Dans la grande famille de l’Information, il y a la réinformation, la non-information, la désinformation, la mésinformation, la sous-information et la surinformation. (Prologue)
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En période de guerre, celle de 40-44 (en France) ou celle que Macron nous a déclaré en 2020 (2020-202- ?), il n’y a pas que les résistants et les collabos, il y a beaucoup de strates au milieu. Entre le chef du maquis du Limousin Georges Gingouin et celui qui trafique des œufs de la ferme à Paris, il y a un monde.
Il y a aussi un monde entre le chef de la Gestapo française de la rue Lauriston, Henri Lafont, et le trouillard qui refuse de planquer un juif ou un communiste en 42, a fortiori si c’est un juif communiste. La zone grise, voilà la réalité de l’humanité, où l’on ne sait plus très bien qui résiste, qui collabore. C’est l’exemple de (l’étrange monsieur Joseph) Joanovici ou de (Francisque) Mitterrand, finalement pas si loin l’un de l’autre.
Car il y en a qui font les deux, qui sont assez souples pour toucher à la collaboration tout en touchant à la résistance, au cas où. Ce sont les adaptés, les prévoyants, les malins, qui ont toujours deux fers au feu. Karl Zéro est de ceux-là, qui joue les résistants au Système alors qu’il en est le produit : comme le capitalisme, il récupère tout. Il sait faire passer des torchons pour des serviettes, et plus précisément un boulot de compilation de données déjà connues pour la révélation antipédocriminelle du siècle.
Kuzmanovic, le national-communiste, ne s’y est pas trompé : la pédocriminalité, c’est politiquement et médiatiquement porteur.
L’animateur de Canal+ revient dans le Système en jouant les anti-Système et en surfant sur le sujet le plus touchy et donc le plus populaire de la décennie : les réseaux pédocriminels. Les vrais enquêteurs récoltent des emmerdes, Karl Zéro des lauriers. Ceux qui moissonnent ne sont jamais ceux qui sèment…
Dès sa première prise de parole – sur un fond sonore angoissant et l’image d’une fillette courant, avec candeur, dans un champ de coquelicots – l’ancien présentateur du « Vrai journal » de Canal + dénonce : « Savez-vous combien d’enfants sont victimes de violences sexuelles ? Pas en Thaïlande, ni aux Philippines, mais en France, comme dans toute l’Europe ? Un sur cinq. 20 % de nos enfants sont victimes. » Un raccourci qui en appellera d’autres tout au long du documentaire. Cette estimation, déjà difficilement quantifiable, étant faite sur l’ensemble de l’Europe, difficile de l’appliquer uniquement à la France. Y en a-t-il plus ou moins ? On l’ignore. (Marianne)
Les affamés (on les comprend) de dénonciation antipédocriminelle applaudissent, les agents des médias mainstream font la fine bouche : Zéro n’avance pas de preuves, il reste toujours dans le flou artistique, etc. : c’est vrai. Mais au lieu de comprendre l’astuce, les agents tombent dans le piège puisqu’ils passent pour les défenseurs des même réseaux… qui n’existent pas… mais qui ont plein de défenseurs ! Malin, non ?
Ici, on sent que Karl a lu le dossier Epstein de Faits & Documents :
« L’Envers des affaires », c’est le nom du nouveau magazine de Karl Zéro. Dans deux affaires emblématiques, celles du meurtrier Nordhal Lelandais et du tueur en série Michel Fourniret, Zéro met en cause de mystérieux réseaux. Sans jamais apporter de preuves, pas plus dans son magazine que dans son documentaire, publié sur YouTube. (Arrêts sur image)
En réalité, au lieu de dénoncer le travail d’emprunts et de reconstruction de KZ (Karl Zéro, pas KonZentrationslager), les larbins du Système devraient plutôt l’encourager à aller plus loin, ce qui le piégerait, car KZ ne veut pas aller plus loin : il s’arrête habilement à la ligne rouge.
Il avance suffisamment pour récupérer le prestige du résistant anti-Système en faisant hurler les chiens de garde, mais sans risquer la répression qui s’abat sur les vrais résistants ou lanceurs d’alerte.
Effectivement, pour ceux qui ont bossé sur le sujet, KZ n’apporte rien ou presque (sauf le travail du journaliste Oli Porri Santoro qui a dérushé le fils Fourniret).
Et quand il a besoin d’infos, il les achète (ou les demande) à ceux qui travaillent dessus (Serge Garde et autres). Pour info, Homeyra Sellier, celle avec qui il a créé le manifeste contre la pédocriminalité en France, fait plus pour sa pub personnelle que pour l’avancée de la cause.
De faux journalistes dénonçant un faux résistant, c’est le spectacle affligeant que le grand public est autorisé à regarder. Pendant ce temps, d’autres travaillent sur les réseaux, les affaires qui remontent à loin, au pasteur Doucé et à son fameux carnet, aux trous dans le CV de Michel Fourniret, à l’immense réseau Nihoul-Dutroux, qui dépassait allègrement les frontières de la Belgique, les loges maçonniques qui lancent des contrats homicides, les associations de « défense » des enfants gérées par de vieux « amis » des enfants… Au lieu de ça, la presse focalise aujourd’hui sur l’Église, ses milliers de pédocriminels et ses 300 000 victimes (selon Libé). Ce 9 novembre 2021, le quotidien de l’Église a lâché sa mère :
Autant ils ont pu donner l’impression, ces dernières années, de résister aux attentes exprimées par les victimes d’abus sexuels, et de n’y consentir que sous la pression, autant au terme de cette Assemblée plénière d’une densité rare, les évêques de France semblent avoir décidé d’assumer jusqu’au bout, sans réserve et quoi qu’il en coûte, leur responsabilité institutionnelle dans ces drames en s’engageant dans un ambitieux programme de réparation et de réforme de leur gouvernance. « Notre intention est que toute victime qui se présentera à nous soit honorée », a affirmé leur président, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, en présentant lundi 8 novembre la série de mesures votées le matin même à huis clos à « une immense majorité ». (La Croix)
Le journal catho-sioniste se félicite du changement d’attitude de la hiérarchie de l’Église de France qui va dédommager les victimes, au prix de son immobilier, sur lequel beaucoup de promoteurs louchent, comme pour le parvis de Notre-Dame, pour ceux qui ont suivi l’affaire. Oh, comme tout cela est cousu de fil blanc ! Médias et promoteurs la main dans la main, et la main sur le cœur, du côté du portefeuille !
Le supplice de la baignoire
La vérité sera toujours noyée au moment où elle sort la tête de l’eau, le Système aura toujours un contre-feu de prêt, par exemple la catho-pédophilie contre l’immense réseau Epstein, qui a pourtant bénéficié à de nombreux people. Quant à Karl Zéro, qui se fait passer pour une victime du Système (et des loges maçonniques qui « tiennent » la justice) suite à l’affaire Baudis-Alègre à l’époque du Vrai Journal de Canal+, ce sont surtout les multiples procès intentés par « ses » auteurs et réalisateurs qui ont eu sa peau dans le milieu.
La lutte inoffensive contre la pédocriminalité, ou le moyen de blanchir sa réputation de spoliateur de droits d’auteur.
Zéro chez Morillot : « C’est mon combat »
Das ist mein Kampf ?
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation