par Malick Hamid.
Les relations entre Alger et Rabat sont un cas école, surtout au moment où une tension est née entre La France et l’Algérie. Pour l’instant, l’Algérie semble plus clémente avec la France qu’elle ne l’a été avec le Maroc. En ce sens que la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions marocains, civils comme militaires, est intervenue près d’un mois après la rupture des relations diplomatiques avec Rabat, décidée par Alger.
Pour le cas de la France, outre le rappel de son ambassadeur à Paris pour consultations (formule d’usage en cas de protestation), l’Algérie a décidé d’interdire son espace aérien aux avions militaires français, qui sont opérationnels au Sahel, dans le cadre de l’opération Barkhane. Une escalade dans les relations entre Paris et Alger. Jusqu’où ira cependant l’Algérie dans la prise de décisions synonymes de sanctions à l’encontre de la France ?
À l’origine de cette escalade, des sorties répétées du président français, Emmanuel Macron, qui, après avoir fait un clin d’œil aux Harkis, du nom des Algériens qui se sont battus aux côtés de l’armée française, pendant la guerre de libération d’Algérie, s’en est ouvertement, et vertement même, pris aux autorités algériennes. C’était le 30 septembre, alors que le dirigeant français recevait des descendants d’acteurs de la guerre de libération d’Algérie.
Revenant sur le durcissement des conditions d’attribution du visa français aux ressortissants algériens, Emmanuel Macron n’a pas mis de gants. « On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement », a clairement signifié le chef de l’État français. Une adresse directe aux autorités algériennes. La France ayant décidé de réduire de moitié l’octroi de visas aux Algériens.
« L’histoire officielle (de l’Algérie) totalement réécrite, ne s’appuie pas sur des vérités, mais sur un discours qui, il faut bien le dire, repose sur une haine de la France… La nation algérienne post-1962 s’est construite sur une rente mémorielle », a poursuivi Emmanuel Macron, qui estime que « la construction de l’Algérie comme nation est un phénomène à regarder… Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c’est la question ».
En réponse, Alger a rappelé son ambassadeur à Paris et mis en place des sanctions. « Ce matin, en déposant les plans de vol de deux avions, nous avons appris que les Algériens fermaient le survol de leur territoire aux avions militaires français », a confié à l’AFP le colonel Pascal Ianni, des forces armées françaises, après que Alger a fermé son espace aérien à Barkhane. L’Algérie ira-t-elle jusqu’à rompre ses relations diplomatiques avec la France ?
source : https://www.afrik.com
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