Mali – Indignation à la suite des propos de Emmanuel Macron

Mali – Indignation à la suite des propos de Emmanuel Macron

par Serge Ouitona.

Les propos tenus jeudi soir par le président français, Emmanuel Macron, passent mal auprès des Maliens. Si du côté des dirigeants directement visés par ces propos peu diplomatiques et autrement paternalistes, il n’y a pas eu de réaction officielle, ce n’est pas du tout le cas des forces politiques.

La sortie du chef de l’État français, Emmanuel Macron, qui a jugé inadmissible les propos du premier ministre malien, Choguel Maïga, n’a pas été du goût de nombre de citoyens de ce pays d’Afrique. Les représentants de deux mouvements politiques maliens se sont confiés aux confrères de RFI.

Le M5-RFP se montre radical

Il y a d’abord eu Jeamille Bittar, porte-parole du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP), coalition dont est issu le premier ministre, Choguel Maïga, qui, à l’instar d’Emmanuel Macron, ne s’est pas du tout montré tendre dans ses propos : « C’est le néo-colonialisme qui continue. Les Maliens n’ont pas, aujourd’hui, de visibilité par rapport à cette présence militaire française en République du Mali. Il y a beaucoup de non-dits. Comme la France avait déjà décidé de changer de méthodologie et de changer de stratégie – sans concertation préalable – nous préférons avoir aujourd’hui des mercenaires, que d’avoir des ennemis voilés en amis ».

Et d’enchaîner, cinglant et très convaincu : « Oui, des ennemis voilés. Je ne dis pas le peuple français, les gens français… je parle de la politique française, à l’heure actuelle ; nous disons non et nous allons nous assumer jusqu’au bout. C’est à nous, maintenant, de décider de qui peut rester, qui ne peut pas rester. Les Français doivent partir. Ils nous ont abandonnés… Nous, nous disons que ce n’est plus à eux de nous dire qu’ils vont partir. Le peuple va demander simplement à ce qu’ils partent ».

Le parti Yelema opte pour une démarche conciliatrice

Hamidou Doumbia du parti Yelema de l’ancien premier ministre, Moussa Mara, se montre pour sa part, moins incisif, plus diplomatique et adopte carrément une posture conciliatrice :

« Le ton du président Macron est un peu paternaliste, fait-il remarquer. Il aurait dû retenir les leçons de ce qui s’est passé à Pau. Les populations africaines n’étaient pas du tout contentes du fait qu’on ait convoqué, d’une certaine manière leurs responsables. Le président Macron aurait pu utiliser un ton beaucoup plus diplomate, aurait dû adopter une autre démarche qui aurait pu permettre d’apaiser les tensions… Nous avons un peuple qui souffre depuis plus de dix ans de terrorisme. Que les populations entendent cette guerre diplomatique qui ne dit pas son nom, ça renforce encore les djihadistes ».

Pour lui, « les deux États doivent se comprendre, discuter d’un partenariat gagnant-gagnant. Et il faut, poursuit-il, que les deux États tirent les leçons nécessaires de ce qui s’est passé. S’il y a exaspération, c’est que les populations ont du mal à voir l’efficacité de l’intervention des forces étrangères sur le territoire malien ».

Dans tous les cas, il ressort clairement des déclarations de ces deux responsables politiques que le président français a poussé trop loin le bouchon, et que ses propos ne sont pas de nature à favoriser l’efficacité de la lutte menée contre le djihadisme dans le Sahel et particulièrement au Mali.


source : https://www.afrik.com

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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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