Le cas Valérie Plante

Le cas Valérie Plante

Table des matières:    Introduction;  1.  Le drapeau québécois à l’hôtel de ville;  2.  Multiculturalisme à la canadian;  3.  Territoire mohawk non cédé;  4.  Camille Laurin;  5.  La ligne rose du métro;  5.1.  le nom féminin des stations;  5.2.  la couleur « rose »;  6.  Les vestiaires universels dans les centres sportifs;  7.  La communication épicène;  7.1.  la priorité du féminin dans les doubles désignations;  7.2.  un langage épicène ou militant?;  7.3.  « 1. femmes;  2. personnes trans et non binaires;  3. hommes »;  Conclusion;  Notes.

Introduction

     La mairesse de Montréal Valérie Plante, qui essaie de se faire réélire le 7 novembre prochain pour un deuxième mandat, est un « beau » cas public de collusion ou de collaboration du féminisme et du fédéralisme-mondialisme. 

     Elle essaie constamment d’attaquer les hommes, les hommes québécois de souche et le nationalisme québécois.  S’il n’y a pas trop de réactions vives contre ses actions, si on n’est pas assez vigilants, elle va allègrement de l’avant dans ses funestes projets.  Mais, si une opposition vive se manifeste, elle va stratégiquement reculer et s’ajuster pour se maintenir électoralement dans une position plus tenable.  Elle sait que de toutes façons elle va être capable d’en passer plus d’une contre les hommes et le nationalisme québécois.

1.  Le drapeau québécois à l’hôtel de ville

     Tout le monde sait que Plante a longtemps refusé de placer le drapeau québécois à l’hôtel de ville, et qu’elle a reçu Justin Trudeau avec uniquement les drapeaux montréalais et canadien. 

     Elle a montré pendant la première année de son mandat qu’elle aimait favoriser la langue anglaise, allant même jusqu’à faire un discours uniquement en anglais à Montréal même. 

2.  Multiculturalisme à la canadian

     Plante a clairement montré qu’elle est, autant qu’Hélène David et Manon Massé, une multiculturaliste à la canadian.  Elle s’est opposée à la réduction des seuils d’immigration et au projet de loi du gouvernement québécois de Legault sur la laïcité.

     Elle a fermement appuyé le P.L.Q. de Couillard pour une Commission sur la discrimination systémique et le racisme des Québécois; et en a créé un équivalent à Montréal sous le nom de Table sur la diversité, l’inclusion et la lutte contre les discriminations.

     Elle a aussi créé un nouveau poste de commissaire à la lutte au racisme et aux discriminations systémiques, et a nommé à ce poste une femme qui a déjà associé le Québec à des « suprémacistes », à cause de la loi 21 du gouvernement Legault sur la laïcité.  Plusieurs personnalités publiques et même le gouvernement québécois ont protesté contre cette nomination, mais Plante ne l’a pas annulée.

3.  Territoire mohawk non cédé

     Plante suit parfaitement les traces du très fédéraliste et ex-maire de Montréal Denis Coderre pour déposséder le plus possible les Québécois.  À l’encontre de toute vérité historique, Coderre aimait souvent commencer ses discours en disant que Montréal était située sur un territoire mohawk non cédé.  Plante commence chaque séance du conseil municipal par un rappel indiquant que Montréal est située en territoire autochtone non cédé.  Tous les historiens ayant étudié cette question réfutent complètement cette idée. 

     Comme l’écrit Normand Lester dans le Journal de Montréal:  « Les Mohawks ne sont pas des autochtones du Québec, mais de l’État de New York qui ont des prétentions territoriales sur l’île de Montréal soutenues par Plante et Coderre qui aiment répéter la fausseté que « Montréal est un territoire autochtone ‟non cédé” ». (1) »

4.  Camille Laurin

     En avril 2021, l’administration Plante a préalablement refusé que l’arrondissement d’Outremont rende un léger hommage à Camille Laurin.  Il s’agissait de nommer en son honneur une petite promenade piétonnière sur le campus du nouveau complexe des sciences de l’Université de Montréal à Outremont.  

     Laurin a été pendant vingt ans résident de cette ex-ville.  Il a été professeur agrégé et directeur du département de psychiatrie de l’Université de Montréal.  Il a été une des figures les plus importantes de la psychiatrie moderne au Québec. Il a été ministre au gouvernement du Québec et il est le père de la loi 101.  

     La raison du refus de l’administration Plante était que cette demande ne permettait pas d’intégrer des femmes ni des représentants de minorités culturelles et ethniques… 

     Autrement dit, Laurin était rejeté d’abord parce qu’il était un homme, et ensuite parce qu’il était un Québécois de souche.  C’était de la misandrie pure doublée d’un racisme contre les hommes québécois de souche. 

     Comme l’a écrit Denise Bombardier dans le Journal de Montréal:  « Est-ce à dire que selon les critères pour attribuer des honneurs à des citoyens, il faut désormais refuser tous les hommes francophones de souche?  Car sur la liste qui reçoit l’approbation de la mairesse Plante et de son cabinet, on retrouve des Québécoises de  souche. (2) »

     Les nombreuses critiques venant entre autres très largement des milieux nationalistes ont heureusement obligé Plante à reculer dans  ce dossier.

5.  La ligne rose du métro

     Plante, au début de son mandat, présentait sans aucune nuance sa nouvelle ligne « rose » de métro, avec des stations prévues avec des noms de femmes et de membres des communautés culturelles, comme le moyen par excellence de désengorger la ligne orange. 

     Elle ne disait cependant pas que des mesures aussi simples que d’ajouter des trains supplémentaires sur cette ligne orange aux heures de pointe n’étaient même pas encore mises en application.  Il incombait de plus de concrétiser enfin d’abord et avant tout le prolongement de la ligne bleue, attendu depuis longtemps par les Montréalais francophones de l’est éloigné comme Anjou, etc., très mal desservi par le transport en commun contrairement à l’ouest anglophone.

     Le président du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (S.T.M.), Philippe Schnobb, qui a tout récemment (septembre 2021) annoncé sa démission et qui avait été nommé par l’ex-maire Denis Coderre (lequel a aussi été un ministre libéral à Ottawa sous Jean Chrétien et Paul Martin), appuyait entièrement Plante dans ce dossier.  Les gouvernements de Justin Trudeau et de Philippe Couillard se sont aussi montrés ouverts.

     Le gouvernement québécois nationaliste de Legault n’a pas répondu positivement à la demande de Plante.  Il a plutôt donné le feu vert au prolongement de la ligne bleue; et a demandé à l’Autorité régionale de transport métropolitain d’étudier les moyens possibles pour décongestionner la branche est de la ligne orange et sa station Berri-UQAM.

     Ce dossier d’une nouvelle ligne « rose » du métro n’est plus du tout évoqué aujourd’hui par Plante, évidemment à cause de la crise de la COVID qui a radicalement fait chuter l’achalandage dans le métro. 

5.1.  le nom féminin des stations

     Valérie Plante (et son parti Projet Montréal) est imprégnée d’une idéologie « woke-féministe ». 

     Ce terme « woke » récemment popularisé revient largement au même que de parler d’une coalition « fédéraliste-féministe-mondialiste ».  Dans les deux cas, on retrouve l’imposition du multiculturalisme contre le nationalisme par le biais de la lutte des minorités racisées ou ethniques (antiracisme, antifascisme), le combat anti-patriarcat (lutte contre le sexisme, mais uniquement celui contre les femmes évidemment), la propagande favorisant le transgenrisme (lutte contre la transphobie), etc. 

     Ce n’est pas anodin de constater que George Soros appuie et finance toutes ces causes…  L’expression « woke » sert aujourd’hui commodément de paravent pour le mondialisme, qui impose partout en Occident le multiculturalisme, le matriarcat, le transgenrisme, etc.

     L’idée de Plante de donner des noms de femmes importantes à des stations de métro est louable, compte tenu du manque en ce sens dans l’espace public.  Mais sa misandrie va faire que son administration préférera choisir n’importe quelle femme de peu d’importance historique plutôt qu’un homme ayant joué un rôle indéniablement important dans notre passé. 

     Normand Lester a parfaitement décrit, lors du refus initial de l’administration Plante de rendre hommage à Camille Laurin, cet élément de l’« idéologie woke-féministe » de Plante, qui rejoint les « critères idéologiques bornés et stupides » de l’époque stalinienne:

      » Ce n’est pas la première fois que la Ville de Montréal, dirigée par Plante et, avant elle Coderre, donne la priorité à son idéologie woke-féministe pour imposer des toponymes et des odonymes insignifiants ou carrément absurdes à Outremont. […]

      » La ville de Montréal et sa complice l’UdeM ont accepté que l’axe central de son nouveau campus d’Outremont porte l’odonyme « Avenue Thérèse-Lavoie-Roux » plutôt que celui d’un de ses plus éminents professeurs, Pierre Dansereau qui a dirigé sa Faculté des Sciences.  Grand scientifique et humaniste, il est considéré comme un des pères de l’écologie moderne.  Pierre Danserau est né et a vécu une grande partie de sa vie à Outremont. Mais malheureusement c’était un homme.  Comme Camille-Laurin.  Ultime concession, un espace vert dans le campus porte [son] nom.

      » On a plutôt donné à l’avenue le nom de Thérèse Lavoie Roux, une honnête et sympathique personne à ne pas en douter.  Mais la trace qu’elle laisse dans l’histoire est anecdotique:  ministre libérale à Québec et sénatrice conservatrice à Ottawa.  Mais c’était une femme.  Rien d’autre n’explique ou ne justifie son choix, à ce que je sache.

…………………………………………………………………………………………….

      » À l’époque stalinienne, on suivait des critères idéologiques aussi bornés et stupides qu’à Montréal maintenant pour attribuer des toponymes en Union soviétique.  Nous en sommes rendus là.  Et ça ne fait que commencer. (3)  »     

     Les « wokes » féministes et mondialistes comme Plante crachent sur les hommes autant que sur le nationalisme et le patriotisme.  Le seul nationalisme qu’elles connaissent est envers la nation des femmes et les communautés ethniques ou racisées.     

5.2.  la couleur « rose »

     On reconnaît le féminisme radical de Plante aussi dans son idée d’imposer pour la ligne de métro proposée la couleur rose, qui est la couleur par excellence du féminisme.  Cette idée est totalement inacceptable.

     Les couleurs des lignes verte, orange, jaune et bleue sont tout à fait neutres, n’ont aucune connotation masculine, masculiniste ou patriarcale.  Personne ne voit même dans la couleur de la ligne bleue un quelconque symbolisme mâle.

     Mais la couleur rose imposée par Plante est une imposition radicale du féminisme dans l’espace public.  Nous décrivons, dans nos textes publiés dans Vigile, certains des éléments de l’oppression subie par les garçons et les hommes de la part du féminisme et du matriarcat.  Le choix par Plante de cette couleur rose consacre et célèbre ouvertement cette oppression, cette domination ou cet impérialisme du féminisme dans notre société maintenant matriarcale.  C’est même sûrement la raison première pour laquelle Plante a tant tenu à sa ligne « rose ».

6.  Les vestiaires universels dans les centres sportifs

     En novembre 2018, l’administration Plante annonçait des mesures pour contrer le décrochage sportif chez les filles et les femmes:

      » La Ville de Montréal veut prévenir le décrochage sportif chez les filles et les femmes en revoyant les aménagements de ses installations sportives, par exemple en installant davantage de vestiaires universels.

      » Le décrochage sportif au niveau de l’adolescence, c’est deux fois plus chez les filles […]. (4) « 

     Mais Plante ne parle évidemment jamais, comme David et Massé, de mesures pour contrer le décrochage des garçons beaucoup plus élevé que celui des filles en éducation, autant à Montréal que dans le reste du Québec.

     La dégénérescence des garçons et des hommes dans la société  québécoise non seulement fait l’affaire des féministes à la Valérie Plante, Hélène David, Manon Massé et Lise Payette; mais elle a carrément été causée par leur misandrie appuyée sans réserve et sans limites par des fédéralistes à la Couillard et Trudeau.  Ces derniers voient dans cette dégénérescence de la moitié masculine du peuple québécois un des moyens solides pour enfin réaliser leur rêve et celui de Lord Durham d’en finir avec le peuple québécois.

     Les féministes à la Plante retournent constamment l’ascenseur à leurs bienfaiteurs fédéralistes anti-québécois forcenés, soit en travaillant à cette dégénérescence des garçons et des hommes québécois, soit en favorisant au maximum le multiculturalisme canadian qui contribuera de façon décisive à noyer et à achever ce qui reste du peuple québécois, soit de toute autre manière possible.

7.  La communication épicène

     L’administration Plante a annoncé, en mai 2020, qu’elle comptait dorénavant utiliser l’écriture épicène dans ses communications. 

     Il s’agit de délaisser le masculin générique de la langue française, qui englobe le masculin et le féminin, pour représenter davantage par divers procédés les femmes dans le texte (par exemple, l’expression globale « un juriste » pourra être remplacée par « une ou un juriste »), ou encore rendre le texte neutre (par exemple, l’expression globale « les citoyens » pourra être remplacée par « la population »).

     L’Office québécois de la langue française (O.Q.L.F.) recommande déjà depuis un bon nombre d’années aux ministères et organismes québécois d’utiliser la rédaction épicène, et on ne voit pas pourquoi les municipalités incluant Montréal ne l’utiliseraient pas également.

     Cependant, on percevait certaines motivations douteuses de l’administration Plante.

7.1.  la priorité du féminin dans les doubles désignations

     La journaliste Émilie Dubreuil, de Radio-Canada, a fait un compte rendu de cette annonce de la Ville, que l’on peut lire dans le site de cette chaîne (22 mai 2020):  « Montréal veut s’attaquer « à la suprématie » du masculin sur le féminin en français ».  

     On y lit entre autres:  « Les idéatrices et idéateurs de la communication épicène recommandent, par exemple, la double désignation et de mettre le féminin en premier.  On dira notamment:  « La ou le juriste […] » ou encore:  « L’ambulancière et l’ambulancier […] ». (5) »

     Cette affirmation selon laquelle les « idéatrices et idéateurs » de la communication épicène recommandent la priorité absolue du féminin sur le masculin dans les doubles désignations est complètement fausse.  

     Citons simplement le document de l’O.Q.L.F.:  Formation sur la rédaction épicène, qui parle carrément d’un libre choix: 

      » L’ordre des noms qui forment le doublet [ou la double désignation] complet est généralement libre, mais il n’est pas indifférent quant à l’image évoquée. Lorsqu’il n’y a pas d’accord grammatical à faire avec les noms masculin et féminin, on placera indifféremment le nom masculin ou le nom féminin en premier dans la phrase.  Cependant, s’il y a un accord à effectuer, celui-ci doit se faire au masculin; le nom masculin sera donc placé à côté du mot à accorder:  L’entraîneuse ou l’entraîneur présent à la réunion devra rédiger le compte rendu.  C’est ce qu’on appelle la règle de proximité.  Il en sera question plus loin dans la formation.

      » Dans un souci d’uniformité, il peut être préférable de toujours employer le même ordre (masculin-féminin ou féminin-masculin) s’il n’y a pas d’accord à faire. (6) « 

     Le choix de toujours mettre le féminin en premier, en accord avec le féminisme radical, serait totalement inacceptable. 

     Il s’agirait là d’un sexisme contre les hommes intégré dans l’écriture épicène, qui se veut au contraire non sexiste.  La supposée suprématie patriarcale du masculin sur le féminin dans la langue française, par le biais du masculin générique, se trouverait ainsi remplacée par une suprématie matriarcale du féminin sur le masculin, par le biais de cette double dénomination ou ce doublet accordant une priorité absolue au féminin.

7.2.  un langage épicène ou militant?

     Un autre élément douteux dans ce projet de l’administration Plante a été décrit dans un second texte d’Émilie Dubreuil, que l’on peut également lire dans le site de Radio-Canada (31 mai 2020):  « Que défend la Ville de Montréal?  Le langage épicène ou le langage militant? » 

     On y lit que l’administration Plante a eu recours, « pour guider les élus dans la formulation de recommandations pour élaborer la nouvelle politique de communication épicène de la Ville (7) », à deux militants ou activistes de l’université McGill, qui ne sont ni linguistes, ni terminologues, ni grammairiens.

     Les deux militants en question, Suzanne Zaccour et Michaël Lessard, sont en fait, précise Dubreuil, deux juristes.  Zaccour a fait ses recherches de doctorat sur la culture du viol et la critique féministe du droit.  Les travaux de Lessard ont porté entre autres sur la place du genre en français et le traitement des victimes d’agression sexuelle.  Ils ont publié une Grammaire non sexiste de la langue française, dans laquelle ils parlent entre autres de néologismes pour inclure les personnes non binaires, comme, par exemple: celleux, Froeur, Mondame, Massieur, etc.

      On peut dire que ce genre de grammaire est un outil supplémentaire pour le mondialisme, ce qui intéresse évidemment Plante qui s’inscrit entièrement dans le mouvement mondialiste et le fédéralisme canadian.    

     D’une part, il s’agit d’une grammaire féministe qui participe à l’avènement du matriarcat ou de l’Autre Grand Remplacement, ce qui depuis des décennies est une des priorités absolues des mondialistes comme l’O.N.U. 

     Plusieurs procédés sont proposés ou suggérés dans cette grammaire aux féministes ou aux femmes voulant féminiser leurs textes.  Ces procédés de « féminisation ostentatoire » ont souvent ou largement comme résultat de carrément renverser, remplacer dans le texte ce qui est vu comme une « suprématie patriarcale » de la langue française par une suprématie matriarcale. 

     C’est en fait là exactement ce que recherchent les féministes radicales quand elles parlent d’égalité des sexes…  Il s’agit d’une recherche de vengeance et non d’une recherche d’une véritable égalité.

     Par exemple, on peut utiliser le féminin générique au lieu du masculin générique!…, en inversant la note classique:  « Dans ce texte, le féminin est utilisé sans discrimination des genres, pour alléger le texte. »  Ce procédé n’est pas du tout proposé dans un but ironique!…

     Il est en fait proposé pour « équilibrer » les choses au niveau de l’Histoire. (8)  Comme le masculin générique a été utilisé jusqu’ici, il conviendrait maintenant d’utiliser le féminin générique…  Toute la « dynamique » féministe de la victimisation des femmes et de la culpabilisation des hommes est là:  les femmes ont été « opprimées » depuis le début des temps par les hommes, donc il est normal et juste que les hommes, qui sont tous coupables de ce forfait, soient désormais à leur tour opprimés jusqu’à la fin des temps…  

     On peut aussi écrire « les autrices-teurs », plutôt que « les auteurs », « les auteurs-res » ou « les auteurs-trices »; « les employeuses.eurs »; « les spectatricesTEURS attentivesIFS »; etc.  On peut également changer l’expression impersonnelle « il pleut » par « elle pleut », « il fait beau » par « elle fait beau », etc.  On peut même féminiser des termes épicènes comme les pronoms personnels « tu », « nous » et « vous », qui deviennent « tue », « noues » et « voues »…

     Il s’agit carrément dans tous ces cas de remplacer ce qui est vu comme patriarcal, sexiste envers les femmes, par son exact inverse, donc, pour être cohérent avec cette vision, par un matriarcat et un sexisme envers les hommes.

     Les auteurs de cette grammaire ont en fait hâte du temps trop lointain dans le futur le féminin sera utilisé comme forme de base de la langue française plutôt que le masculin.  On enseignera alors, par exemple, que le cheval est le masculin de la jument et non l’inverse. (9)

     On constate encore l’orgie matriarcale de cette grammaire « non sexiste » quand, pour « déconstruire les stéréotypes » relativement aux fonctions traditionnellement masculines, elle va jusqu’à proposer par exemple d’écrire seulement « les mécaniciennes » plutôt que « les mécaniciens et les mécaniciennes »!…

     Elle précise cependant qu’il ne faudrait pas déconstruire les stéréotypes relativement aux fonctions traditionnellement féminines, par exemple écrire seulement « les infirmiers », car cela contribuerait « à occulter les infirmières »…

     On ne visera donc de déconstruire des stéréotypes « que pour féminiser les substantifs généralement masculins, et non l’inverse »…, « uniquement lorsque la déconstruction du stéréotype est valorisante pour les femmes ou utile au féminisme »!… (10)

     Cette grammaire dite « non sexiste » ne se veut évidemment pas un guide de communication épicène, même si elle décrit correctement ce type de communication parmi d’autres.  Certes, c’est précisé que « cette grammaire n’impose pas la féminisation ostentatoire », mais elle ajoute tout de suite après que « cette stratégie est celle qui met le plus en valeur le genre féminin » (11).  La rédaction épicène, elle, a le désavantage de ne pas faire ressortir les femmes dans le texte… (12)

     Pour les auteurs de cette grammaire, « la rédaction non sexiste est une manière de communiquer son activisme linguistique au lectorat (13) ».  Il s’agit donc bel et bien ici d’activistes que l’administration Plante a invités dans le cadre de sa nouvelle politique de communication épicène de la Ville…

     D’autre part, ce livre est aussi une grammaire « inclusive » pour personnes non binaires (et agenres, bigenres, genderqueer ou fluides dans le genre).  Quelques exemples de néologismes ont été donnés plus haut.  Il faudra aussi dire, par exemple. que tel homme transgenre, en l’occurrence une femme ayant fait une transition sans opération, est  » enceint « . 

     Les personnes transgenres et non binaires font partie des LGBTQ+ qui sont appelés par les mondialistes à produire le Prochain Grand Remplacement. 

     Nos gouvernements mondialistes ont déjà établi un solide cadre juridique pour ces personnes transgenres et non binaires, de façon à faciliter le plus possible le transgenrisme et ce non seulement pour les adultes mais aussi pour les enfants.

     Une forte propagande transgenre agit en permanence dans les systèmes d’éducation pour inciter le plus d’enfants possibles à devenir transgenres ou non binaires.  Mais cette propagande agit aussi dans tout le reste de la société pour amener de plus en plus d’adultes à faire une « transition ». 

     Aucun enfant et pratiquement aucun adulte ne pensait à ça avant le mondialisme.  Les « lobbys LGBT », que tout le monde désigne comme ceux qui propagent le transgenrisme dans le monde entier, ne sont qu’un des paravents du mondialisme.

     Hollywood ou l’industrie du divertissement va présenter de plus en plus de héros conformes à cette nouvelle phase visée de l’humanité (héros ou personnages bisexuels, transgenres, etc.).

     À ces outils mondialistes s’ajoute cet autre outil que constituent des grammaires « inclusives » pour personnes non binaires.

7.3.  « 1. femmes;  2. personnes trans et non binaires;  3. hommes »

     Il y avait également lieu d’être inquiet quant aux intentions de l’administration Plante quand on lisait son rapport d’étude et de recommandations pour l’utilisation de la rédaction épicène (octobre 2018):  Rédaction épicène des contenus émanant de la Ville de Montréal.  Rapport d’étude et recommandations.

     Ce document de quinze pages utilise quatre fois l’expression ou la séquence suivante:  « des femmes, des personnes trans et non binaires et des hommes »: 

1. « Montréal [] est composée des femmes, des personnes trans et non binaires et des hommes qui y vivent et qui font d’elle ce qu’elle est (14) »;  

2. « mettre en évidence la présence égalitaire des femmes, des personnes trans et non binaires et des hommes dans l’ensemble des communications de la Ville de Montréal (15) »;  

3. « une représentation juste, fidèle et équitable des femmes, des personnes trans et non binaires et des hommes (16) »; 

4. « mettre en évidence, de façon plus équitable, la présence des femmes, des personnes trans et non binaires et des hommes (17) ».

     Les femmes passent toujours en premier, et les hommes toujours en dernier, derrière les personnes trans et non binaires…  Les hommes ne semblent même pas ici être des citoyens de deuxième ordre, mais de troisième ordre… 

     On pouvait aussi se demander à la lecture de ce document si la représentation des personnes trans et non binaires se ferait en utilisant déjà dans les communications de la Ville des néologismes  » inclusifs  » comme ceux qui ont été mentionnés plus haut, alors que ces personnes ne sont encore qu’une très infime minorité dans la population.

     Le fait que l’administration Plante a été très critiquée au sujet de ce qu’elle a initialement annoncé en matière de communication épicène l’a sûrement fait reculer et empêché d’imposer à la Ville une communication qui aurait pu être très rebutante pour la population.  La communication actuelle est très largement épicène, neutre, sans être inondée de doublets et sans utiliser de graphies rebutantes.

Conclusion

     Le fédéralisme-mondialisme a favorisé et imposé au Québec et dans tout l’Occident une nation artificielle des femmes ainsi qu’un matriarcat, qui doivent en retour écraser non seulement les hommes et les garçons mais aussi tout état-nation.

     Valérie Plante est le produit typique de cette coalition anti-nationaliste et misandre du fédéralisme-féminisme-mondialisme.

André Lafrenaie

Notes

1.  Normand Lester, « La mairesse insulte la mémoire de Camille Laurin », le Journal de Montréal, journaldemontreal.com, 17 avril 2021.

2.  Denise Bombardier, « Pourquoi Montréal lève le nez sur Camille Laurin », le Journal de Montréal, journaldemontreal.com, 17 avril 2021, chronique « Opinions ».

3.  Normand Lester, « La mairesse insulte… ».

4.  Sarah Daoust-Braun, « Montréal veut prévenir le décrochage sportif chez les femmes », TVA, tvanouvelles.ca, 14 novembre 2018.

5.  Émilie Dubreuil, « Montréal veut s’attaquer « à la suprématie » du masculin sur le féminin en français », Montréal, Radio-Canada, ici.radio-canada.ca, 22 mai 2020.

6.  Marie-Ève Arbour et Hélène de Nayves,  Formation sur la rédaction épicène, Gouvernement du Québec, Office québécois de la langue française, oqlf.gouv.qc.ca, s.d., p. 28 (sur 74) (consulté le 29 octobre 2021). 

7.  Émilie Dubreuil, « Que défend la Ville de Montréal?  Le langage épicène ou le langage militant? », Montréal, Radio-Canada, ici.radio-canada.ca, 31 mai 2020.

8.  Michaël Lessard et Suzanne Zaccour, Grammaire non sexiste de la langue françaiseLe masculin ne l’emporte plus!, Saint-Joseph-du-Lac (Québec), M Éditeur, Paris, Éditions Syllepse, 2017, p. 59-60 (sur 192).

9.  Ibid., p. 37-38.

10.  Ibid., p. 70-71.

11.  Ibid., p.33.

12.  Ibid., p. 68.

13.  Ibid., p. 34.

14.  Commission de la présidence du conseil (mandat d’initiative), Rédaction épicène des contenus émanant de la Ville de Montréal.  Rapport d’étude et recommandations, Ville de Montréal, Service du greffe, Division des élections, du soutien aux commissions et de la réglementation, ville.montreal.qc.ca, rapport déposé au conseil municipal le 22 octobre 2018, p.11 (sur 15) (consulté le 29 octobre 2021).

15.  Ibid., p. 12.

16.  Ibid., p. 10.

17.  Ibid., p. 11.

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