Alors que le principal indice boursier français, le CAC 40, a battu ses records historiques datant de l’an 2000 et de la bulle Internet, à 6 955 points durant la séance de mercredi, l’économiste Marc Touati alerte jeudi 4 novembre sur franceinfo sur cette nouvelle bulle financière, alimentée notamment par les banques centrales, qui continuent d’injecter des liquidités sur les marchés pour soutenir la reprise de l’économie mondiale.
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Quand les Banques centrales arrêteront de soutenir les marchés, que va-t-il se passer ?
Mercredi aux États-Unis, la Réserve fédérale a déclaré qu’elle allait limiter, petit à petit, cette injection de liquidités à partir du mois de novembre, et jusqu’à la mi-2022. Le problème, c’est que la Banque centrale européenne continue pour l’instant. Et le danger, c’est que cette planche à billets a aussi généré une augmentation des prix. L’inflation est importante, et ça, c’est dangereux. Si l’inflation est importante, cela veut dire que demain, la croissance va ralentir. Et si la croissance ralentit, les marchés boursiers vont l’anticiper et baisser légèrement. Pas de panique, mais le problème, c’est que plus la bulle met du temps à se dégonfler, plus son dégonflement va être douloureux. Ce n’est pas bon pour les entreprises, pour les épargnants.
Alors, que faire pour éviter un krach ?
Il faut que ça s’arrête. Que l’on enlève toute cette morphine. Parce qu’elle calme la douleur, mais elle ne soigne pas le malade. La maladie est toujours là, on a toujours des risques un peu partout. Je pense qu’on va retrouver en 2022 des marchés boursiers un peu moins bien portants, mais mieux connectés à la réalité économique. Et puis, après, cela redémarrera sur des bases plus saines. Aujourd’hui, ce qui est dangereux, c’est que ce n’est pas sain. Ça va trop loin par rapport à la réalité économique, et c’est dangereux parce que ça peut justement créer des krachs.
« Toute cette planche à billets, ces dépenses, le danger, c’est qu’il faut les payer. Et donc dans quelques mois, on va commencer à augmenter les impôts un peu partout, ce qui va évidemment casser la croissance. »
Un des moyens d’en faire, c’est de développer des nouvelles technologies dans l’énergie, dans l’agroalimentaire. Générer une croissance plus saine, plus propre.
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