Les fèves au lard et le gruau de Jean Chrétien

Les fèves au lard et le gruau de Jean Chrétien

Pensionnats autochtones

Quand la réalité rattrape l’imminence de la date butoir

C’est bien connu, Jean Chrétien est un personnage coloré. Lors de son passage à l’émission Tout le monde en parle du 24 octobre, questionné sur le scandale des pensionnats autochtones lorsqu’il était ministre des Affaires indiennes plus de six ans, soit de 1968 à 1974, il répondit qu’il n’avait jamais été informé de cette situation à l’époque.

Puis, en guise de comparaison pour le moins inopinée, il a rappelé que, durant son séjour en pensionnat de 6 à 12 ans, il en avait mangé des fèves au lard et du gruau, comme si une si « piètre » nourriture pouvait être placée sur le même plan que les sévices corporels et sexuels subis par les enfants autochtones. Et, pour ajouter à sa caricature, il ajouta, ironiquement, qu’il n’avait jamais reçu d’avances de la part des religieux probablement parce qu’il n’était pas « joli petit garçon ».

Et pourtant, des administrateurs du pensionnat autochtone de La Tuque, dans la circonscription qui était celle de Jean Chrétien, ont signalé à plusieurs reprises à Ottawa des cas d’agressions sexuelles lorsque celui-ci était ministre des Affaires indiennes, une assertion niée par Jean Chrétien lors de l’entrevue. Pourtant, en 1969, peu après la nomination de M. Chrétien, le Conseil du trésor du gouvernement fédéral recommande le renvoi d’un cuisinier du pensionnat de La Tuque pour inconduite sexuelle auprès d’une élève. La même année, le ministre Chrétien est interrogé en chambre au sujet des mauvais traitements dans les pensionnats. M. Chrétien se lève alors en Chambre pour répliquer qu’il s’agit d’ « un problème local ».

Pour conclure, il m’apparaît inimaginable que le ministre des Affaires indiennes de l’époque, Jean Chrétien, ait pu ignorer la situation scandaleuse qui grugeait l’intégrité physique et morale de milliers de jeunes dans les pensionnats autochtones, lesquels relevaient directement de son ministère…

Chrétien persiste et signe… Tout simplement hilarant!

https://www.msn.com/fr-ca/actualites/quebec-canada/jean-chr%c3%a9tien-persiste-et-signe-au-sujet-des-pensionnats/ar-AAPXd6A?li=AAayzNa

Quand la réalité rattrape l’imminence de la date butoir

La date butoir concernant le décret du gouvernement Legault eu égard à l’obligation d’être vacciné à défaut de quoi les récalcitrants se verraient congédiés sans solde avait d’abord été fixée au 15 octobre puis reportée au 15 novembre. Or plus la nouvelle date butoir avance, plus le premier ministre adoucit son discours si bien qu’on est en droit de se demander si l’échéance ne sera pas reportée une troisième fois.

Actuellement, environ 3 % des infirmières n’ont pas répondu à l’appel du ministre de la Santé, Christian Dubé. La situation précaire des soins de santé laisse présager des ruptures de services sans compter le nombre élevé de délestages reliés à des chirurgies et des traitements urgents.

Depuis le début de la pandémie, M. Legault s’est toujours targué de « faire la balance des inconvénients afin de déterminer la moins pire des solutions ».Au moment présent, la réalité rattrape l’imminence de la date butoir. Quelle devrait-être la moins pire des solutions eu égard à la balance des inconvénients? Est-il préférable pour un patient de recevoir des soins d’une infirmière non vaccinée et testée négative le matin même plutôt que de n’en pas recevoir?

Par ailleurs, à moins que je n’en sois pas informé, aucune infirmière jusqu’à maintenant n’a contaminé un patient sur son lieu travail. À titre d’illustration de l’ampleur des conséquences du décret, si cette mesure avait été appliquée telle que prévue d’abord le 15 octobre, le réseau aurait été privé de plus de 22 400 travailleurs de la santé, selon les estimations de Québec.

Conséquemment, je suis d’avis que, quelle soit la date butoir que fixera le ministre de la Santé, il sera toujours confronté à cette question vitale: quelle est la moins pire des solutions?

Henri Marineau, Québec

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