D’importantes manifestations se sont déroulées dans toute la péninsule italienne le 30 octobre. De Turin à Bologne, en passant par Milan, certains cortèges n’ont parfois pas respecté les parcours prévus.
Le 30 octobre a été une journée où l’Italie entière a vécu au rythme des manifestations. De Turin à Trieste, en passant par Milan où Bologne, les opposants au green pass – le pass sanitaire italien – ont battu le pavé pour exprimer leur mécontentement, parfois avec de légers débordements. « Nous aidons le peuple en bloquant l’économie, pas celle du peuple mais celle de ceux qui pensent gouverner le pays et au contraire ont perdu la vision de la réalité. Ils ont essayé de nous diviser mais nous sommes plus unis que jamais » : accompagné d’une délégation de dockers, c’est par ces mots que le chef du port de Trieste, Stefano Puzzer, s’est adressé depuis la Piazza Matteotti à Gênes aux manifestants.
À Trieste, la mobilisation ne faiblit pas non plus. Des milliers d’opposants au pass sanitaire ont ainsi défilé dans la rue, représentés désormais par le mouvement civique Coordinamento 15/10, dont Stefano Puzzer est le porte-parole.
À Turin, où les manifestants appellent « à désobéir aux lois de l’État », les cortèges n’ont pas été préalablement déclarés. Le procureur de la République de Turin a annoncé à ce titre qu’il entamerait des poursuites et aurait inscrit une quinzaine de personnes sur le registre des suspects des manifestations contre le green pass, selon l’édition locale de La Repubblica.
À Milan, ils étaient plus de 4 000 manifestants pour le quinzième samedi de mobilisation, toujours selon La Repubblica.
En tête du défilé, on pouvait voir une banderole « In media stat virus » et un grand drapeau italien, tandis que les chants « No green pass » et « Les gens comme nous n’abandonnent jamais » étaient scandés. Le maire de Milan, Giuseppe Sala, a été copieusement hué lorsque les manifestants sont passés devant le Palazzo Marino, où siège la municipalité.
C’était aussi la première fois que les manifestants s’étaient accordés avec la préfecture de police pour convenir d’un parcours, qui s’est terminé devant le siège de la Rai, où des insultes contre la presse ont fusé. Toutefois, le cortège ne s’est pas arrêté comme prévu. Après être arrivé jusqu’à la destination préétablie, il a repris sa marche vers les rues du centre, contraignant la police à intervenir pour bloquer le passage, sans heurts néanmoins d’après La Repubblica.
Si Coordinamento 15/10 organise les manifestations à Trieste, à Milan, ce sont les mouvements No Paura Day (Journée sans peur) et Primum Non Nocere (Avant tout ne pas nuire) qui s’en chargent. Ils s’étaient d’ailleurs réunis sur la Piazza Duomo en début d’après-midi, rassemblant déjà un millier de personnes. D’autres manifestations ont également eu lieu à Rome, mais en rapport avec le G20, qui se tient dans la Ville éternelle.
Le green pass est obligatoire en Italie pour accéder à son lieu de travail, quelle que soit la profession. Depuis son entrée en vigueur le 15 octobre, les manifestations se multiplient, mais aussi les arrêts maladie. Pourtant, le gouvernement de Mario Draghi a annoncé être prêt à étendre la troisième dose de vaccin anti-Covid à toute la population d’ici janvier 2022, mais sans préciser si le schéma vaccinal complet nécessaire pour le pass sanitaire évoluera également.
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