Par L’Abbé J.-Réal Bleau – Photo : vvoe/AdobeStock
Peut-on trop parler de l’humilité? Oui, si on en parle sans s’efforcer sincèrement de la mettre en pratique. Non, si y voyant la moelle de l’évangile, on en parle d’une manière qui puisse allumer dans les cœurs le vif désir de devenir vraiment humbles. Car nous ne le serons jamais assez, puisque sans cette vertu, aucune union véritable avec Dieu n’est possible. En réalité, c’est l’humilité qui est le fondement de toutes les autres vertus. En tant que les autres vertus se fondent en elle et se greffent sur elle, elle constitue l’ossature de l’organisme spirituel, qui leur permet de se développer d’une façon harmonieuse, comme l’illustre la Règle de saint Benoît.
De toutes les vertus, l’humilité est la plus nécessaire en ce sens que sans elle, les plus belles vertus perdent toute valeur salutaire. La charité à l’égard de Dieu et du prochain reste bien la Reine des vertus, la plus haute, la plus belle, la plus rayonnante, la plus divine, celle que saint Jean identifie même avec Dieu en affirmant que « Dieu est Amour » (Deus Caritas est). Il est l’Amour infini et éternel. Mais sans l’humilité, toute charité envers Dieu et le prochain est illusoire; c’est alors une fausse charité, qui n’ouvrira à personne les portes du ciel.
L’humilité étant la condition essentielle de la charité, elle l’est pareillement de la foi absolue en la Parole de Dieu, de cette foi qui n’admet aucun doute et sans laquelle quiconque ne peut être sauvé. Elle conditionne également la vérité de la vertu d’espérance, dont la plénitude est une confiance sans bornes et inébranlable en la bonté de Dieu, qui atteint son sommet dans l’abandon complet de sa vie à la divine Providence, quels que soient les dangers qui nous menacent, les orages les plus terribles qu’il nous fera affronter, et les épreuves de toutes sortes.
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