’économie mondiale soit détruite et que la consommation mondiale s’évapore. Nous devons rester en dehors de tout cela. C’est la première chose.
Ensuite, nous devons développer chez nous ce qui peut manquer. En ce qui concerne l’armée, et merci à notre Président et à Choïgou, Dieu soit loué, tout va bien.
Il faut développer l’économie. On se trouve ici confronté au problème que si nous sommes parfaitement souverains dans le domaine militaire – on ne va pas, par exemple, acheter des chars Abrams et nous ne consultons pas les catalogues de matériels militaires américains -, en revanche, pour l’économie, c’est différent. Nous sommes acheteurs, non pas de chars Abrams, mais de Dollars US et non de roubles. Cette duplicité entraîne une position russe vulnérable.
Il n’est pas possible d’être une puissance militaire en ayant une économie faible. C’est pourquoi nous devons miser sur l’économie, sur l’économie et encore sur l’économie et ne soyons, en aucun cas, amis avec certains contre d’autres. Notre histoire nous l’a suffisamment appris et le simple bon sens le confirme.
Au revoir. »
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Commentaires de Bertrand Hédouin :
Je me permettrai quelques remarques concernant les relations internationales, ce qui se trame et s’accélère avec ou sous le couvert du Sars-CoV-2 aujourd’hui et la place de la France dans tout ce soi-disant « bordel » que nous voulons bien endurer parce que perdus car inondés de ce que l’on appelle « informations ». Je ne vais pas être très drôle parce que la situation n’est vraiment pas drôle.
En écoutant Starikov, on pourrait penser : « Mais qu’à cela ne tienne ! Que les Russes, les Chinois et les Américains se débrouillent ! ». Ce serait en fait un peu déconnecté de la réalité.
Au moins depuis le début des années 1970, le plan de globalisation de la planète est mis à exécution et est bien ancré dans certains esprits. Ces esprits sont tous très divers mais penchent tous du côté de la puissance, de la possession, de la direction, du management, du marketing, du mensonge, de l’asset management, de l’Ordo ab Chao, de la réécriture de l’histoire, du Great Reset (Klaus Schwab), du Temps pour Changer (Bergoglio), du surhomme, des prophéties de la Kabbale, des maîtres entourés de leurs esclaves et de la néo-antiquité. Ils se réunissent régulièrement autour de leur totem, le Dieu de la finance, forment autour une ronde et scandent à tue-tête leurs mantras, déposent à son pieds gerbes et sacrifices pour une possible vie éternelle, incapables d’ouvrir leur esprit à la vie réelle, incapables d’en finir avec leur crise de puberté.
Ce monde occulte et totalitaire de « l’Ordre contre le Chaos » aux têtes multiples, ce monde du surhomme, a pour centre logistique le monde néo-antique païen anglo-saxon (vous vous souvenez, ceux qui protestent) qui n’existe pas « avec » mais « contre », car il porte LA raison et veut l’imposer à l’univers !
Dans ce cadre, la France est un pion important de ce monde, qui plus est aujourd’hui dans la dernière phase du mouvement de globalisation néo-antique et esclavagiste. La France n’est pas ami du monde anglo-saxon quand bien même elle le voudrait. La France est particulièrement travaillée depuis pas mal de temps déjà afin qu’elle finisse par abandonner ses velléités d’indépendance et de souveraineté « à la De Gaulle ». Mais en aucun cas elle ne fait partie de la tribu des néo-antiques païens anglo-saxons. Ils ne veulent pas d’elle.
Quelle chance ! Après nos chers Sarko et Hollande, ils ont trouvé ce petit Macron qui a fini d’être formé et blindé chez les Rotschild pour rejoindre le sacré totem. Que l’on soit rassuré, il n’est pas le seul à s’être fait gobé en France, loin de là. Le petit est facilement remplaçable, les petits têtards du mondialisme grouillent à la pelle. Regardez le tableau des prochaines élections présidentielles ! A y regarder de près, très rares sont les candidats à ne pas vouloir devenir grenouille.
Néanmoins, la France pourrait décider malgré tout de quitter les principales instances de l’Ordre mondial globalisant, pourrait s’éloigner du totem et, alors, déstabiliser sérieusement les têtards qui grouillent dans le seau et qui s’avéreraient finalement bien faibles face à de mauvais élèves comme la Russie, la Chine, l’Iran, le Venezuela, l’Algérie…, soit des nations qui ne veulent pas et ne peuvent pas se prosterner devant le totem « occidental », où il est encore intéressant de penser de soi-même, de discuter avec l’autre, en somme, de chercher, de comprendre, d’évoluer. C’est précisément le contraire de la foi aveugle et présomptueuse en le totem, d’une foi contraire à l’humilité, à la sagesse, au respect de l’être humain.
Il semble que nous nous trouvions à un tournant de l’histoire de l’homme au sein de l’univers. Il y aura encore d’autres tournants. Il y en a déjà eu de nombreux. Il faut bien savoir que ce totem pourra disparaître mais renaîtra toujours sous d’autres forme ou d’autres couleurs, comme un caméléon. Maintenant, grâce à l’existence de ce totem, il est finalement possible de s’orienter dans l’univers.
J’insiste ! Ce totem n’est pas religieux, n’est pas ethnique, n’est pas national, n’est pas politique, encore moins philosophique. Il prend la forme de l’homme pour mieux le diriger. Il rassemble des esprits esclaves de promesses païennes qui n’auront pas su, ni compris ce qu’était véritablement la transcendance et où se trouvait la place de l’homme, toujours passagère, dans l’univers.
Pour ce qui nous concerne, devant l’avancée des événements aujourd’hui, il me semble qu’il soit temps de réagir et de mettre à bas ce totem inhumain qui décide des guerres et de la vie des hommes, même si nous n’en serions ensuite débarrassés au mieux que pour quelques décennies. Une caractéristique du totem est de savoir régulièrement se remettre d’aplomb.
Face à des bêtes passionnées, désireuses de maîtriser le monde, la matière et l’homme, la France pourrait décider d’écouter ce que lui a sagement dit en 2018 Poutine depuis le forum de Saint-Pétersbourg, à travers le petit Macron qui suçait alors encore son pouce, que la Russie pourrait aider la France et lui assurer sans aucun problème sa parfaite indépendance si elle se décidait à ne pas rester figée et embourbée dans le monde néo-antique promu par la civilisation anglo-saxonne et ses apparentés.
En dernière remarque, cette civilisation possède en elle-même de nombreuses personnes qui ne veulent pas entrer dans ses schémas néo-antiques, qui les combattent depuis longtemps, mais, comme vient de l’exprimer Starikov, ces personnes sont rapidement remises en place, remises dans les rangs, souvent après s’être adonné à une petite lobotomie.
Au XXIème siècle, nous avons le moyen de comprendre et d’empêcher à ce que l’humanité retourne à la Catastrophe ! Il faut bien prendre conscience que les choses actuellement sentent très mauvais, derrière la Covid, Pfizer, les toilettes non-sexuées, ou plutôt unisexes, ou plutôt sans genre.
L’affaire est compliquée mais je suis sûr que nous pouvons y arriver, sans attendre ! Le Sars-CoV-2 aide les bêtes dans leur désir de dictat mais les met également sur la scène à la vue de tous. Le fascisme propre à la civilisation euro-américaine reprend de nouveau sa vigueur historique (vaccins et confinements…), une partie de la population appelle à punir sévèrement les récalcitrants aux vaccins qui n’ont toujours pas fini d’être testés, et caetera.
En un mot, de toute évidence, nous sommes repartis pour un tour de fascisme, en Autriche, en Allemagne, en France avec les « vagues » de la Covid sur lesquelles surfent nos vulgaires médias, avec les États-Unis et les amis de la bande de l’Aukus qui organisent les guerres internationales. Un petit siècle de patience et ça repart et on ne s’en lasse pas ! Nous sommes merveilleux !
La rengaine est lourde.
Et puis il y a les autres, les résilients, ceux qui comprennent ou qui cherchent tant qu’ils n’auront pas compris (vous savez, dans la novlangue, les complotistes), ceux qui ne peuvent pas être des monstres, ceux qui ne font pas partie de la majorité, qui doivent s’organiser pour encore une fois écraser le monstre globalisant. Ce n’est pas facile, et puis c’est lassant.
Respirons, réfléchissons et passons à l’action ! Il ne reste plus beaucoup de temps de liberté. Et là, nous ne sommes absolument pas dans le virtuel, nos lunettes et la Meta de l’autre Zuckerberg ne vont pas nous aider ! Encore une fois, à moins d’accepter la lobotomie et la sodomie.
En tant que Français, j’ai un peu de mal avec le fait que l’on puisse nous concevoir comme des « petites putes » ou comme des gens qui sont aptes à « vendre leur mère » pour faire profit, peut-être justement parce que nos dirigeants se conduisent comme des « petites putes ».
Je vous avais prévenu, je ne serai pas drôle. L’heure, comme on dit, est grave !
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