par Christelle Néant.
Le 17 septembre 2021 au matin, alors que commençaient les élections législatives russes, l’armée ukrainienne a bombardé le district de Kouïbychevski, situé en périphérie de Donetsk, en RPD (République populaire de Donetsk), avec des obus de mortier de 120 mm, blessant trois civils et endommageant huit habitations.
Comme on pouvait s’y attendre et comme beaucoup d’analystes et moi-même le craignions, l’armée ukrainienne a décidé de faire payer aux civils du Donbass le fait qu’ils puissent participer cette année aux élections législatives russes.
Le 17 septembre, premier jour du scrutin, à partir de 6 h 50, l’armée ukrainienne a tiré 20 obus de mortier de 120 mm sur le district de Kouïbychevski, et plus particulièrement sur le village d’Oktiabrski. Une zone loin de la ligne de front, qui n’avait plus été activement bombardée depuis longtemps, et dans laquelle il n’y a ni positions, ni soldats, ni pièces d’armements, comme nous l’ont confirmé les habitants dont les maisons ont été endommagées.
Ce bombardement de l’armée ukrainienne sur la périphérie de Donetsk a fait trois blessés parmi les civils, trois hommes de 30, 34 et 58 ans.
Le plus jeune a été le plus grièvement blessé. Il a reçu des éclats d’obus à l’épaule fauche, à la main et dans les reins. L’homme a été opéré, un de ses reins était trop endommagé et a dû être retiré, et il est toujours dans un état grave en service de réanimation.
L’homme de 34 ans a reçu des éclats à la cuisse droite, et le plus âgé a une commotion cérébrale et a reçu des éclats à la tête.
Ces tirs de l’armée ukrainienne ont aussi endommagé huit habitations, dont deux ont eu le toit détruit par un impact direct. Dans l’une des maisons touchées vit un couple avec ses deux filles. À l’heure du bombardement, la mère, Marina, s’apprêtait à aller réveiller ses filles pour qu’elles se préparent avant d’aller à l’école.
Alors qu’elle se trouvait dans la cuisine, un obus de mortier de 120 mm est tombé sur son toit, a explosé, et a projeté un gros éclat à travers le plafond et le plancher jusque dans le sol, à un mètre à peine de la mère de famille. Comme elle nous l’a raconté elle-même, habituellement à cette heure-là ses filles prennent leur petit-déjeuner et passent par la cuisine pour aller se laver. Mais ce matin elles étaient encore au lit, ce qui les a sauvées.
Voir le reportage filmé sur place, sous-titré en français :
Ainsi, Alexeï Arestovitch a déclaré que les autorités ukrainiennes envisageaient en guise de plan B (la résolution pacifique du conflit étant le plan A) la possibilité de résoudre la question du Donbass par la force en 3 à 5 jours si par hasard Vladimir Poutine tombait gravement malade.
Quand on lit de telles déclarations, c’est surtout sur l’état mental de celui qui sort de telles âneries qu’on se pose des questions. Surtout qu’il ne s’agit pas d’un simple analyste, journaliste, ou d’une quelconque personnalité publique, mais d’un des conseillers du chef de cabinet de Zelensky, et un membre de la délégation ukrainienne au sein de la plateforme de Minsk !
Il faut croire que l’hystérie générale qui règne à Kiev à cause de la participation des habitants du Donbass aux élections législatives russes a fini de détruire les derniers neurones de certains officiels ukrainiens, et surtout d’Arestovitch.
En effet, ce dernier a déclaré que la participation des habitants de la RPD et de la RPL aux élections législatives russes était « une violation flagrante du droit international et national de l’Ukraine et revient pratiquement à une abolition des accords de Minsk de la part de la Russie ».
Sauf que, comme l’a souligné Vladislav Moskovski, le porte-parole de la délégation de la RPD au sein du groupe de contact trilatéral, ce que raconte Arestovitch n’a rien à voir avec la réalité car :
– La tenue d’élections nationales en fédération de Russie relève du droit russe et non du droit international ;
– Le texte du paquet de mesures pour la mise en œuvre des accords de Minsk ne mentionne pas une seule fois l’interdiction de l’exercice du droit de vote pour les citoyens russes ;
– Les résidents du Donbass qui votent aux élections de la Douma d’État russe exercent leur droit constitutionnel en tant que citoyens de la fédération de Russie, et non en tant que citoyens des républiques ou de l’Ukraine.
Malheureusement il est à craindre que les bombardements de terreur de l’armée ukrainienne contre les civils de la RPD et de la RPL vont se poursuivre jusqu’à la fin des élections législatives russes, voire après.
source : https://www.donbass-insider.com
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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