Face à votre proposition de faire une consultation sur le statut linguistique de Montréal, en tant que québécois, citoyen de la nation d’accueil de centaines de milliers d’immigrant parmi nous, vous m’avez blessé.
Vous me dites que ma langue n’est pas à la hauteur ? Vous me dites que vous ne voulez pas participer à ma culture, vous voulez vivre en marge de moi ? Vous dites que vous voulez donner encore plus de place à l’anglais, la langue dominante du continent ?
Vous me dites que l’équilibre fragile du français à Montréal ne vous concerne pas ?
Vous dites que vous voulez rendre les immigrants encore plus distant du fait français au Québec ?
Vous voulez rendre plus accessible une langue qui est déjà prédominante de par la radio, la télé, les raisons sociales, les marques de commerce, les écoles et les hôpitaux, tout quoi ?
Alors où êtes vous quand vient le temps de défendre les mêmes choses pour les francophones dans le Canada ? Hmmm ?
Vous n’êtes pas là pour dénoncer haut et forts le fait que notre capitale nationale, Ottawa n’est pas bilingue ? Hmmm ? N’est-ce pas là un symbole plus important, créer l’unité nationale que d’introduire la division au sein de la minorité française de ce pays ?
Au fait, pourquoi êtes-vous là à vouloir obtenir la mairie quand votre seul but est de créer la division et le chaos ? N’est-ce pas le rôle d’un maire de s’occuper de circulation, d’enlèvement des ordures et de déneigement plutôt que de jouer sur la loi 101 qui relève du gouvernement du Québec ?
Je ne sens que de l’ingratitude de votre part, moi qui ouvre la frontière et accueil tant d’immigrants à chaque année et par la suite, de ma faire dire ; tu ne compte pas, tu n’est pas important pour nous, on ne veut pas participer dans ta société…bref, on veut vivre ailleurs…mais ici ! On veut vivre autrement, mais chez vous sur votre territoire !
Vous nous demandez, nous la minorité française du Canada de faire encore une fois, un effort de plus, un accommodement de plus, une exception de plus quand nous sommes en voie de disparition dans notre propre nation?
Ce n’est non seulement notre langue que vous rejetez, c’est nos traditions, nos façons de faire, notre culture, tous ce que nous sommes, bref notre race.
Vous m’avez blessé, et je pense que notre nation doit repenser l’accueil trop généreux que nous faisons à des milliers de gens venus de partout le monde, à tous les ans.
Vous rétracter et enlever cette notion de votre programme, serait la moindre des choses.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec