Plus le temps passe et plus les peuples sont pris pour des idiots – ce qui n’est d’ailleurs peut-être pas nécessairement saugrenu lorsqu’on voit le niveau d’abrutissement de nos populations. Il y a un siècle, le niveau moyen d’éducation, ou plutôt des connaissances, était plus faible en raison d’une inégalité plus forte entre les différentes classes sociales. Il y avait une petite élite intellectuelle et un peuple moins instruit. Puis petit à petit au XXème siècle, le niveau global du savoir s’est approché d’une moyenne qui elle-même s’est mise à baisser vers la toute fin du siècle pour dégringoler avec l’apparition de l’Internet depuis 20 ans.
Dans les années 70 ou même encore 80, lorsque vous vouliez vous divertir et que vous tourniez le bouton de la télévision, vous rencontriez des émissions comme les Jeux de 20 heures sur FR3 : reportage couleur local sur la région ou la ville, jeux stimulant l’esprit, l’intelligence ou la culture, et toujours dans un esprit populaire, sain et bienveillant.
Nous avons pris cette émission, mais nous aurions pu en citer bien d’autres, dans tous les domaines (Apostrophes, Ushuaïa, le magazine de l’extrême, La Chasse aux trésors, Droit de réponse, etc.). Le niveau était bien supérieur à ce qui se fait aujourd’hui.
La raison de ce nivellement vers le bas : la concurrence débridée des propositions via l’Internet et d’autre part, toujours par le principe même de l’Internet, la possibilité de choisir et de zapper là où jadis le spectateur possédait un choix quasi nul pour, une fois la télévision allumée, être entraîné dans un tunnel dont il ne maîtrisait ni le contenu ni la durée.
Aujourd’hui, le spectateur zappe, coupe, voire même accélère le contenu. Pour éviter cela il faut lui fournir de la dope divertissante afin de le maintenir captif. L’effort n’étant pas la conduite naturelle d’un individu que tout l’environnement pousse à verser dans ses désirs les plus instinctifs, celui-ci se vautrera naturellement dans le divertissement. Une question de dopamine nous expliquent à juste titre les neurosciences.
Nous en arrivons là où nous voulions donc en venir : le Fact checking. Dans cette société abrutissante, les médias nous ont petit à petit pris pour idiots et donc, en quelque sorte, pour des enfants. C’est pourquoi désormais ils nous parlent comme à des enfants, avec ce petit air idiot et cette voix niaise que prennent les adultes quand ils communiquent avec des gosses. Ils nous expliquent la vie, ils décodent pour nous, ils nous font des petits résumés de 3 minutes.
Puis, désormais, sachant que nous naviguons à droite et à gauche (mais surtout à droite, d’ailleurs) sur l’Internet, inquiets de ce que nous pourrions y trouver et afin de nous éloigner de tout complotisme (et donc, in fine, de tout antisémitisme), ils se sont mis à vérifier les faits ! Le Fact checking, c’est donc la vérification des faits. Parce que, bien sûr, les enfants que nous sommes peuvent être bernés par des informations. Alors les fact checkeurs checkent les facts. L’infantilisation est désormais totale.
Le Fact checking est donc un des outils de la Cancel culture, encore un néologisme anglais nous indiquant bien sa provenance. En vérifiant les faits, les vérificateurs décident du VRAI et du FAUX et, de facto, font disparaître du monde du possible tout ce qui aura été désigné comme FAUX. Seul le VRAI deviendra possible et donc réel.
Exemple de l’escroquerie du Fact checking, sur le sujet du Covid-19 :
Autre exemple lors du débat Zemmour-Mélenchon :
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation