Participant à la consultation sur le projet de loi no 96 sur la réforme de la Loi 101, Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) souscrit à la volonté du gouvernement de faire du français la seule langue officielle et commune du Québec et de renforcer le statut du français. La FTQ est impliquée dans la question linguistique depuis la fin des années 1960. À ce chapitre, on ne peut passer sous silence l’engagement du confrère Fernand Daoust à la cause du français comme langue du travail et comme langue nationale au Québec qui a, entre autres, été à l’origine de la création du service de francisation de la FTQ.
« Tout en appuyant les principes du projet de loi no 96, nous souhaitons que des améliorations soient apportées au projet de loi. La langue française doit être protégée, que ce soit au travail ou dans la société.», déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
Nos principales recommandations :
• Les parlementaires doivent réaffirmer que le français est la seule langue officielle et commune du Québec
• Inscrire dans le préambule de Charte des droits et libertés de la personne que « toute personne a droit de vivre en français dans la mesure prévue par la Charte de la langue française », et que soit ajouté le droit fondamental à l’apprentissage du français pour toutes les personnes domiciliées au Québec, dont celles de langue anglaise
• Appliquer le plus rapidement possible aux entreprises employant de 25 à 49 personnes les dispositions de la Charte de la langue française et renforcer les pouvoirs des comités de francisation.
• Que les pourcentages de fréquentation des cégeps anglophones et francophones soient proportionnels aux pourcentages de ces mêmes populations dans la société québécoise, à savoir 8,7 % pour la population anglophone et 91,3 % pour les francophones et les allophones.
• Que les municipalités, les établissements de santé et de services sociaux, de même que les institutions d’enseignement postsecondaire comptant plus de 50 employés soient tenus de créer des comités de francisation paritaires au sein de leur établissement.
• Que soit privilégié l’accès aux cours de francisation sur les lieux de travail, au sein des entreprises et idéalement pendant les heures de travail grâce notamment à du soutien financier provenant de l’État.
• Que les cours offerts aux personnes immigrantes par les instances gouvernementales comportent un volet présentant le contexte sociohistorique du Québec, sa culture, ses institutions et ses valeurs.
• Qu’une seule loi linguistique s’applique aux travailleurs et travailleuses sous compétence fédérale qui œuvrent au Québec, soit la Charte de la langue française.
Par ailleurs, un sondage Léger commandé par la FTQ dans le cadre de sa présentation devant les parlementaires révèle que 73 % des personnes répondantes considèrent qu’il est urgent de protéger la langue française au Québec.
« Construire une société inclusive et protéger la minorité française en Amérique du Nord est dans l’ADN de la FTQ et cela doit être un objet de fierté pour tous les Québécois et toutes les Québécoises », conclut le secrétaire général.
Pour consulter le mémoire de la FTQ : https://ftq.qc.ca/wp-content/uploads/2021/09/Memoire-FTQ-PL96-langue-officielle-2021.pdf
Pour consulter le sondage : https://ftq.qc.ca/wp-content/uploads/2021/09/Sondage-Leger-FTQ-Langue-au-travail-juillet-2021.pdf
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Source: Lire l'article complet de L'aut'journal