Une cérémonie (pas une foire du livre comme l’écrit Livre-Hebdo) a eu lieu le 14 septembre à Pékin au cours de laquelle, avec 14 autres récipiendaires, m’a été décerné, pour mes livres et nombreux articles sur la Chine, un des plus prestigieux prix littéraire chinois pour contributions exceptionnelles à la promotion des échanges culturels.
Je n’ai pu être présent à cause du Covid. L’ambassade de France, sollicitée pour représenter un français honoré en Chine, a refusé, sans bonhomie : « L’ambassadeur ne sera pas à Pékin ce jour-là. » Point final. Ni regret, ni un mot de félicitation pour un compatriote qui œuvre pour le renforcement des échanges culturels entre nos deux pays. L’ambassadeur avait-il déjà eu connaissance du rapport de 640 pages de l’Armée française où je suis dépréciativement nommé 44 fois ?
C’est mon grand ami, le journaliste Zheng Ruolin qui a reçu le prix en mon nom. Zheng Ruolin est le fils d’un intellectuel chinois célèbre, spécialiste de la littérature française et traducteur de Balzac. Zheng Ruolin est aussi un des auteurs du livre « La Chine sans oeillères » (juillet 2021, éditions Delga) que j’ai co-dirigé avec Jean Pierre Page.
J’ai hésité un moment avant d’accepter ce prix, pour des raisons que vous devinez : il va re-déchaîner la meute médiatique contre moi. Et puis j’ai pensé que, s’il s’agissait d’un prix américain, personne n’aurait toussé.
Je répète : s’il s’agissait d’un prix américain, personne n’aurait toussé.
Donc, pas de pudeur de gazelle. Au demeurant, mon refus aurait été un injuste camouflet aux Chinois, une lâche concession aux « chiens de garde », bref, un geste frileux peu honorable, un premier recul dans le combat que je mène, vent debout, pour la vérité.
Depuis mon « Dalaï lama pas si zen » (2011) je n’ai cessé de ferrailler contre les mensonges des détracteurs de la Chine. Dix ans plus tard, je suis récompensé. Entre temps, je n’ai rien demandé et rien reçu.
Je n’ai pas encore en ma possession le diplôme ni le trophée. Pas davantage le montant du prix qui est de 10 000 euros et que je m’engage à partager (pour l’aider pendant son chômage ) avec le premier journaliste de la presse mainstream qui fera son coming out médiatique sur la Chine.
Car tous ceux qui m’ont éreinté savent que je dis vrai et qu’ils sont les petits soldats d’une offensive sinophobe lancée depuis les Etats-Unis d’Amérique pour gagner du terrain (ou cesser d’en perdre) dans la compétition qui les oppose à la Chine pour le leadership mondial et dont la France, avec ses médias, ne devrait pas se mêler.
Maxime Vivas
PS. Dès que j’ai touché le sous-sous, je le dirai pour que se déclenche en temps utile la campagne sur l’idiot utile, le dingo payé par les Chinois et pour partager le magot avec mes confrères courageux.
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir