Dans un commentaire écrit par un anonyme sur mon article qui retrace le débat entre Onfray et Zemmour, il est prétendu que je ne fais que vendre l’Islam en transcendant le besoin de l’homme de la religion et de la divinité.
En réalité, l’Islam n’est pas apparu de manière gratuite mais pour corriger les déviations et la corruption qui se sont introduites dans le christianisme. Ce dernier a été révélé lui aussi pour réformer le judaïsme qui s’est égaré. Le but ultime est la restitution de la révélation authentique. Il y a en fait une histoire interne au monothéisme qui nous permet de comparer entre les trois religions. L’Islam a reformé le christianisme et le judaïsme. Nous allons le démontrer dans cet article.
Les athées ne peuvent remettre en cause cette histoire interne du monothéisme et se contenter du besoin des hommes d’une spiritualité et d’un Dieu qui ne sont que les purs produits de l’évolution. Certains auteurs comme Richard Dawkins ont développé toutes sortes de théories sur l’évolution des religions en prétendant que le monothéisme n’est qu’une évolution à partir du polythéisme. Mais leur approche est sujette à caution.
Dans ce commentaire anonyme, l’auteur commence par nous défier sur l’existence de guerres pour les dieux avant le judaïsme. On peut tout simplement dire qu’il y a eu des massacres effroyables au service des dieux. Rappelons-nous ce pharaon qui a jeté aux flammes une peuplade entière avec femmes et enfants capturée au Proche-Orient comme offrande au dieu égyptien Montou.
Les pharaons faisant leurs guerres en célébrant leurs dieux et s’identifiaient à eux dans les combats. Il suffit juste de voir les nombreux bas-reliefs égyptiens.
Quant à cette théorie qui parle de tolérance des dieux étrangers, elle est assez légère. On n’a pas de preuve que les égyptiens ramenaient dans leur pays les dieux étrangers. Le pharaon Séthi premier qui a été un étranger c’est identifié au dieu Sethi pour faire peur à ces ennemis et ne s’est pas identifié à un dieu étranger.
Concernant l’approche d’Angamben qui parle, dans son livre Homo Sacer, de l’exercice de la souveraineté de l’Etat sur la vie des hommes qui est un prélude à tous les totalitarismes, elle a a priori n’a rien à voir avec nos propos sur la religion. En plus, l’absence de la dimension religieuse dans le biopouvoir révèle l’existence d’une crise de la raison. Le biopouvoir est le résultat justement de l’absence de la religion dans l’Etat moderne. On peut prouver qu’Hitler par exemple qui a été l’incarnation d’un biopouvoir absolu régissant tous les aspects de la vie dans la société allemande a été un athée.
En évacuant cette confusion entre les approches sur le biopouvoir et notre sujet central, on révèle quelque chose de plus important. Les pouvoirs les plus anciens qui sont des biopouvoirs si on prend la critériologie d’Angamben ont détourné la religion monothéiste qui a existé dès la préhistoire pour en faire des dieux polythéistes afin de contrôler la société et accéder à ses biens en offrandes et en ressources. On va montrer dans cet article comment la notion de Dieu unique a été connue des hommes alors que les biopouvoirs des empires de l’antiquité ont créé le polythéisme.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, récapitulant notre approche : la notion du dieu unique a été connue durant la préhistoire. Une première crise que nous pouvons appeler une « pré-modernité antique » a été marquée par la formation d’Etats qui ont créé des divinités polythéistes multiples pour des raisons de pouvoir. Il y a eu des tentatives pour restaurer le monothéisme depuis l’antiquité mais elles ont échoué. L’apparition du judaïsme a été une première victoire pour le monothéisme contre la tyrannie des biopouvoirs antiques (Assyrie, Grèce, Rome). Cette victoire a été durable puisque trois religions monothéistes se sont succédées. La plus récente, l’Islam a réformé les anciennes religions monothéistes en raison de la menace des biopouvoirs.
Toutefois, la deuxième crise de la modernité s’est accompagnée de l’apparition de l’athéisme. Le biopouvoir contrôle la vie des gens en l’absence de religion, ce qui a provoqué l’apparition des totalitarismes qui sont athéistes par excellence (nazisme, communisme stalinien, etc.). Aujourd’hui, la crise de la modernité du biopouvoir persiste. Il y a comme une association entre l’athéisme et le biopouvoir. Il y a une double crise de la raison et du biopouvoir. La lutte athéiste contre le monothéisme se poursuit. L’auteur athée que nous avons le plus étudié est Richard Dawkins. Dans son dernier livre « En finir avec Dieu » (version française) il prétend que le monothéisme a évolué à partir du polythéisme et va se transformer en athéisme. Nous allons réfuter ce point de vue.
Le polythéisme et le monothéisme : un « mirage historique »
Richard Dawkins évoque le polythéisme pour montrer qu’il y a eu précisément une évolution des religions primitives vers le monothéisme, comme le suggère certains historiens des religions, lesquels affirment que le monothéisme des Juifs mais surtout celui des Chrétiens contient des éléments inhérents au polythéisme et que l’hypothèse Dieu s’est présentée dans l’histoire « sous plusieurs versions ». « D’après les historiens de la religion, on observe une progression qui va des animismes tribaux primitifs aux polythéismes comme ceux des Grecs, des Romains et des Normands, puis aux monothéismes comme le Judaïsme et ses dérivés, le Christianisme et l’Islam » affirme-t-il.
Cette manière de présenter le problème de l’évolution des religions est proposée pour montrer que l’hypothèse Dieu n’est que le fruit de l’évolution. Toutefois, nous allons démontrer qu’il n’en est rien. Depuis la préhistoire, l’homme n’a adoré qu’un seul Dieu.
Ce sont les intérêts des classes dominantes et l’intervention de clergés puissants qui ont dominé les sociétés en étroite collaboration avec les autorités politiques et militaires depuis l’aube des civilisations qui ont abouti à l’instauration d’idoles. Au début, plusieurs d’entre elles étaient présentées comme les représentantes tutélaires du Dieu unique.
Or, le souvenir de Celui-ci a été occulté durant l’Antiquité pour laisser la place à plusieurs divinités organisées dans un panthéon. Il y a eu en fait une perversion et non une évolution de la religion. A partir du Dieu unique adoré par les humains depuis la nuit des temps qui a révélé à ces derniers son existence, sa parole et son enseignement, plusieurs divinités sont apparues, imposées par les puissants pour canaliser le sentiment religieux de leurs sujets et en tirer profit (dons, impôts, pèlerinages, etc.).
Il existe un véritable abîme séparant cette vision concernant l’évolution des religions et l’archéologie préhistorique et néolithique en plein essor depuis quelques années et dont les résultats nous permettent aujourd’hui de découvrir les traces authentiques d’une « première religion » chez les plus anciens hommes du paléolithique. Depuis la grande puissance animale qui domine la forêt des sociétés archaïques, les représentations divines qui ont été retrouvées sur les parois des cavernes répandues des Pyrénées au lac Baïkal en tant que manifestations de puissances suprêmes de la vie présidant à la reproduction des espèces animales et humaines jusqu’à ce fameux Maître des animaux dont le souvenir se prolonge jusqu’aux périodes historiques tardives, comme cela est attesté par l’iconographie des sceaux appartenant à la civilisation d’Harappa (entre 2200 et 1700 avant J.-C.), les croyances des humains ont été tournées vers un Dieu unique. On remarque ainsi que durant la Préhistoire, il y avait une religion basée sur une divinité unique même si elle symbolisait la fécondité ou la chasse étant donné les préoccupations étroites des sociétés primitives.
Toutefois, les guerres, les migrations et l’emprunt de divinités étrangères ont donné naissance au polythéisme. L’apparition du monothéisme d’abord chez les Juifs avait un but précis : revenir au Dieu unique et abolir toutes les divinités qui ont été adoptées dans les civilisations antiques (Grèce, Rome, Perse, etc.).
On ne doute pas que parmi les historiens, archéologues, philosophes, anthropologues, psychologues ou ethnologues, certaines divergences peuvent apparaître sur l’image ou la représentation que nous en faisons de cette divinité. Par exemple, ce « maître des animaux » est vraiment énigmatique.
Mais on peut distinguer une ligne directrice : les iconographies assez semblables de cette entité entre plusieurs civilisations humaines reflètent l’existence d’une puissance, d’une représentation et d’une relation de dépendance entre des fidèles et un Dieu unique.
Cette continuité, qui existe entre ces représentations religieuses entre de grands espaces sur des millénaires, n’atteste pas seulement de cette première et durable « éclosion du divin » dès la préhistoire, mais nous révèle également la tentative anthropologique finalement vaine de vouloir faire précéder la croyance religieuse par le culte des esprits dont on ne peut situer l’origine avant les temps historiques.
Cette illusion est, par exemple, entretenue chez Bergson qui nous retrace cette antériorité du « monde universel des esprits » sur les « personnalités du Dieu communautaire » par un moyen qui laisse entendre l’absence totale de toute religion chez les peuples primitifs. Il affirme « Ainsi par des voies différentes mais convergentes, les esprits s’achemineront à la personnalité complète. Mais sous la forme élémentaire qu’ils avaient d’abord, ils répondent à un besoin si naturel qu’il ne faut pas s’étonner si la croyance aux esprits se retrouve au fond de toutes les anciennes religions. Nous parlerons du rôle qu’elle joua chez les Grecs : après avoir été leur religion primitive, autant qu’on en peut juger par la civilisation mycénienne, elle resta religion populaire. Ce fut le fond de la religion romaine, même après que la plus large place eût été faite aux grandes divinités importées de Grèce et d’ailleurs : le lar familiaris, qui était l’esprit de la maison, conservera toujours son importance ».
Cette façon de voir évolutionniste a été remise en cause par l’archéologie religieuse. Très tôt dans l’histoire de l’humanité, plusieurs représentations d’un Dieu unique ont vu le jour. La formation des panthéons dans les civilisations égyptienne, grecque et romaine a été une perversion de la religion antique préhistorique basée sur un Dieu unique. Le point essentiel ici est que la religion préhistorique n’a pas été précédée par le culte des esprits ou par l’animisme.
Depuis l’aube de l’humanité, il y a eu un Dieu unique. Même durant l’apogée des civilisations antiques, des mouvements spirituels ont pris le haut du pavé et qui rappelaient avec une emphase prophétique son existence. Ce fut par exemple le cas de l’Egypte vers 1353 av-JC.
Le Pharaon Aménophis IV qui se donna le nom d’Akhenaton (serviteur d’Aton) mènera une lutte pour combattre le clergé polythéiste et corrompu du temple d’Amon Râ qui détournait les offrandes destinées aux dieux à son profit.
Il a aboli donc ce clergé ainsi que le panthéon polythéiste d’Amon-Râ en imposant un « Dieu unique » appelé Aton. Mais le clergé d’Amon a pris sa revanche et détruira à la mort de ce souverain (qui fut probablement tué) cette religion du Dieu unique en restaurant le polythéisme.
On voit bien ici l’étroite relation entre le polythéisme est une bureaucratie corrompue qui au fur et à mesure de l’enrichissement des civilisations, impose le polythéisme pour détourner les riches offrandes du peuple à son profit. L’initiative d’Akhenaton est un exemple vivant de la présence chez les masses d’un souvenir très fort du Dieu unique.
Peu importe que le Dieu unique soit appelé Aton ou le Maître des Animaux, il était néanmoins ce même Dieu qui sera honoré par les Juifs puis par les Chrétiens avec des succès variables. Les hommes savaient qu’il y a un Dieu puissant, omniscient et omnipotent même si différentes représentations de Dieu ont été définies. L’arrivée de l’Islam est la dernière étape du renouveau du monothéisme ancestral. L’effort d’Akhenaton a été donc repris par les Juifs, par les Chrétiens et par les Musulmans. Par conséquent, lorsqu’on parle de l’antériorité du polythéisme sur le monothéisme, on perd de vue que le monothéisme était la religion la plus ancienne sur Terre. On retrouve le Dieu unique même chez des peuples dépourvus de civilisation comme les Mongoles (Tangri).
Le culte du Dieu unique était pratiqué aussi dans des civilisations réputées pour être non-monothéistes. Il suffit juste de creuser notre esprit loin des apparences. Par exemple, en Perse préislamique, il y avait des religions réputées pour être polythéistes mais en fait elles ont été éminemment monothéistes et dotées d’un système éthique et moral similaire à celui des religions monothéistes traditionnelles.
Le Zoroastrisme avait comme Dieu unique Ahura Mazda qui est seul détenteur de l’omniscience et de l’omnipotence pour organiser le chaos initial. Il est également le créateur du ciel et de la Terre. Dans l’Avesta, le texte sacré des zoroastriens, l’être humain possède une âme éternelle et le libre-arbitre pour choisir le bien ou le mal. Le bien est symbolisé par le feu et la lumière qui s’en dégage bien que la terre et l’eau devaient être également respectées. Cette religion appelle à des actions et à des paroles bonnes qui sont symbolisées par la lumière inhérente à l’âme de chaque personne et qui effacent les mauvaises actions reflétées par les ténèbres qui menacent l’âme de tout homme.
Zoroastre promet une vie éternelle après la mort en admettant la résurrection des corps après trois jours qui succèdent à la mort et un jugement dont il en résulte l’entrée dans la maison des chants (le paradis) ou dans l’enfer de Nahriman. Parmi les bonnes actions, il y a la reproduction, l’agriculture et l’industrie puisqu’elles permettent au monde de régénérer. Zoroastre promet la vie éternelle au paradis pour les bonnes actions réalisées durant la vie et l’enfer pour les mauvaises actions.
Le zoroastrisme était pratiqué en Perse depuis l’Antiquité (époque des Achéménides) jusqu’au Moyen Âge (règne des Sassanides de 224 à 651 date de l’arrivée de l’Islam). Il est douteux que les Musulmans qui ont conquis la Perse aient persécuté les Zoroastriens. Une grande majorité se convertit à la nouvelle religion monothéiste, l’Islam. Une minorité a néanmoins préféré garder son ancienne religion et a émigré en Inde, ou elle constitua ce qu’on appelle la communauté Parsi.
Certains enseignements de cette religion ont survécu et ont influencé des groupes philosophiques comme les Mutazilites durant l’époque abbasside comme celles relatives à la notion de libre-arbitre qui permet aux hommes de choisir entre le bien et le mal d’où leur entière responsabilité.
Par conséquent, le monothéisme est la religion-phare de l’humanité en Eurasie préhistorique et durant l’Antiquité (de l’Europe à l’Inde en passant par la Péninsule Arabique et le Moyen Orient) chez les communautés de chasseurs, d’agriculteurs et de commerçants alors que les polythéismes les plus variés se sont développés de manière épisodique dans les centres urbains. C’est pour cette raison d’ailleurs que les premiers prophètes monothéistes comme Ibrahim (Abraham de la Bible) sont apparus dans le désert arabique. Le désert comme le dit si bien Ernest Renan est l’environnement idéal des religions monothéistes. Ceci démontre que les intérêts des classes dominantes et des clergés des civilisations très matérialistes, urbanistiques et bureaucratiques font que les polythéismes les plus structurés comme le système d’Amon-Râ en Egypte pharaonique et les triades des Dieux des peuples Indo-européens à l’instar de celle des Romains (Mars-Jupiter-Quirinus) n’ont pas manqué d’apparaître.
Les pontifes de Jupiter et les prêtres d’Amon-Râ ont été très riches. Même chez les Arabes préislamiques (Djahiliya), des idoles taillées sur pierre ont vite remplacé le culte monothéiste légué par Abraham afin de faire de la Mecque le centre des échanges commerciaux de l’Arabie. Lorsque le Prophète Muhammad a commencé à répondre le message de l’Islam, la tribu des Quraychites qui avait des intérêts commerciaux considérables a tout fait pour étouffer ce message. Allah Le Très Haut adoré par le Prophète était un Dieu unique qui ne tolère aucun égal parmi la centaine de divinités dont des statues ont été placées à l’intérieur de la Kaaba. Devant les appels à la conversion, Abû Sufyân ibn Harb, l’un des chefs de la Mecque a dit « Comment remplacer trois cents divinités par un Dieu qu’on ne voit même pas ».
Après cette mise au point, on peut voir quel raccourci historique représente les idées sur le polythéisme et le monothéisme. Or, les penseurs athées comme Dawkins persiste dans leur illusion. Ce dernier affirme : « On ne sait pas bien pourquoi il faudrait considérer que le passage du polythéisme au monothéisme est une amélioration progressive qui va de soi. Or, cette idée est très répondue. Elle a amené Ibn Warraq (auteur de Why I Am Not A Muslim [Pourquoi je ne suis pas musulman]) à supposer avec humour que le monothéisme est à son tour condamné à perdre encore un dieu pour devenir l’athéisme ».
En fait, il n’y a pas eu de passage entre le polythéisme et le monothéisme. Ce dernier est la première religion sur Terre alors que le premier est une tentative intéressée et corrompue d’un clergé ou d’une classe dominante pour préserver leurs intérêts, garder le pouvoir et imposer un ordre social aussi injuste qu’artificiel. Cette tentative a d’ailleurs complètement échoué puisque le monothéisme s’est répondu dans toute l’humanité. A partir du moment où on revendique une évolution entre le polythéisme et le monothéisme, on espère en tirer profit pour réclamer une autre évolution, cette fois, entre le monothéisme et l’athéisme. Mais une telle évolution est irréalisable est illusoire puisque le monothéisme a toujours existé et il n’est pas le résultat d’une évolution. Il ne peut donc pas évoluer vers autre chose. Il ne faut pas être aveuglé par le « tout évolutionnisme », appliqué aux religions.
Le monothéisme : fâcheuse confusion entre les religions
Lorsqu’on aborde le Christianisme en tant qu’importante religion monothéiste, certains penseurs athées y décèlent des traits polythéistes de manière à accréditer leur thèse d’une évolution à partir du polythéisme. On parlant de la Trinité et de la multiplication des saints dans le catholicisme, ils revendiquent la thèse polythéiste. Par exemple, le porte-parole de l’athéisme scientifique, Richard Dawkins affirme que les mots prononcés par les Chrétiens sur l’essence divine de Dieu, du Christ et de la Trinité (le Père, le Fils et le Saint Esprit) dénotent « l’obscurantisme caractéristique de la théologie, laquelle contrairement aux sciences et à la majorité des disciplines universitaires n’a pas progressé en dix-huit siècles ». Il prend prétexte de l’aspect non scientifique de ces questions pour rejeter toutes les religions. Il affirme également : « Je m’attaque au culte surnaturel sous toutes ses formes, et la méthode la plus efficace sera de me concentrer sur la forme à laquelle mes lecteurs ont le plus de chance de s’habituer, celle qui affecte le plus dangereusement nos sociétés. La majorité de mes lecteurs auront été élevés dans l’une ou l’autre des trois « grandes » religions monothéistes actuelles (quatre si vous compter la religion mormone) qui remonte à Abraham, le patriarche mythologique. ».
Ainsi, les athées s’attaquent au monothéisme. C’est-à-dire aux trois grandes religions mais en les confondant sous le prétexte qu’elles dérivent de la religion d’Abraham. Il ignorent peut-être que dans le Coran, la Trinité et la divinisation de Jésus ont été abordées et réfutées. Voici les versets qui réfutent clairement la Trinité : « Ce sont, certes, des mécréants ceux qui disent : “En vérité, Allah c’est le Messie, fils de Marie.” Alors que le Messie a dit : “Ô enfants d’Israël, adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur”. Quiconque associe à Allah (d’autres divinités) Allah lui interdit le Paradis ; et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs !73. Ce sont certes des mécréants, ceux qui disent : “En vérité, Allah est le troisième de trois.” Alors qu’il n’y a de divinité qu’Une Divinité Unique ! Et s’ils ne cessent de le dire, certes, un châtiment douloureux touchera les mécréants d’entre eux.74. Ne vont-ils donc pas se repentir à Allah et implorer Son pardon ? Car Allah est Pardonneur et Miséricordieux ».
Dans d’autres versets coraniques, on découvre que la Trinité a été rejetée par Jésus lui-même « 116. (Rappelle-leur) le moment où Allah dira : “Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : “Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors d’Allah ? ” Il dira : “Gloire et pureté à Toi ! Il ne m’appartient pas de déclarer ce que je n’ai pas le droit de dire ! Si je l’avais dit, Tu l’aurais su, certes. Tu sais ce qu’il y a en moi, et je ne sais pas ce qu’il y a en Toi. Tu es, en vérité, le grand connaisseur de tout ce qui est inconnu. 117. Je ne leur ai dit que ce Tu m’avais commandé, (à savoir) : “Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur”. Et je fus témoin contre eux aussi longtemps que je fus parmi eux. Puis quand Tu m’as rappelé, c’est Toi qui fus leur observateur attentif. Et Tu es témoin de toute chose. 118. Si Tu les châties, ils sont Tes serviteurs. Et si Tu leur pardonnes, c’est Toi le Puissant, le Sage”. 119. Allah dira : “Voilà le jour où leur véracité va profiter aux véridiques : ils auront des Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux pour y demeurer éternellement.” Allah les a agréés et eux L’ont agréé. Voilà l’énorme succès. 120. A Allah seul appartient le royaume des cieux, de la terre et de ce qu’ils renferment et Il est Omnipotent ».
Ces versets montrent que ce problème de la Trinité a été l’un des plus difficiles et les plus problématiques de la religion chrétienne. En fait, Jésus est le messager de Dieu alors que le Saint-Esprit est un ange protecteur et sage qui a été envoyé par Dieu pour le protéger. Dans l’absolu, il n’y a donc aucune Trinité.
Pourtant, lors du 1er concile œcuménique de la chrétienté qui s’est réuni à Nicée en 325, le « Fils » a été considéré comme consubstantiel au Père, c’est-à-dire de même nature que lui. Lors du Concile de Chalcédoine en 451, il a été déclaré qu’il fallait assimiler les notions latines de substance et de personne à celles d’essence (Ousia) et d’hypostase (hupostasis), et que Jésus-Christ, Dieu fait homme, réunit en une seule personne les deux natures, « sans confusion », « sans changement », « sans division » et « sans séparation ».
N’oublions pas que le problème de la Trinité est le résultat de deux éléments importants : le premier a trait à la forte tentation des croyants de diviniser un messager à sa mort. Dans le cas de Jésus, cette tentation a pris le haut du pavé de son vivant en raison de ses miracles et de sa spirituelle parole.
Même les Musulmans ont été tentés de diviniser le Prophète Muhammad si ce n’est la sagesse et la grandeur d’âme de son plus fidèle compagnon, Abu Bakr et les enseignements salvateurs du Coran. A la mort du Prophète, Omar ibn Al-Khâtab, son illustre compagnon a dit « Celui qui affirme que le Prophète est mort, je le tuerai avec mon épée. Il a été élevé au Ciel comme Jésus ». C’est alors qu’Abou-Bakr a dit « Pour celui qui adore Muhammad, Muhammad est mort. Quant à celui qui adore le Dieu de Muhammad, alors le Dieu de Muhammad est vivant et il ne meurt jamais » et il a cité ce verset du Coran « Muhammad n’est qu’un messager – des messagers avant lui sont passés – S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah ; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants ».
En plus, l’Islam n’a pas été influencé par d’autres cultures qui incitent à la divinisation comme les cultures grecque, romaine et chaldéenne s’agissant de Dieu et de son prophète dans la théodicée et la tradition prophétique. Dans l’histoire de l’Islam il y a eu juste eu une influence de la philosophie grecque sur la théologie dans son versant rationaliste mais non sur la théodicée et la tradition prophétique. En revanche, nous pouvons observer que la religion chrétienne, telle que nous l’observons aujourd’hui, n’est que le résultat de trois éléments : la religion juive, la civilisation romaine et la philosophie grecque comme le disait l’éminent historien du christianisme, Rudolf Bultmann.
Cette influence triangulaire s’est faite sentit même sur l’histoire de Jésus. Ce qui ne fut pas le cas dans l’Islam. La vie du prophète a été racontée par ses compagnons et par les historiens telle qu’elle fut, alors que celle de Jésus recèle des mythes et des légendes comme le reflètent les difficultés qu’éprouvent les historiens de la chrétienté pour découvrir ce qu’a été réellement ce qu’ils appellent le « christianisme primitif », c’est-à-dire la véritable vie de Jésus.
Cette influence triangulaire sur le christianisme se dévoile dans le dépassement de la révélation au peuple juif de l’existence et de l’unicité de Dieu (Ancien Testament) en lui ajoutant dans le Nouveau Testament les notions de Père, du Fils et du Saint-Esprit. Ensuite, le cadre de la pensée grecque intervient pour considérer le Fils (Jésus-Christ) comme l’incarnation du Verbe de Dieu. Le Saint-Esprit qui dans la réalité historique n’était qu’un ange envoyé par Dieu est devenu « l’Esprit de Dieu » ou le « Souffle de Dieu ». Durant les conciles de la Chrétienté, les notions d’essence et d’hypostase (inspirées du philosophe grec Plotin) ont été introduites dans le dogme de la Trinité.
Il y a aussi les révélations bibliques comme celle de l’annonciation qui fait dire à l’archange Gabriel « Le Saint Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi l’enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu ». Il y a aussi le témoignage de Jean-Baptiste durant le baptême du Christ. Il est écrit dans la Bible « … Le Saint Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis toute mon affection ». En fait, tout ce que Jean-Baptiste a dit ce sont ces mots : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et s’arrêter sur lui ». Or, ces mots ne veulent pas dire que Jésus soit le Fils de Dieu.
Dans le Coran, Dieu dit « 16. Mentionne, dans le Livre (le Coran), Marie, quand elle se retira de sa famille en un lieu vers l’Orient. 17. Elle mit entre elle et eux un voile. Nous lui envoyâmes Notre Esprit (Gabriel), qui se présenta à elle sous la forme d’un homme parfait.18. Elle dit : « Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m’approche point]. ».19. Il dit : « Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d’un fils pur ». 20. Elle dit : « Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m’a touchée, et que je ne suis pas prostituée ?».21. Il dit : « Ainsi sera-t-il ! Cela M’est facile, a dit ton Seigneur ! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de Notre part. C’est une affaire déjà décidée ».
Dans ses versets, il n’est pas fait allusion à la notion de Fils de Dieu mais seulement à la naissance de Jésus en le considérant comme un signe pour les gens et une miséricorde. Il occupe une grande place parmi les prophètes et les messagers de Dieu mais il ne fut pas le Fils de Dieu et il nous le dit lui-même comme il est montré dans les versets que nous avions cités.
Au-delà de l’influence triangulaire sur le christianisme, il y a aussi l’attrait exercé par les miracles de Jésus. Or, dans le Coran, il est expliqué que ces miracles ont été en fait provoqués par la puissance divine qui a brisé les lois physiques et le principe de causalité afin de fortifier la confiance des gens à propos du message divin. Dans le Coran, le mot « permission » a été utilisé à plusieurs reprises concernant les miracles de Jésus.
Regardons de près ce verset : « 110. Et quand Allah dira : “Ô Jésus, fils de Marie, rappelle-toi Mon bienfait sur toi et sur ta mère quand Je te fortifiais du Saint-Esprit. Au berceau tu parlais aux gens, tout comme en ton âge mûr. Je t’enseignais le Livre, la Sagesse, la Thora et l’évangile ! Tu fabriquais de l’argile comme une forme d’oiseau par Ma permission ; puis tu soufflais dedans. Alors par Ma permission, elle devenait oiseau. Et tu guérissais par Ma permission, l’aveugle-né et le lépreux. Et par Ma permission, tu faisais revivre les morts. Je te protégeais contre les Enfants d’Israël pendant que tu leur apportais les preuves. Mais ceux d’entre eux qui ne croyaient pas dirent : “Ceci n’est que de la magie évidente ». C’est donc Dieu qui a provoqué le processus non-causal sous-jacent à ces miracles.
Ainsi, le Christianisme et l’Islam diffèrent substantiellement sur la vérité de ce qui s’est passé réellement dans la vie de Jésus. D’abord, les deux religions ne sont pas tombées d’accord sur la divinisation de Jésus, sur l’existence ou pas de la Trinité et sur les miracles de ce messager. C’est une différence à la fois ontologique (la vérité historique des évènements) et épistémologique (sur notre compréhension de ces évènements). Dawkins aime décrire certains dogmes de la religion chrétienne comme étant polythéistes. C’est éminemment le cas de la Trinité. Toutefois, l’Islam comme religion monothéiste est dépourvu de ces dogmes puisqu’il rejette la Trinité et raconte l’histoire de Jésus comme l’un des grands messagers de Dieu et non comme le Fils de Dieu.
On peut également considérer que les histoires sur les guerres livrées par le peuple d’Israël contre les peuplades du Proche-Orient comme les Malékites, les Philistins et les Assyriens racontées dans l’Ancien Testament et ceux notamment qui montrent les exploits des guerriers juifs mais aussi un Dieu combattant aux côtés des soldats et qui ont fait dire à Dawkins que le Dieu des Juifs est « cruel » et « Déplaisant » comme des cas particuliers au Livres saints des Juifs et qui n’ont pas été confirmées dans le Coran.
Par exemple, dans le Livre des Juges, Samson, animé de l’esprit de Yahvé tue mille Philistins avec une mâchoire d’âne. Mais ce qui est plus problématique, est que Yahvé devient lui-même un combattant ou un Dieu guerrier. Il terroriste le camp de Sisera. Dans le livre de Josué, il lance de grandes pierres contre les ennemis d’Israël lors de la bataille de Gabaon et « arrête » le soleil et la lune, pour aider les combattants israélites. Les Chrétiens n’ont pas reconnu dans ces manifestations belliqueuses, le Dieu de Jésus.
Cette différence de perception et ces divergences entre les Chrétiens et les Juifs ont été abordées dans le Coran de la manière suivante : « 113. Et les Juifs disent : “Les Chrétiens ne tiennent sur rien » ; et les Chrétiens disent : “Les Juifs ne tiennent sur rien”, alors qu’ils lisent le Livre ! De même ceux qui ne savent rien tiennent un langage semblable au leur. Eh bien, Allah jugera sur ce quoi ils s’opposent, au Jour de la Résurrection ».
Dans le Coran, il a été évoqué l’arrivée des Juifs dans la Terre Sainte qui leur a été accordée par Allah Le Très Haut et leur refus de combattre mais aussi les guerres livrées par Talût et David. « 246. N’as-tu pas sur l’histoire des notables, parmi les enfants d’Israël, lorsqu’après Moïse ils dirent à un prophète à eux : “Désigne-nous un roi, pour que nous combattions dans le sentier d’Allah”. Il dit : “Et si vous ne combattez pas, quand le combat vous sera prescrit ? ” Ils dirent : “Et qu’aurions-nous à ne pas combattre dans le sentier d’Allah, alors qu’on nous a expulsés de nos maisons et qu’on a capturé nos enfants ? ” Et quand le combat leur fut prescrit, ils tournèrent le dos, sauf un petit nombre d’entre eux. Et Allah connaît bien les injustes». « 250. Et quand ils affrontèrent Goliath et ses troupes, ils dirent :”Seigneur ! Déverse sur nous l’endurance, affermis nos pas et donne-nous la victoire sur ce peuple infidèle .251. Ils les mirent en déroute, par la grâce d’Allah. Et David tua Goliath ; et Allah lui donna la royauté et la sagesse, et lui enseigna ce qu’Il voulut. Et si Allah ne neutralisait pas une partie des hommes par une autre, la terre serait certainement corrompue. Mais Allah est Détenteur de la Faveur pour les mondes ».
Dans ces versets, on découvre un certain réalisme historique alors que dans les Livres de Josué et celui des Juges, les rédacteurs ont ajouté leurs commentaires dans le récit biblique en donnant libre court à leur propre imagination et à leurs croyances et non à la vérité historique. Cette propension des rédacteurs bibliques à écrire eux-mêmes la Bible a été racontée par le Coran. Voici donc les versets qui évoquent ce fait « 76. – Et quand ils rencontrent des croyants, ils disent : “Nous croyons » ; et, une fois seuls entre eux, ils disent : “Allez-vous confier aux croyants ce qu’Allah vous a révélé pour leur fournir, ainsi, un argument contre vous devant votre Seigneur ! Êtes-vous donc dépourvus de raison ? 77. – Ne savent-ils pas qu’en vérité Allah sait ce qu’ils cachent et ce qu’ils divulguent ? 78. Et il y a parmi eux des illettrés qui ne savent rien du Livre hormis des prétentions et ils ne font que des conjectures. 79. Malheur, donc, à ceux qui de leurs propres mains composent un livre puis le présentent comme venant d’Allah pour en tirer un vil profit ! – Malheur à eux, donc, à cause de ce que leurs mains ont écrit, et malheur à eux à cause de ce qu’ils en profitent ! ».
Conclusion
En guise de conclusion, on peut dire que la grille d’analyse de l’auteur anonyme selon laquelle ce qui est important c’est le contrôle de l’Etat sur la société, invention grecque par excellence et que l’idée de Dieu « intolérant » et « dominateur » conduit nécessairement aux totalitarismes est infondée. Les philosophes inventent des conceptions et proposent des explications qui ne sont pas une science exacte.
Nous avons proposé pour contrecarrer cette théorie biopolitique une histoire interne aux trois religions monothéistes. L’Islam est venu réformer les deux premières religions monothéistes. Les philosophes et les athées ont un parti pris athéiste contre le monothéisme en tant que tel sans faire de différence entre les trois religions monothéistes. Ils mettent toutes les religions monothéistes dans le même sac. Cet auteur anonyme devrait donner ses arguments sur chaque religion à part et non en bloc.
Des penseurs athées avaient quelque chose à reprocher au christianisme, c’est-à-dire leur accusation en matière de polythéisme dont cette religion serait caractérisée ou cette idéologie dominatrice qui y serait contenue. On ne peut pas s’empêcher de penser la chose suivante : en quoi l’Islam est concerné, sachant que dans le Coran, la Trinité a été réfutée et l’égalité entre les hommes insaturée?
Plus globalement, le monothéisme a traversé les siècles depuis la préhistoire et les deux seules crises majeures de la pré-modernité et de la modernité ont été provoquées par la lutte du biopouvoir incarné dans les Etats pour dominer les masses et tirer profit de leurs ressources en instaurant, dans une première étape, le polythéisme qui une forme de monopolisation et une appropriation du divin puis en supprimant, dans une seconde étape, la religion monothéiste. Notre conclusion serait insuffisante sans un appel à la résistance contre ce monopole de la raison, contre l’exclusion de toute transcendance et de toute spiritualité et contre le biopouvoir athéiste qui a créé les totalitarismes les plus effroyables et les plus inhumains.
Rafik Hiahemzizou
Philosophe et essayiste
hiahemzizourafik@gmail.com
Notes:
1.Richard Dawkins. Traduit de l’anglais par Marie-France Desjeux-Lefort, Perrin, Paris 2018. Titre original. The God Delusion, 2006.
2.Idib
3.Pierre Levèque, Introduction aux premières religions, Le Grand livre du mois, 1999,p.19.
4.Dieu de la forêt et de la chasse, et en même temps dieu du ciel, figure complexe qui peut être reconstitué à partir de nombreuses analogies ethnologiques. Il est représenté dans la grotte des Trois-Frères (Ariège), par la très fameuse, longtempsinterprété comme un sorcier masqué : en fait un dieu à la fois anthropomorphe et zoomorphe. Cette idole date du magdalénien moyen (vers –12 000). Selon nous c’est une représentation symbolique du Dieu unique.
5.Le dieu des Bêtes est représenté dans un sceau très connu de la collection archéologique du Musée national de l’Inde à New-Delhi. C’est une figure humaine assise jambes croisées et portant une coiffe de buffle d’eau. Les bêtes associées dans la figure sont un rhinocéros et un buffle d’eau, un éléphant, un tigre et un bouc avec sa tête retournée. L’inscription peut être traduite par « celui qui est Noir, le Buffle Noir, an-i(l), le Maître, le Dieu des Chefs (Walter Fairsevis, « L’écriture de la civilisation de la Vallée de l’Indus », in Pour la Science, numéro 67, p. 16.
6.Henri Bergson Les Deux Sources de la Morale et de la Religion, Félix Alcan, 1932.
7.Dominique Vallaud Dictionnaire Historique, Paris, Librairie Arthème Fayard, 1995, p. 1000 sur Zoroastre.
8.Jean Kellens Mazdéisme, dans Frédéric Lenoir et Ysé Tardan-Masquelier (dir.), Encyclopédie des Religions, tome 2, Paris, Presses Universitaires de France, 1997, p. 105.
9.Op.cit. Dawkins, p. 45.
10.Ibid. ,Page 48
11.Ibid. ,pages 48-50
12.Sûrat “Al-Mayda” (La Table), Coran.
13.Ibid.
14. Sûrat Al-Amran, verset 144.
15.Rudolf Bultmann, Le Christianisme primitif dans le cadre des religions antiques, Traduction de Pierre Jundt, Paris, Payot, 1950.
16.Luc 3:22.
17. Jean 1:32.
18. Sûrat 19, Maryam.
19. Sûrat “Al-Mayda” (LA Table)
20.Jg 15, 9-15.
21. Jg 4, 15
22. Josué, 10, 11.
23. Jos 10, 13.
24. Parabole, janvier-février 1998.
25. Sûrat 2, “Al-Baqara” (La Vache).
26. Ibid (même Sûrat)
27. Ibid.
28. Ibid.
29. Le mot « musulmans » désigne dans ce verset tous les croyants qu’ils soient juifs ou chrétiens. Les vrais croyants sont appelés dans le Coran, les Musulmans.
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