Mariée à un militaire guinéen depuis 2011, une gendarme valentinoise est désormais épouse du président de la transition de Guinée. Son mari est le nouveau dirigeant du pays après le renversement de régime début septembre. Une situation insolite pour la militaire française.
Histoire singulière que révèle la revue Jeune Afrique dans sa dernière livraison. L’histoire de cette gendarme de la Drôme désormais première dame de Guinée. Une aventure insolite qui tient aux derniers événements politiques qui ont marqué le pays. Le putsch contre Alpha Condé en septembre a mis en place Mamadi Doumbouya au poste de président de la transition guinéenne. Et ce militaire, qui a fait une grande partie de sa carrière en France (voir plus loin) n’est autre que le mari de cette gendarme avec laquelle il a trois enfants.
Le 1er octobre dernier, Lauriane Darboux posait donc aux côtés de son mari de président, en costume local, lors de la cérémonie d’investiture. D’ailleurs, elle ne pouvait guère échapper aux regards compte tenu de sa taille, 1,80 m. Pas de quoi vraiment à passer inaperçue.
C’est dans le sud de la France que futurs mari et femme se rencontrent. Tandis qu’elle navigue entre Paris, où elle pense un temps rejoindre la garde républicaine, et Libourne (Gironde) pour poursuivre sa formation, cette cavalière émérite fait la connaissance de Mamadi Doumbouya, né en 1980, militaire de la Légion étrangère à Nîmes, dont la carrière sera fulgurante. Le magazine Jeune Afrique a tenté de retracer les années françaises du soldat.
Ainsi, c’est au début des années 2 000 que le militaire arrive en France et embrasse la Légion étrangère, au sein du deuxième régiment étranger d’infanterie dans le Gard. Ils se seraient rencontrés en 2005. En 2011, ils décident de se marier, à l’époque où il quitte son régiment pour gagner en 2013 à l’École d’application d’infanterie de Thiès (Sénégal). L’année suivante, il effectue un stage à l’Institut des hautes études de défense nationale en France (IHEDN). Quatre ans plus tard, il reçoit le brevet d’études militaires supérieures de l’École de guerre de Paris. Qui lui vaut d’être promu en 2018 commandant des forces spéciales de l’armée guinéenne, l’unité d’élite chargée du contre-terrorisme.
Lauriane Darboux, de son côté, a effectué une partie de sa carrière à Chabeuil, à côté de Valence, dont elle est originaire et où elle a de la famille. Rapidement, elle progresse comme OPJ (officier de police judiciaire). Elle a notamment fait partie du groupe d’enquête et de lutte anti-cambriolage de Valence. Tous ceux qui ont eu affaire à Lauriane lui reconnaissent son humour, sa joie de vivre et ses aptitudes sportives.
Source : France TV Info
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