par Cherif Aissat.
Sans paix, entraide, sacrifices et en détournant des mots de l’écrivain algérien El-Mahdi Acherchour, les Algériens, tous les Nord-Africains ‘iront plus loin que l’enfer.’
Moins de 10 jours après notre papier du 8 mars 2020 pour le CRM (Ottawa, Canada) sur un conflit armé en Algérie, cette « pandémie » a réduit l’ensemble des équations à résoudre pour son évitement ou survenance. Elle nous oblige à revenir sur les biais contenus dans l’arbre des jeux et solutions proposées comme la dollarisation anticipée de l’économie algérienne ou l’installation d’une population chinoise en Algérie ainsi que cette phrase : ‘La partie ‘réelle’ de cette guerre c’est-à-dire celle de l’usage de l’armement biologique, nucléaire, terrestre, aérien, maritime, économique, financier et numérique visera d’abord les populations civiles vulnérables, celles qui vivent présentement au Sud et à l’Est de l’Algérie.’
Par sa nature imprévisible, lutter contre une pandémie sans vaccin disponible et accessible est impossible ; agir avec raison et altruisme pour freiner sa propagation l’est. Pour contrer l’actuelle, des États ont ordonné des mesures léonines, d’autres ont choisi l’immunisation collective. Cette seconde option a été possible parce que la synergie entre peuples et dirigeants politiques élus est parfaite et leurs communautés scientifiques crédibles. À ces deux attributs, ajouter leur foi en un seul destin ultime et commun à tous et leur discipline pour la préservation des droits individuels et collectifs à la vie. Ces comportements et actions répondent à la théorie des communaux (The Commons).
Comme pour les conséquences attendues dans les changements climatiques, l’étude qui a déclenché le branlebas de combat contre cette pandémie est anglaise. Pour ses aspects globalistes tant en Relations internationales que perspectives pour l’humanité, nous recommandons les papiers de Michel Chossudovsky, professeur émérite d’économie et directeur du Centre de recherche sur la mondialisation (CRM).
En Algérie, face aux conseils médicaux et décisions publiques, l’instinct de survie individuel est un mur égotique dû à un manque de foi religieuse, au déni d’une loi naturelle autrement dit au rejet de la mort ou désir d’éternité qui est une forme d’auto-déification ou à une croyance à la supériorité de la valeur sociale de la vie à sa valeur économique. Ces arguments seront utilisés dans la suite du papier.
Pour réduire la dévastation de cette « pandémie », la nation algérienne peut s’appuyer sur : a) la nature avec le soleil et l’immunisation collective, b) les prières de chacun dans sa religion, c) la vérité : chacun dira la vérité absolue c’est-à-dire révéler son état d’infection ou non qui permettra aux autres d’agir en connaissance de cause, d) les recommandations de l’Islam : redistribution populaire de la Zakat et autres dons aux pauvres et orphelins, e) les enseignements de la sagesse populaire comme ceux rapportés dans le travail de Saliha Iggui de l’université de Béjaia avec ad ak-d yefk ṛebbi ṣṣeħħa n tzemmurt [traduction mot à mot] : puisse Dieu te donner la santé de l’olivier et [Sens] : Dieu te donne force et santé : rappeler de et à la mémoire collective un éventuel traitement médicinal qui, si efficace, soulagera les populations et ébauchera un brevet et f) la solidarité amazighe : les villages et campagnes fourniront aux villes une partie de leur production vivrière et les citadins non malades se constitueront en main d’œuvre dans le jargon capitaliste ou force de travail dans le jargon socialiste non onéreuse au service des paysans ou pour obtenir des propriétaires l’autorisation d’exploitation des terres en jachère qui anticiperait la toute aussi contagieuse inflation à venir et dans ce sens, une réflexion sur les monnaies locales pourrait être initiée.
Dans les interventions publiques des autorités de facto de l’Algérie et faute d’un ‘amour réel pour la patrie’ , aucune n’a suggéré l’abrogation de la Loi sur la santé votée par les députés sous les ordres des délégués du Fonds monétaire international (FMI). La crise actuelle est une opportunité pour l’État et les députés de reconnaitre ce crime. La preuve de ce dernier est la réponse à la question : Pourquoi l’État algérien paie des personnels pour identifier les victimes de cette « pandémie », tentent de les soigner pour leur éviter la mort et de contaminer les autres gratuitement ?
La Loi sur la santé votée en 2018 a créé une tension en Algérie. Des pratiquants tous grades confondus et étudiants en médecine ont observé une grève. Dans la masse des diverses interventions, il y en a une a qui l’a insérée dans le Programme de stabilisation de la balance des paiements par le FMI et le Programme d’ajustement structurel de la BM.
Dans la responsabilité politique et l’action publique que cette « pandémie » engage et déclenche, un doctorat en économie et un professorat en médecine sont insuffisants comme garanties pour sa gestion efficace ; c’est l’adhésion de tous à toutes les dispositions qui est primordiale.
Identique à une guerre, le sous-développement est dans une relation positive avec la pauvreté (les deux processus sont dans le même sens) et négative avec les niveau et qualité de vie (les deux processus sont de sens opposés).
En plein guerre hybride, cette pandémie accélère l’effondrement de l’Algérie et de l’Afrique du Nord, une région déjà dans les abimes du sous-développement, la négation des libertés, l’aliénation identitaire et l’absence de démocratie même dans sa forme minimale : des élections libres avec comptage précis et exact de toutes les formes de décision des choix des électeurs.
Harcelés par des organisations internationales, sous les manœuvres de certains États et pendus par les fonds vautours, l’Algérie et l’Afrique du Nord sont devenues une aubaine sans frais pour la France et les puissants.
Approche des chiffres algériens par une standardisation simple des données
Dans la culture algérienne, à cause de l’analphabétisme, de la peur de se faire diagnostiquer, du désert médical, du coût monétaire du dépistage et des soins, avouer une maladie contagieuse est difficile à oser. Par amour, par respect des recommandations religieuses ou des comportements immoraux de certaines personnes sensées être de secours, enterrer une victime de la destruction de ses poumons est lui-même une source de drames.
Face à cette tragédie, le rédacteur prend sur lui un comportement qui pourrait être celui de certains de ses compatriotes.
Advienne que pourra, si la femme qu’il aime succombe à ce virus, il fera tout pour contourner la loi applicable dans de telles circonstances. Son action sera respectueuse dans les limites du possible des prescriptions de la religion et des institutions de la tradition. Il refusera son incinération. Faute de femme volontaire musulmane protégée contre la contamination, en se protégeant avec les moyens disponibles ou ceux qu’il se bricolera comme se mettre dans un sac de jute, faire des sachets en plastique transparents des gants, il lui fera la toilette du mort et ‘l’emballera’ dans un linceul blanc perlé copie de son portrait. Il recommandera à ceux qui l’aiment d’assister à distance au rituel qui sera réalisé et diffusé si possible en visioconférence qui permettra à ses amis et relations de Wagnoune, Cornwall, Tadoussac, Bruxelles et Washington d’avoir pour elle une pensée permanente. Durant la veillée funèbre et pour accompagner sa dépouille, il lira une partie du saint Coran. Seules la contrainte physique et la violence légale l’empêcheront de lui dire adieu à l’ultime pelletée sur sa sépulture qui sera simple et modeste avant les retrouvailles devant Dieu.
Il lui dédiera des prières durant le restant de sa propre vie parce qu’il considère la valeur sociale de sa propre vie supérieure à sa valeur économique et que la valeur économique future de la vie de sa femme, par ses legs pour l’amazighité, est supérieure à sa valeur sociale.
D’un point de vue statistique, les chiffres algériens ‘ne sont ni vrais ni faux, ni justes ni erronés. La létalité, indicateur différent de la mortalité, liée à une pandémie est sujette à un éventail de causes toutes frappées du paradoxe bayésien et est dépendante de l’historique médical de chacun des décédés.
Évaluer la qualité des chiffres officiels des victimes innocentes (porteuses qui s’ignorent), suspectes (présentant des symptômes et non prises en charge) ou avérées (atteintes avec ou sans prise en charge laquelle est liée à la capacité de charge des hôpitaux) est possible avec quelques indicateurs simples à quantifier. Le premier est le nombre de thermomètres en usage dans les structures sanitaires algériennes lequel permettra de calculer des ratios pertinents. Le deuxième est l’appréciation de la sécurisation des accès aux structures de santé pour tous les personnels, patients et visiteurs. Le troisième est l’interaction des personnels médicaux avec des universitaires (étudiants et enseignants) et des programmeurs informatiques pour une application de diffusion en temps réel de l’information pour colliger, conformer et confirmer toutes les données.
Pour l’environnement de défense contre la pandémie, sont constatés la faiblesse des moyens scientifiques, la disqualification du secteur marchand médical algérien, l’absence de l’hôpital central militaire de Ain Naâdja d’Alger et ses succursales dans le dispositif de dépistage, de soins et lutte contre la dissémination de ce virus quant aux coups que recevra la déjà triste démographie nationale, ceux qui considèrent que la population a explosé, les malthusiens, seront heureux.
Les thermomètres, les fusils et la guerre de libération
Si le nombre de thermomètres recensés sont suffisants alors l’espoir pour réduire la prolifération de cette hécatombe et sa mitigation est permis. S’il est insuffisant alors il ferait penser au nombre de fusils disponibles la veille du 1er Novembre 1954 qui, malgré sa maigreur, a incité des Ainés à déclencher une action qui s’est achevée dans l’apothéose d’une merveille universelle. Une telle merveille a été possible grâce à la générosité de quelques nations comme la Yougoslavie et la Birmanie et à l’aide intéressée de certains États comme les États-Unis d’Amérique et la Russie qui ont pensé à leurs intérêts futurs.
‘Si l’histoire se répète, ce n’est ni avec les mêmes hommes ni dans les mêmes conditions. ‘
Ces mots de Hocine Ait Ahmed (1926, 2015) dit que ce qui se passe actuellement en Algérie et en Afrique du Nord est une réplication de drames déjà endurés dans le passé. Aux désastres rapportés par la littérature et la toile La Famine en Algérie de Gustave Guillaumet (1840, 1887) réalisée en 1869, il faut ajouter l’épidémie de typhus entre 1941 et 1942 dont les conséquences se sont étalées sur une décennie. Ces morts massives sont à regarder dans leur incidence sur l’équation de la démographie et ses relations à la conscience patriotique et capacités armées à libérer la patrie.
Soixante ans après la libération de l’Algérie, en 2020.
Après avoir humilié l’Algérie durant sa visite officielle, celui-qui-prétend-diriger la France et son homologue algérien, témoin de cette même humiliation, prévoient de se rencontrer à Paris. Dans le même vocabulaire de la guerre de libération, il sera question de ‘Question’. Par son opposition à l’enrôlement de la libération de la patrie à l’ONU, la France a abusé de l’expression de ‘Question algérienne’ et a pris ses dispositions lors de la création de l’OTAN.
Article 6
Pour l’application de l’article 5, est considérée comme une attaque armée contre une ou plusieurs des parties, une attaque armée :
- contre le territoire de l’une d’elles en Europe ou en Amérique du Nord, contre les départements français d’Algérie 2, contre le territoire de la Turquie ou contre les îles placées sous la juridiction de l’une des parties dans la région de l’Atlantique Nord au nord du Tropique du Cancer;
- contre les forces, navires ou aéronefs de l’une des parties se trouvant sur ces territoires ainsi qu’en toute autre région de l’Europe dans laquelle les forces d’occupation de l’une des parties étaient stationnées à la date à laquelle le Traité est entré en vigueur, ou se trouvant sur la mer Méditerranée ou dans la région de l’Atlantique Nord au nord du Tropique du Cancer, ou au-dessus de ceux-ci.
Source : Organisation du Traité de l’Atlantique Nord.
Dans la rencontre prévue en France, il sera ‘question’ de la mémoire sans rappeler que la créance de la régence d’Alger sur le Royaume français incapable de la rembourser a été l’une des causes du débarquement à Sidi Ferruch, le 14 Juin 1830.
Source : document sans titre.
Présentement, l’État algérien est incapable de recouvrer sa créance d’au moins trois milliards d’euros sur l’État français, ce dernier est dans une si insoutenable position qu’il a cédé à un raid sur ses fonds de pension de retraite qui, en plus des gains imputables au Franc CFA, et en omettant sa violation des règles du Pacte de stabilité et de croissance de l’Union européenne, lui permettraient de recevoir quelques intérêts hypothétiques qui honoreraient au moins le service de sa dette laquelle est colossale quand rapportée à son PIB.
Il est à rappeler que la France a participé à la torture de la Grèce, déduire le supplice qu’elle fera subir à l’Algérie et à l’Afrique du Nord devient une évidence. Sous cette tragédie qui frappe sa nation, à genoux, la France supplie l’Union européenne pour une mutualisation des couts financiers de la pandémie.
En Algérie
Si pour les pays-puissances et les pays avancés la situation est dramatique ; en Algérie, elle risque d’achever la nation qui souffre de plus en plus d’un système judiciaire national en lambeaux. En achetant la soumission des magistrats par des augmentations salariales économiquement parlant immondes et moralement abjectes ; en reculant face aux avocats sur la perception d’impôts au prorata de leurs gains, l’État détruit tout ce qui peut le maintenir debout. Il aggrave la défiance du peuple et le pousse à l’anarchie, éloigne la stabilité macroéconomique et augmente les conditionnalités internationales à venir.
Au niveau planétaire, il est devenu impossible à l’Algérie de recouvrer au moins une partie des capitaux transvasés illégalement et de s’attaquer aux comptabilités des sociétés internationales installées sur son territoire.
Un regard sur certaines dispositions annoncées par ceux-qui-prétendent la diriger
Avant de présenter certains indicateurs qui impactent dangereusement l’Algérie, une précision. Il est hors de notre propos d’établir une corrélation entre l’économie et la pandémie, laquelle n’est ni la première et ne sera certainement pas la dernière. Pour nous, elle est un choc exogène qui a révélé l’absence des variables de cette nature dans les constructions tant théoriques qu’empiriques et la non-solidité des organisations hégémoniques de régulation de la globalisation. Notre suspicion que les fonds de pensions via les fonds spéculatifs visent la destruction des banques centrales pour une prise du contrôle des marchés des taux d’intérêts est forte.
L’économie pour les pingouins et les canards sauvages
Pendant que des Algériens défilaient dans les rues, l’État produisait des ordonnances, décrets et décisions pour satisfaire les exigences du FMI et de la BM. À plusieurs reprises, les Algériens ont été mis en garde sur les guet-apens qui leur sont tendus y compris par des adresses à David Malpass, président de la BM à qui il a été dit : ‘The Algerian is not the garbage of the humanity’ (Les Algériens ne sont pas les déchets de l’humanité) et à Kristalina Georgieva, présidente du FMI à qui il a été proposé ‘To put Algeria right now under a tightened currency board regime’ (de mettre l’Algérie immédiatement sous le régime d’une sévère caisse d’émission). Quelques jours après ces messages publics, le français délégué du FMI est venu en Algérie. La sévérité de sa mise en garde était telle que c’est l’occupant de la présidence de la République qui a resservi le sempiternel marché illégal mais licite des monnaies internationales dans divers endroits en Algérie.
L’État a appelé austérité la suspension des ‘conseils’ de bureaux d’études étrangers. Sans révéler qu’il s’agit du Fonds monétaire international, la Banque et des inconnus du Luxembourg par exemple qui s’occupent des opérations de bouclage et débouclage internationaux du pays, il a confirmé que le massacre des Algériens par la gabegie et incurie nationales est rémunéré et c’est un comble. La trace de ces transferts est dans la partie dite des invisibles de la balance des paiements dans le compte services et c’est le Crédit populaire d’Algérie qui est chargé de l’honorer. Cette pseudo austérité et fausse décision dit en vérité que ce sont eux qui ont refusé et refuseront de venir en Algérie, qu’ils continueront à sévir par d’autres moyens de communication et savent qu’ils sont craints.
Pour casser le quasi nul biais à l’exportation du pays, il a aussi décidé d’interdire dans les échanges du commerce international des produits alimentaires algériens alors qu’une surévaluation du dinar améliorera toute sa balance des paiements.
Accompagnée d’une menace de déstabilisation politique, l’autre annonce concerne la mise en œuvre par la banque centrale de guichets pour la finance islamique. La menace politique est le retour des islamistes et leur acceptation par l’Occident comme dirigeants de l’État puisque leur souci principal se résume à l’emballage dans les mots de leur islam de la loi religieuse même si la finalité est sadique. Cette annonce confirme notre écrit du 8 mars 2020 : le pavage de la voie pour les fonds spéculatifs domiciliés formellement dans les pays musulmans comme le Pakistan, le Qatar, l’Arabie-Saoudite et les Émirats-Arabes Unis. Les propriétaires de ces fonds financeront l’incertaine future production de la pomme de terre, à, citons un lieu au hasard, Béni Ounif dans la Saoura (Béchar, Algérie), laquelle serait destinée en grande partie à l’exportation pour recouvrer leurs mises et rémunérer leurs profits.
Avec son ancienne industrie d’assemblage mécanique (camions, tracteurs et motocyclettes) devenue cadavre économique avec cession du foncier aux prédateurs, l’échec du Learning by Doing et en dépit des procès en cours liés à ce secteur, l’Algérie a décidé d’opter pour l’importation de véhicules y compris les usagés que les Nobel en économique Georges Akerlof et Joseph Stiglitz désignent par Lemon Market, une dénomination révélatrice des arnaques que contient ce marché.
En confiant ce secteur économique au philosophe Martin Heidegger et aux économistes Milton Friedman et Irving Fisher et sous l’hypothèse qu’ils rêvent de voir l’Algérie plus bas qu’elle ne l’est actuellement, ils déconseilleront cette option tellement son degré de cruauté est élevé.
En février et mars 2020, des changements ont été opérés dans les directions de certaines compagnies nationales. Ils annoncent deux objectifs : 1) des procès sensationnalistes qui maintiendraient la tension populaire. Ils viseront probablement le secteur des télécommunications dans sa partie la plus cachée : les câbles sous-marins et 2) le démantèlement de ces compagnies par de nouveaux responsables qui seront récupérés du stock des anciens dévots de l’État car il serait inimaginable pour un directeur-général et son staff de pantouflés qui ont mis en œuvre les décisions courantes de les annuler.
Dans les annonces officielles de l’État, sont absentes des dispositions pour répartir le temps de travail disponible qui se raréfie de plus en plus et initiatives pour créer un temps de production additionnel.
Le dernier élément à mentionner est le projet de constitution. Après l’avoir annoncée, sa publication a été renvoyée sine-die alors que le nombre de sujets algériens libérés et aptes à faire le travail est suffisant pour sa lecture et critique. Malgré cette annulation, son ton a été donné par la dernière information à tomber : le retrait de l’État dans la gestion des marchés de gros.
Ces éléments illustrent une économie pour pingouins et canards sauvages. Avec le dinar devenu monnaie de singe ; en plus d’être criminel, l’ensemble est le négateur d’une révolution exceptionnelle.
L’Algérie en Afrique et dans le Reste-du-Monde
Les dangereux impacts des marchés internationaux sur les Algériens.
Pendant que le dinar se déprécie par rapport au dollar et le prix du pétrole chute, le prix du blé continue de monter. Même les plus patriotes et doués des mathématiciens s’y perdront dans leurs calculs pour juguler les effets taux de change, prix et quantités qui éviteront à l’Algérie l’explosion et à son peuple de vivre légèrement au-dessus du niveau zéro par revenu moyen par habitant.
La Chine commerce avec un taux de change fixe sans convertibilité de sa monnaie, le renminbi (le yuan étant sa dénomination usitée). Cette politique monétaire est soutenue par le Nobel en économique Robert Mundell. L’Algérie exporte en dinar, importe dans la monnaie du pays fournisseur et paie dans celle de la résidence commerciale ou fiscale du partenaire qui pourrait être, par exemple, Dublin en Irlande, un paradis fiscal.
Un dinar dévalué rend les importations (encore) plus chères, les exportations (encore) moins chères et la dette internationale algérienne devient plus lourde ou plus légère respectivement.
Les précédentes dévaluations du dinar et la dangereuse position extérieure nette empêchent l’Algérie de manœuvrer sur les marchés financiers. Avec sa dépendance au Reste-du-Monde, les jours à venir seront noirs pour sa nation. Le rédacteur ignore comment se transmettent les prix du pétrole sur les marchés internationaux dans les réserves internationales et l’économie du pays.
Aucun ministre ni responsable des affaires financières ni responsable juridique de la Sonatrach n’a produit un ouvrage ou étude sur la fixation des prix dans les contrats commerciaux de l’Algérie.
Une certitude : aux États-Unis d’Amérique, le dinar se déprécie quand le prix du pétrole baisse et inversement. Cette relation positive est injectée dans l’équation du taux de change du dinar calculé par la banque d’Algérie avec un logiciel fourni par les USA, le même mis en œuvre aussi dans l’Union Européenne qui l’a modifié au préalable.
Un autre facteur et des plus lourds concerne le gestionnaire des SWAP, des positions courtes et longues que doit faire obligatoirement la banque d’Algérie pour boucler ses opérations internationales.
Les nouvelles équations de l’Algérie
Les États-Unis d’Amérique agiront conformément à leur statut de puissance militaire et de nation qui par ses déficits nourrit la planète. Ils tordront la raison (Adh Saâwjane Swav ou Adh F’ghane I wevridh dans le dialecte kabyle) et joueront en dehors de tous les chemins d’équilibre (Out of the equilibrium paths) dans le langage théorique.
La formalisation ci-dessous montre la complexité des problèmes que l’État a compliqués davantage et qui mettent les Algériens et tous les Nord-Africains sur un volcan.
Sur les 128 systèmes d’équations, 64 sont éliminés parce que l’Algérie a cédé aux pressions internationales. 32 autres sont à résoudre à part. Elles concernent les USA qui pour des raisons de politique interne (élection présidentielle), de la lutte contre la « pandémie », des bouleversements en Amérique du Sud et de la politique monétaire de la FED vis-à-vis des autres puissances monétaires vont jouer en solo en Algérie.
Pour rendre les problèmes de l’Algérie plus clairs, quelques hypothèses additionnelles
La Russie est indifférente au sort de l’Algérie. Elle la tient par sa dépendance à son armement et ses fonds spéculatifs via Alpha Bank dans les télécoms, ces derniers ont pénétré les hydrocarbures.
La Chine l’est tout autant. Même si elle a bénéficié d’un dividende démographique, elle vit encore les drames de la politique de l’enfant unique. Elle est terrifiée à l’idée de perdre 200 millions d’habitants à l’horizon 2050. Cette ‘pandémie’ est une guerre et toute guerre est un jeu à somme non nulle et partant de cette règle : durant la période de doute sur sa force et moyens pour son endiguement, elle a peu communiqué.
Sa gestion de cette catastrophe s’est faite sous des contraintes difficiles : détection, qualification d’épidémie locale ou nationale, de pandémie mondiale et l’implémentation d’une solution rapide avec obligation de résultats.
Dans son comportement international, ses anticipations ont commencé en 2009. En mettant en œuvre son propre système de notation de compagnies, elle a immunisé les siennes des systèmes de Chicago et New York et Londres.
Grâce à sa démographie et système éducatif, elle a formé un nombre suffisant de médecins et a utilisé la chloroquine, un antipaludéen qui fait polémique dans son pays de naissance, la France. Elle a bâti des centres de recherche qui alimentent l’humanité en science. Elle a construit un hôpital en dix jours. En demeurant en retrait du vacarme international, elle bombarde avec des solutions et de nouvelles équations à résoudre.
Son One Belt One Road Initiative (OBORI ou Route de la soie) est devenue une autoroute. À l’opposé du capitalisme antipatriotique, mafieux et prédateur algérien, celui de la Chine est au service de sa patrie et de sa défense. Sa force est telle qu’il a pu couvrir toute la planète et a supplanté le réputé et maillé système de coopération international anglo-saxon qui est dans les faits un appendice militaire.
Après cette succincte description des variables, revenons à l’Algérie
Il lui reste 16 systèmes d’équations à résoudre. L’équation principale est le maintien des soldats algériens à l’écart de la pandémie et une réelle solidarité avec eux, une nouvelle élection présidentielle à annoncer dans l’immédiat et sous la condition d’une participation massive des Algériens donnera une légitimité politique au futur chef de l’État qui agira avec force, sérénité et assurance dans les négociations internationales car le déficit de représentation de l’actuel est un danger pour l’Algérie, la démission par patriotisme de généraux qui révéleront si dans leur groupe, il existe un lobby qui parraine les décisions des gouverneurs de la banque d’Algérie, la dissolution du Congrès, la baisse des hauts salaires d’au moins 50%, la cessation de paiement des pensions de retraite en euros ou dollars aux Algériens résidents à l’étranger et ce sera difficile d’être en conformité avec les accords internationaux. Ce qui précède, si non perturbées de l’intérieur et de l’extérieur, adoucira le climat social et politique, allègera le poids budgétaire et maintiendra les réserves internationales et les stocks d’or.
Delà commencera la résolution des autres problèmes parmi lesquels il y a : convaincre avec des milliards de yuans les Chinois, des milliards de roubles les Russes et de milliards de dollars les Américains et dire à la France, Royaume-Uni et Union Européenne qu’Alger tentera de leur fermer toute l’Afrique du Nord.
Avec les USA, il y a une voie : l’Algérie négociera une surévaluation de sa monnaie et le bénéfice de l’offre pour l’usage du dollar dans les SWAPs et rejoindre le groupe de l’Australie, Nouvelle-Zélande, Norvège et autres pays. Cette voie mènera à un nouveau colonialisme si les Algériens continuent à dédaigner le travail de la terre.
La deuxième option, exclusion de la France, Union européenne et Royaume-Uni, est dangereuse. Il est constaté que depuis le début de la pandémie, aucun mouvement de tueurs et mercenaires n’a été signalé en Afrique du Nord. Ont-ils jugé eux-aussi que les valeurs sociales de leurs vies sont supérieures à leurs valeurs commerciales. Des infections par ce virus d’éléments de la force Barkhane ont été rapportées par des journaux et au Mali, ce sont des enlèvements d’hommes politiques qui ont été rapportés.
En courant des risques pour elle-même, la France pourra rapatrier ses forces basées au Mali, Niger, Tchad, République centrafricaine et Cote d’Ivoire. Dans un tel cas et sans force armée africaine, toute l’Afrique du Nord pourra s’embraser et la France dans une coalition internationale reviendra en sauveur et c’est la pire des solutions.
Le besoin d’agitation pour masquer tous les marteaux et enclumes
Dans le climat qui règne en Algérie, son écrasement par une coalition internationale et dans la complexité de la situation mondiale, ceux-qui-décident pour le pays et qui sont dans le désarroi maintiendront l’agitation sociale et créeront des stress de plus en plus lourds comme les procès iniques avec une rotation entre libérations de certains et incarcérations de nouveaux. Que la défense d’un suspect, accusé ou coupable soit assurée par un avocat ou mille, la situation demeurera identique tant que les lois sont les mêmes et les enjeux désignés par luttes de pouvoir plus puissants que la loi. Il est un lieu commun de dire que si la globalisation a touché presque tous les domaines, elle est absente dans les droits de l’accusé et de la défense dans la mesure où il est impossible à des avocats anglo-saxons de se constituer en Algérie. Une telle possibilité ouvrirait la voie à plus de confiance, à moins de peur dans les méandres des cours et tribunaux, à la réduction des pressions sur les Algériens et Africains.
Dans l’histoire de la justice algérienne, est à rappeler l’action de Hocine Ait Ahmed qui a sollicité les avocats du FLN pour assister leurs confrères algériens dans le procès des détenus de 1981 du Printemps berbère et qui ont été empêchés par ‘l’État’ algérien.
Les questionnements : est-ce que l’annonce de faux assassinats sera utilisée comme artifice de terreur ? Est-ce que des assassinats par la Main rouge française ou des Bras noirs algériens vont reprendre ? L’histoire de la France et de l’Algérie en est pleine de ces crimes.
La « pandémie », le temps, sa superstition et ses coïncidences ; l’amour : la silencieuse victime
Les plus célèbres traités et accords internationaux sont les instruments de coopération internationale sensés véhiculer et mettre en œuvre l’amour entre les peuples et les nations. À l’épreuve de cette pandémie, ils ont montré que cet amour est fragile et est relégué par le réalisme des États en arrière-plan.
Par la coopération militaire, Alger est devenue la Mecque des révolutionnaires, par la coopération médicale, ce sont La Havane et Pékin qui le sont devenus pour la solidarité internationale.
Chez un individu, sa naissance et sa mort sont des temps que ses propres mémoire et vie ignorent. Si sa naissance peut lui être décrite par sa mère, les instants de sa mort sont réservés à Dieu et à ses anges. Son mariage est un temps d’amour, son divorce est celui de sa fracture. Un amour pur et violent est toujours vivant, la fracture peut se consolider et devenir un mauvais souvenir. En Algérie, Novembre est le temps de la bravoure et du cran ; Juillet celui de la liesse du recouvrement de la liberté. Juin est celui des tragédies : Juin 1965 (coup d’État), Juin 1991 (manifestations à Alger), Juin 1992 (assassinat de Mohamed Boudiaf), Juin 1996 (assassinat de Lwenes Matoub) et Juin 2001 (manifestation à Alger). Avril, même avec ses drames faits d’assassinats (Ali Mecili en 1987 à Paris), emprisonnements et viols, demeure unique. Il est celui de l’identité amazighe ignorée à la naissance ; certains l’ont épousée et après avoir gagné argent et fonctions politiques, ils ont divorcé d’elle. Depuis 2014, Avril 80 ou Printemps berbère passe à la trappe ; 2020 sera identique et pourtant c’est l’unique vérité pour laquelle les Algériens ont le remède : la cessation de sa négation avec un hymne national bilingue avant que les puissants ne manipulent l’identité après l’avoir fait avec la légitimité politique, la nausée populaire et l’armée.
Cherif Aissat.
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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