Pour éviter une longue campagne des législatives et entamer rapidement d’éventuelles réformes, le chef de l’État songe à dissoudre l’Assemblée nationale immédiatement s’il est réélu.
Photo de l’Assemblée nationale. (Illustration) Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
Emmanuel Macron songe à dissoudre l’Assemblée nationale ! Pas la semaine prochaine, mais le lendemain de sa réélection. C’est une très bonne information du journal l’Opinion : dans l’entourage d’Emmanuel Macron, effectivement, certains réfléchissent à une dissolution de l’Assemblée nationale.
Pourquoi ? Parce que l’année prochaine, l’élection présidentielle est très tôt dans le calendrier, les 10 et 24 avril. C’est tôt parce qu’après, les dimanches tombaient des jours fériés, le 1er et le 8 mai. La présidentielle est tôt, mais les élections législatives, elles, ne bougent pas. Elles sont programmées les 12 et 19 juin.
Il y aura donc presque deux mois plein de campagne pour les futurs députés, et c’est justement ce que veulent éviter des stratèges d’Emmanuel Macron. Avec une longue campagne, si Emmanuel Macron est réélu, ce sera plus dur pour lui d’obtenir une majorité : ils sont très nombreux à le penser chez En Marche et au-delà.
Il y a donc le risque d’une majorité relative, faible, ou même d’une cohabitation, ce qu’avait suggéré Jean-Pierre Raffarin sur RTL. Pour résumer, si Emmanuel Macron gagne la présidentielle, ce n’est pas gagné derrière.
Autant se donner tous les moyens d’avoir une Assemblée nationale pour réformer dès l’été, d’autant qu’il y aura à faire, et notamment les retraites. Ce genre de dossiers, plus vite c’est réglé, plus ça passe facilement.
Dans un quinquennat, tout ce qui n’est pas au fait au début est impossible à faire plus tard. Le journal l’Opinion a vérifié : la Constitution autorise bien à un président de dissoudre l’Assemblée dès son élection. Mais comment les français le prendraient-ils ? Ce qui est assez surprenant dans la Macronie, c’est cette volonté de toujours bouger les élections, comme s’il y a avait un souci avec le suffrage, à l’exception des européennes, impossibles à bouger.
Emmanuel Macron n’aura eu de cesse de vouloir triturer le calendrier. Souvenez-vous, il avait même envisagé de repousser les régionales après la présidentielle. Sauf que jouer avec le calendrier, c’est comme pour celui qui redécoupe la carte électorale : généralement, il perd les élections. Ce vieil adage devrait encore faire réfléchir autour d’Emmanuel Macron.
Source : RTL
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