Déjà incarcéré dans l’affaire de l’enlèvement de la petite Mia, le complotiste a été présenté ce vendredi à un juge d’instruction pour des soupçons cette fois-ci de projets d’attentat.
Déjà incarcéré dans l’affaire Mia, Rémy Daillet, figure des milieux complotistes, a été extrait de sa cellule mardi pour être placé en garde à vue dans un autre dossier, suivi par le pôle antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris. Ce vendredi, il a été mis en examen et écroué pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et placé en détention provisoire, selon une source judiciaire.
Cette fois, il est soupçonné d’avoir envisagé des « projets de coups d’État et d’autres actions violentes », dont un attentat contre une loge maçonnique de l’est de la France. Ce qu’il conteste. Sa secrétaire, Ginette M., âgée de 67 ans, a elle aussi été mise en examen vendredi, mais elle a été placée sous contrôle judiciaire.
Au cours de leur garde à vue, tous deux ont été interrogés dans les locaux de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). Selon des sources proches du dossier, Rémy Daillet, 54 ans, est soupçonné d’être « le cerveau » d’un groupe projetant des actions violentes.
Cela porte à quatorze le nombre de personnes appartenant à l’ultradroite mises en examen dans cette affaire. Les précédentes mises en examen datent du 8 octobre. Il s’agit de quatre hommes, dont deux militaires. Convaincus qu’ »Emmanuel Macron est au service de l’argent et qu’il faut en finir avec le grand capital », ces hommes avaient « l’idée d’un coup d’État, d’un renversement du gouvernement français », avait alors relaté une source proche du dossier.
Selon une source proche du dossier, l’information judiciaire, ouverte en mai après les premières interpellations liées au groupuscule « Honneur et nation », s’est élargie, et les projets visés par la justice dépassent désormais ce cercle, mais tous les mis en cause semblent avoir le même inspirateur, Rémy Daillet. L’enquête devra déterminer ses responsabilités. Parmi les cibles des mis en cause dans ce dossier figuraient entre autres des antennes 5G, des centres de vaccination, des journalistes et des personnalités, avaient détaillé deux sources proche de l’enquête.
Mis en cause dans l’enlèvement de la petite Mia
Parmi les quatre suspects arrêtés début octobre, deux sont également poursuivis dans l’affaire de l’enlèvement de la petite Mia. Dans cette enquête, Rémy Daillet a été mis en examen mi-juin pour « complicité d’enlèvement d’un mineur de 15 ans commis en bande organisée » et « association de malfaiteurs ».
Ancien cadre du MoDem dont il a été exclu en 2010, installé en Malaisie depuis plusieurs années, Rémy Daillet ignorait « l’existence de ce mouvement et de ses activités, sans lien avec son organisation politique », assure son avocat. Il avait été arrêté fin mai avec sa compagne et leurs trois enfants puis avaient été expulsés par les autorités malaisiennes en raison de leurs visas expirés.
Source : Le Parisien
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