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Alors que le conflit en Ukraine repart, le Pentagone demande à ses Alliés de lever les restrictions de vente d’armes létales à l’Ukraine … pour qu’elle se défende. Manifestement, les pays aujourd’hui doivent se « défendre » contre leur propre peuple, chacun avec ses armes. C’est en tout cas un message clair : l’instrument ukrainien est renforcé dans le combat contre la Russie, où les élites globalistes dirigeantes sont actuellement particulièrement occupées à piqouiller et coder à tours de bras, réalisant ainsi leur « rêve européen » et affaiblissant le pays, alors que les défis géopolitiques qui se présentent sont de plus en plus sérieux.
La sous-secrétaire adjointe à la défense, en charge de la Russie, de l’Ukraine et de l’Eurasie, Laura Cooper, presse les pays alliés des États-Unis à lever les restrictions d’exportation d’armes, non pas de défense, mais létales, à l’égard de l’Ukraine – bien qu’un conflit ouvert soit en cours sur le territoire de ce pays :
« Eh bien, la première chose que je mentionnerais est que je voudrais voir tous les alliés lever leurs restrictions sur l’assistance létale défensive (…) ». Les États-Unis ont fourni des systèmes antiblindés Javelin à l’Ukraine, a noté le responsable du Pentagone. « C’est un exemple de capacité létale défensive que nous avons fournie et vous avez encore un certain nombre d’alliés qui ont cela comme une restriction en quelque sorte, comme une restriction en termes de leurs programmes d’assistance de sécurité, mais certains l’ont aussi comme une restriction en termes de leurs ventes », a-t-elle expliqué. « Je pense que l’Ukraine devrait être en mesure d’acheter les capacités dont elle a besoin pour se défendre », a déclaré Mme Cooper. « Je voudrais donc que cette restriction soit levée », a-t-elle ajouté ».
En effet, le secrétaire à la Défense a précisé un peu plus tôt que Biden a donné son accord pour un renforcement de l’aide militaire à l’Ukraine pour un montant de 60 millions de $, comprenant notamment des Javelin. Mais la plupart des responsables politiques européens se prononcent, en tout cas publiquement, contre l’armement de l’Ukraine. Il faut souligner qu’une aide militaire de ce type n’est jamais gratuite, c’est un investissement en politique étrangère. Or, les pays européens ont très peu d’intérêt à avoir un conflit grandissant à leurs frontières.
Évidemment, il faut fournir des armes à l’Ukraine … pour qu’elle se défende. Le discours politique policé ne laisse pas transparaître l’attaque, mais uniquement la défense. Dans la mesure, où l’Ukraine attaque ces derniers temps de plus en plus intensivement les populations civiles du Donbass, l’on peut se demander contre qui elle doit … se défendre ?
L’absurdité de la situation, si elle est prise au premier degré est tel, qu’il est obligatoire de remettre ce discours et ces attaques dans leur contexte géopolitique. L’intérêt des États-Unis, comme le relève par ailleurs les autorités russes, est de provoquer une escalade du conflit dans l’Est de l’Ukraine – ce qui se passe. Le premier point est rempli. Le second point est celui de la réaction de la Russie. Nous avons déjà souligné le réflexe attentiste (voir notre texte ici) et l’appel qui lui est lancé à protéger le ciel par son « parapluie » (voir notre texte ici). Et la situation est toujours délicate du point de vue russe. D’un côté l’on touche au monde russe, à l’engagement moral et politique de protection de ces populations qui a été donné et répété. D’un autre côté, la Russie n’est pas prête à intervenir réellement dans cette zone de conflit et les différents clans au pouvoir se rejoignent sur cette conclusion, quelle que soit la diversité de leur motivation.
Nous sommes face à une sorte de guerre de tranchées post-modernes : les deux parties, atlantiste et russe, n’ont pas la volonté politique d’expurger le conflit. Les uns ne peuvent cacher ni assumer, dans ce cas, un coût humain trop lourd pour une zone européenne. Sans compter que ce conflit leur est nécessaire ouvert, afin de faire pression sur la Russie et sur l’image de la Russie. Les autres, qui auraient intérêt à clore le conflit, ne peuvent assumer le prix politique d’une intégration du Donbass, seule voie réaliste, qui les couperaient trop d’un Occident qu’ils espèrent encore et toujours – aussi irrationnel que cela puisse paraître. De plus, la zone est compliquée, beaucoup plus compliquée à protéger que la Crimée, l’extension des frontières, et donc des zones fragiles, serait significatives. Chacun protège donc ses tranchées, tente d’avancer d’une tranchée, parfois y reste, parfois recule.
En pressant leurs partenaires à fournir des armes à l’Ukraine, les États-Unis veulent faire monter d’un cran le conflit et forcer les mécanismes de désintégration de la Russie. Nier le conflit n’empêche pas son déroulement, comme nous le voyons ici. Le but premier n’est évidemment pas un conflit armé direct de grande envergure entraînant l’Europe (défendant l’Atlantisme) et la Russie, mais la recherche d’un affaissement de la Russie sur elle-même, étouffée par la contradiction trop forte entre les attentes de ses élites et celle de la population. Et avec l’intégration toujours grandissante des élites russes dans la danse globale covidienne, entraînant avec eux le pays entier, c’est une Russie de plus en plus affaiblie par cette erreur stratégique interne qui se trouve confrontée à des défis extérieurs proportionnellement grandissants.
source : http://russiepolitics.blogspot.com
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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