19 octobre – Le groupe de presse allemand Axel Springer annonce que l’acquisition du titre Politico est finalisée.
Son PDG, Mathias Döpfner, ne prend même pas la peine de cacher sa conception très particulière de l’objectivité journalistique. Le personnel du groupe doit en effet adhérer à quelques principes de base (avec toutes les possibilités d’interprétations extensives que cela implique) : le soutien à une Europe unie, l’économie de marché ou le droit d’Israël à exister, entre autres. « Ces valeurs sont comme une constitution qui s’applique à chaque employé de notre compagnie ».
Ceux basés en Allemagne doivent même signer un engagement écrit, rien que ça. Et si les plumitifs de Politico, nouvellement acquis, ne sont pas (encore ?) tenus d’apposer leur paraphe, le sieur Mathias attend tout de même d’eux qu’ils se conforment à l’idéologie du groupe. Ce qui ne l’empêche pas de conclure sans rire sur sa vision « neutre et non partisane du journalisme ». Ces gens vivent décidément sur une autre planète…
1er novembre – reprenant et amplifiant un papier de l’inénarrable Washington Post, Politico tire la sonnette d’alarme : les Russes arrivent ! Un article nous apprend que le diabolique Vladimir masse des troupes à la frontière ukrainienne (pour la 27 639e fois). Ayant visiblement quelques difficultés avec la géographie, les copistes s’affolent des mouvements à Yelnia, près de la frontière… biélorusse.
Ce nouveau délire n’a évidemment pas manqué de faire la joie des observateurs :
D’autant que l’Ukraine, pourtant jamais en reste dès qu’il s’agit de crier au loup à l’ours, a pour une fois gardé la tête froide et balayé d’un revers de main ces inepties.
Scheiße ! Herr Döpfner va-t-il devoir également faire main basse sur le département communication du ministère de la Défense à Kiev, pour que l’armée ukrainienne soit sur la même longueur d’onde que les pisse-copies de Berlin et New York ?
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