Geoff Molson et son publiciste Paul Wilson en doivent une à Mathieu Perreault. Ses trois buts dans la victoire des Canadiens contre Détroit le 23 octobre ont fait oublier aux fefans cette décision imbécile de décréter avant chaque match que le Centre Bell se trouve sur un territoire mohawk non cédé.
Quand une institution quasi sacrée comme les Canadiens de Montréal imite Coderre le bougonneux et Plante la souriante, c’est que la rectitude politique a fait des bonds de géant ces dernières années. Et quand on remplace par la bien-pensance les études réalisées par des historiens sérieux et les faits historiques avérés, cela donne cette parade dans laquelle défilent les abonnés à la contrition compulsive et les accros à la flagellation permanente.
Comment donner davantage foi à la tradition orale dont se revendiquent les Mohawks qu’aux documents de l’époque et aux recherches archéologiques ? Denys Delâge, de l’Université Laval et grand spécialiste de l’histoire autochtone, est clair là-dessus : « Les Iroquoïens du Saint-Laurent se distinguaient des Hurons et des Iroquois [Mohawks, Agniers, etc.] par deux choses. Ils avaient un style de poterie bien à eux, et on sait aussi par des écrits laissés par Cartier que leur langue était différente. Ils n’avaient pas la même façon de compter de 1 à 10, par exemple. (…) Alors ce n’était pas la même communauté que les Mohawks. »
C’est mon vieux prof de philosophie, Roméo Bouchard, qui tranche ce nœud gordien quand il écrit que « le Québec est un territoire conquis par les Britanniques, mais non cédé par les Canadiens français qui s’y sont installés avec l’accord des peuples autochtones de la vallée du Saint-Laurent et des Grands Lacs, et qui n’ont jamais ratifié la confédération ni la Constitution canadienne ».
La bien-pensance marche main dans la main avec la repentance, la culpabilité historique, la culture de l’excuse, les lois mémorielles et l
Source: Lire l'article complet de L'aut'journal