-
Campagne de dons Octobre 2021
Chers amis lecteurs. Nous lançons une nouvelle campagne de dons pour ce mois d’Octobre et nous comptons sur vous pour nous aider à continuer notre travail de réinformation. Comme vous le savez, les sites alternatifs comme Réseau International se voient de plus en plus interdire l’accès aux plateformes publicitaires. Aussi, votre aide est cruciale pour nous permettre de résister aux pressions de toutes sortes que Big Tech exerce sur nous. Faites un don.
Total dons 11 543,00 €
par Tony López R.
Plusieurs choses indiquent que les États-Unis et leurs alliés, la Colombie et le Brésil, s’apprêtent à déchaîner une opération militaire contre le Venezuela sous prétexte que son président, Nicolas Maduro Moros, serait l’un des grands responsables du trafic de drogues et du terrorisme dans la région.
C’est à dire en répétant le même argument criminel qu’ils ont utilisé pour envahir le Panamá et arrêter le général Manuel Antonio Noriega, une opération qui a provoqué la mort de plus de 10 000 innocents et l’effroyable bombardement du quartier de Chorrillo et d’autres secteurs de la capitale du pays. Pour justifier cela et présenter un témoignage important contre le président Maduro, les services spéciaux étasuniens ont monté une opération contre le diplomate vénézuélien Alex Saab.
Alors qu’Alex Saab se rendait en Iran sur un vol privé pour acheter des médicaments et des aliments pour le Venezuela, il a été arrêté illégalement sur l’île africaine du Cap Vert pendant que son avion faisait le plein d’essence avant de poursuivre son voyage vers Téhéran.
Les faits se sont produits le 12 juin 2020 et les autorités cap-verdiennes ont commis une arrestation illégale non seulement à cause de l’immunité diplomatique dont jouissait Alex Saab mais parce qu’il n’y avait pas de mandat international contre lui et que celui-ci n’a été émis que le lendemain de son arrestation et retiré peu après.
Un an et 4 mois après son arrestation illégale, Alex Saab qui, pendant sa détention dans un endroit qui n’était pas une prison, a été soumis à d’horribles tortures par des Nord-américains qu’il a dénoncés et fait connaître par la lettre qu’il a fait parvenir à sa femme et qu’elle a rendue publique.
Le 16 octobre dernier, le prisonnier a été remis aux autorités étasuniennes sous prétexte « d’extradition » alors qu’en réalité, il a été l’objet d’un enlèvement international. Pour justifier cet acte, les autorités cap-verdiennes ont monté un cirque judiciaire avec la Cour de leur pays pour tenter de donner un soutien légal à cette opération d’enlèvement mais si on enquête sur les faits, la vérité sortira et ceux qui sont impliqués dans ces faits devront rendre des comptes.
Toute cette opération a été montée grâce à la torture et au chantage pour que Saab accuse le président Nicolas Maduro de trafic de drogues et de blanchiment d’argent et justifier ainsi une intervention militaire au Venezuela. Mais ils ont échoué. Évidemment, le gouvernement de Biden savait qu’un transfert de Saab aux États-Unis provoquerait une réaction du gouvernement vénézuélien. La première chose qu’il a faite a été de suspendre le dialogue avec l’opposition et de mécontenter le secteur de l’opposition qui conspire contre les élections de novembre.
Pour ces faits, le gouvernement du Cap Vert pourrait être traduit devant la Cour pénale internationale car il a réalisé un enlèvement politique et s’est plié ouvertement aux intérêts des États-Unis.
Nos lecteurs doivent savoir ce qui s’est passé en Colombie et ce que les États-Unis ont fait dans ce pays, un allié stratégique des États-Unis, parallèlement à cette opération d’enlèvement parce que toutes ces actions sont liées et font partie du même plan :
Les 2 visites du chef du Commandement Sud, l’amiral Craig entre juin et septembre de cette année, sa visite à la Brigade 20 des Forces armées à Cúcutaet à Catatumbo, sur la frontière avec le Venezuela où sont stationnés plus de 500 officiers et membres de l’infanterie des États-Unis sous prétexte de donner des conseils contre le trafic de drogues.
La récente visite du secrétaire d’État Anthony Blinken à Bogotá avec le même ordre du jour : connaître la situation du trafic de drogues et des droits de l’homme. Savez-vous combien les États-Unis ont de fonctionnaires dans leur ambassade à Bogotá ? : 800. Il est possible que Blinken en sache plus que le Gouvernement colombien lui-même sur ces sujets.
Et nous n’allons pas croire que le secrétaire d’État s’intéresse au trafic de drogues et aux droits de l’homme. Ce discours est pour la galerie, le véritable objectif, à mon avis, est de voir si tout est bien prêt, les pour et les contre, pour l’intervention au Venezuela qui doit avoir lieu avant les élections du 21 novembre.
La campagne et la propagande contre le Venezuela ont intoxiqué le peuple colombien, c’est un autre facteur destiné à aplanir le terrain et à inciter le gouvernement de Duque à se prêter à une intervention dans le pays voisin. Les données concernant les Vénézuéliens assassinés en Colombie sont alarmantes : 1933 homicides entre janvier 2015 et décembre 2020, 54 assassinats en 2021 et pour finir l’assassinat de 2 enfants de 11 et 12 il y a 2 semaines à Tibú, sur la frontière avec le Venezuela, trouvés avec une pancarte les qualifiant de « bandits ».
Aucun gouvernement des États-Unis ne s’est préoccupé de ces 2 maux dont la noble société colombienne est malade. Tout cela n’est qu’une façade destinée à fixer les étapes à suivre contre le Venezuela.
La récente visite du président Duque au Brésil pour rencontrer le président Bolsonaro confirma aussi que les États-Unis ont décidé d’intervenir au Venezuela. Comme on le sait, le Brésil possède une longue frontière avec le Venezuela et a fait des déclarations agressives contre le président vénézuélien mais il faut préciser que pendant longtemps, les Forces armées brésiliennes ont refusé de s’immiscer dans les problèmes des pays voisins.
À tout cela s’ajoute le fait très étrange que le président du Sénat colombien se montre en train d’envisager que le gouvernement de Nicolas Maduro soit reconnu alors qu’au congrès presque les 2 tiers des députés sont proches du parti au gouvernement et sont très engagés dans la politique contre le Venezuela. La campagne des membres du Congrès et de leurs partis est liée au slogan des partisans d’Uribe : combattre la « castro-chavisme ».
Il ne faut pas oublier non plus que, dans cette situation, le mois de novembre apportera une série de menaces envers les 2 pays alliés ouvertement au Venezuela : Cuba et le Nicaragua. 3 pays dont le président fasciste Trump et une partie de l’establishment étasunien avaient envisagé de faire disparaître les gouvernements de la région à cause de leur caractère socialiste. C’est aussi une façon de détourner les forces alliées du Venezuela mais ce que je pense que n’imagine pas le gouvernement yankee, c’est la réponse des peuples latino-américains s’il décide d’attaquer l’un ou l’autre de ces 3 pays.
Ce n’est pas un hasard si le mois de novembre a été choisi pour créer des affrontements internes dans 2 pays : les autorités nicaraguayennes viennent de démanteler un plan terroriste mis au point par l’ambassade des États-Unis, le groupe de mercenaires a été arrêté et on leur a saisi les armes qu’ils allaient utiliser lors d’un soulèvement prévu pour le 8 novembre, le lendemain des élections présidentielles, sous prétexte de fraude.
À Cuba, un groupuscule de contre-révolutionnaires et de mercenaires payés et dirigés par les États-Unis ont demandé l’autorisation de faire une marche le 15 novembre, mais leurs buts ne sont pas pacifiques et leur action n’a aucun fondement social. Donc, leur but étant politique et leur action destinée à déstabiliser le pays, l’autorisation leur a été refusée parce qu’ils portent atteinte à la Constitution de la République et la violent comme les organisateurs en ont été informés par le Ministère public.
Comme on le sait, les organisateurs, bien que le procureur de la République leur ait rappelé l’article 4 de la Constitution qui stipule que « le système socialiste de la République de Cuba est irrévocable et toute action dirigée contre lui est un délit », ont décidé de réaliser cette marche de toute façon.
Le procureur général de la République a fait savoir ce qui suit : « Tenant compte de l’intention exprimée obliquement par les organisateurs de maintenir leur manifestation, le Bureau du procureur général de la République, ce jeudi 21 octobre, a commencé à prévenir plusieurs citoyens que, s’ils ne respectent pas la décision des autorités, ils encourent une peine pour les délits de désobéissance, manifestation illégale, instigation à réaliser des délits et d’autres délits prévus et sanctionnés par les lois en vigueur ».
L’avertissement du procureur concernant les conséquences de la réalisation de cette marche s’appuie sur l’article 156 de la Constitution qui lui attribue la mission de veiller au strict respect par les citoyens de la Constitution, des lois et des autres dispositions légales.
La loi 83 de 1997, « loi sur le Bureau du procureur général de la République, » dans son article 7, indique parmi ses objectifs : « préserver les droits et les intérêts légitimes des organes, des institutions et de tout ce qui dépend de l’État, contribuer à la prévention du délit et des autres conduites antisociales, au renforcement de la discipline sociale et à l’éducation des citoyens à l’observation consciente des règles juridiques ».
Savez-vous ce qu’il arriverait à un citoyen étasunien qui correspondrait avec un gouvernement étranger ou aurait des relations avec un gouvernement étranger dans l’intention d’influencer une conduite envers un conflit ou une controverse avec les États-Unis ? Selon le code pénal, paragraphe 953, il serait condamné à 3 ans de prison. Et à celui qui préconiserait le renversement du gouvernement ou de l’ordre établi ? Selon le code pénal, paragraphe 2385, il serait condamné à 20 ans de prison. Tous les États ont leurs lois et leurs codes pénaux et ceux qui ne les respectent pas doivent être traduits en justice.
Étant donné tout ce que fait le gouvernement des États-Unis pour renverser le gouvernement du Venezuela et ce qu’il fait en parallèle contre les gouvernements de Cuba et du Nicaragua, personne ne doit douter qu’ils seront vaincus et que le prix à payer par les États-Unis sera très élevé s’ils osent intervenir militairement dans n’importe lequel de nos 3 pays. Face à leurs menaces, nous leur disons : « La Patrie ou la mort ! »
source : https://www.resumenlatinoamericano.org
traduit par Françoise Lopez pour Bolivar Infos
via http://bolivarinfos.over-blog.com
Adblock test (Why?)
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International