par Ilya Polonsky.
Selon les analystes chinois, les missiles BrahMos sont plutôt un moyen d’influence psychologique sur la Chine, plus précisément des tentatives pour exercer cette influence psychologique. Après tout, ils ne constituent pas une menace pratique pour les intérêts chinois, mais leur apparition même à la frontière entraînera une nouvelle détérioration des relations déjà tendues entre les deux grandes puissances asiatiques.
Plus tôt, la télévision indienne avait rapporté la décision du gouvernement de soutenir la construction de la route Char Dham, car des routes plus larges et modernes seront nécessaires pour transporter des missiles BrahMos et d’autres équipements militaires vers la partie ouest de la frontière avec la Chine.
BrahMos est la fusée indienne la plus avancée, dont le développement a commencé en 2007. Le missile peut être installé sur des navires, des sous-marins, des avions, des lanceurs au sol et a une portée allant jusqu’à 290 kilomètres et une vitesse de Mach 3. Selon la RPC, la portée déclarée du missile ne constitue pas une menace pour la Chine, puisque tous ses centres politiques et économiques importants sont situés beaucoup plus loin de la frontière indienne.
Cependant, l’expert militaire chinois Song Zhongping, dans une interview au Global Times, a décrit le déploiement de missiles BrahMos comme une conséquence du désir de l’Inde d’empiéter sur l’ouest de la Chine. Ce sont ces actions de New Delhi, selon l’analyste, qui conduisent à une augmentation des tensions. L’expert a également souligné que la Chine peut frapper les silos de missiles BrahMos et détruire des missiles en cas de conflit. Song a également attiré l’attention sur la mauvaise qualité des routes et des infrastructures dans le nord-ouest de l’Inde, qui constitue également un obstacle important au déploiement de missiles et à leurs actions efficaces.
Dès lors, la déclaration sur le déploiement des missiles BrahMos doit plutôt être comprise comme un geste de démonstration : l’Inde essaie de montrer qu’elle est ferme dans ses positions et qu’elle est prête à défendre ses intérêts par les armes. Qian Feng, directeur du département de recherche à l’Institut national de stratégie de l’Université Tsinghua, attire l’attention sur ce point.
Dans le même temps, la Chine ne pense pas que le déploiement frontalier de BrahMos deviendra une menace sérieuse.
En Inde elle-même, à leur tour, ils appellent la Chine, et non le Pakistan, la plus grande menace pour la sécurité nationale, dans le cadre de laquelle des mesures sont prises pour déployer des missiles à la frontière. Les experts chinois perçoivent ces déclarations et actions des autorités indiennes comme un autre obstacle sur la voie d’un règlement pacifique des tensions frontalières.
source : https://fr.topwar.ru
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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