Maria Cristina Cella Mocellin et son fils Riccardo.
Par Katie Yoder (LifeNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo :
« Riccardo, tu es un cadeau pour nous ». Ce sont les mots qu’une mère italienne de 26 ans a écrits à son nouveau-né il y a 26 ans. Ce sont des mots pour lesquels elle était prête à vivre ─ et à mourir.
Le 30 août, le pape François a avancé la cause de sainteté de Maria Cristina Cella Mocellin, qui a sacrifié sa vie pour son bébé. Selon EWTN Pro-Life Weekly, les catholiques la comparent déjà à une autre sainte, Sainte Gianna Beretta Molla, car les deux femmes ont refusé un traitement médical qui aurait mis en danger leur bébé à naître. Après un examen approfondi, l’Église reconnaît désormais Maria Cristina comme « vénérable » pour avoir mené une vie héroïquement vertueuse.
Voici l’histoire de cette vie.
Maria Cristina est née en 1969 dans une ville appelée Cinisello Balsamo, située à Milan. Selon La Stampa, elle a grandi à côté des Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne Antide Thouret, et a été catéchiste et animatrice jeunesse. Elle a fortement envisagé la vie religieuse alors qu’elle était encore une jeune adolescente.
« Seigneur, montre-moi le chemin : peu importe que tu me veuilles comme mère ou comme religieuse, ce qui compte vraiment, c’est que je fasse toujours ta volonté », écrivait-elle dans son journal spirituel en 1985.
Sa vocation est devenue claire lorsqu’à 16 ans, elle a rencontré Carlo Moccellin. Elle était appelée au mariage ─ un mariage avec lui. Elle n’a jamais dérogé à cette conviction, même lorsque les médecins ont découvert un sarcome dans sa jambe gauche, rapporte Vatican News.
« J’ai réalisé que tout est un cadeau, même une maladie, car si elle est vécue de la meilleure façon possible, elle peut vraiment aider à grandir », a-t-elle écrit à Carlo en 1988.
Soignée avec succès, elle a terminé ses études secondaires avant d’épouser Carlo en 1991. Ils ont rapidement accueilli deux enfants dans leur foyer, Francesco et Lucia. Ils en attendent un troisième, Riccardo, lorsqu’ils apprennent que son cancer est revenu.
Sa première pensée a été pour son petit garçon à naître.
« Ma réaction a été de dire encore et encore : “Je suis enceinte ! Je suis enceinte ! Mais docteur, je suis enceinte” », écrit-elle dans une lettre adressée en 1995 à son petit Riccardo. « Je me suis battue de toutes mes forces et je n’ai pas abandonné l’idée de te mettre au monde, à tel point que le médecin a tout compris et n’a plus rien dit. »
Maria Cristina a refusé les traitements de chimiothérapie qui auraient menacé la vie de son futur bébé. Au lieu de cela, elle a attendu la naissance de Riccardo, en 1994. Mais à ce moment-là, le cancer s’était déjà propagé à ses poumons et lui causait d’immenses souffrances.
« Je crois que Dieu ne permettrait pas la douleur s’il ne voulait pas obtenir un bien secret et mystérieux mais réel », écrit-elle. « Je crois qu’un jour je comprendrai le sens de ma souffrance et j’en remercierai Dieu. »
Le 22 octobre 1995, elle est décédée à l’âge de 26 ans.
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