par Andrei Martyanov.
Maria Zakharova connaît sûrement les principes physiques du boomerang et a réagi au fait que l’Australie ait « choisi » les sous-marins nucléaires américano-britanniques au lieu des sous-marins à propulsion diesel-électrique français et nous parlons d’un gigantesque contrat de plusieurs milliards de dollars.
« La représentante officielle du Ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova, commentant la rupture du contrat entre l’Australie et la France pour les sous-marins, a rappelé à Paris leur décision dans la situation de la production des porte-avions Mistral ».
Ah, le karma, quelle salope. Heureusement, la Russie n’a jamais eu ses Mistral et cela a été une énorme bénédiction déguisée, mais là encore, comme je l’indique dans ma vidéo, il s’agit à la fois de réduire le gâteau financier de l’Occident combiné et de laisser tomber les « alliés » non anglo-saxons de la France en faveur de l’augmentation de la « cohésion » de « l’Anglo-Saxon » face à de nombreuses forces centrifuges géopolitiques exacerbées par le désir de Washington de « contrer » la Chine.
Maintenant, les Français se plaignent :
« Le ministre français des Affaires étrangères a fait part de sa « colère » et de son « amertume » et a critiqué les États-Unis et la Grande-Bretagne, après que les alliés ont conclu un accord pour fournir des sous-marins nucléaires à l’Australie, annulant l’accord de 40 milliards de dollars conclu par Paris pour des sous-marins français.
« Je suis en colère et amer. Cela ne se fait pas entre alliés », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sur Franceinfo jeudi matin, après que les dirigeants de l’Australie, du Royaume-Uni et des États-Unis ont organisé une conférence de presse virtuelle mercredi soir, annonçant le pacte AUKUS et la livraison de sous-marins nucléaires conventionnels à Canberra.
La livraison des sous-marins nucléaires dans le cadre du pacte AUKUS (Australie, Royaume-Uni, États-Unis) signifie que Canberra va abandonner un accord conclu en 2016 avec la société française Naval Group pour moderniser sa flotte avec davantage de sous-marins diesel.
« Cette décision brutale, unilatérale et imprévisible me rappelle beaucoup ce que M. Trump avait l’habitude de faire », a déclaré M. Le Drian. Il s’en est également pris à Canberra : « C’est un coup de poignard dans le dos. Nous avons créé une relation de confiance avec l’Australie et cette confiance a été brisée ». »
• t.me/RI_ReseauInternational/376
Je suis vraiment impressionné par l’insouciance de la France dans les moments qui ont conduit à cette rupture de contrat – l’Élysée a-t-il au moins essayé d’établir une hiérarchie récemment ? Non, avec des gens comme Macron qui essaient de jouer au grand chef, il n’est pas surprenant que la France soit amère parce qu’on lui a montré de manière décisive sa place de chien de salon des États-Unis et celle de simple puissance régionale, bien que la France ait sa propre dissuasion nucléaire.
Macron et les siens feraient mieux de se réveiller et de faire face à la réalité ou, d’ailleurs, d’apprendre l’histoire récente de la France lorsque celle-ci comptait vraiment – oui, oui, je parle de l’époque de Charles de Gaulle et de la politique étrangère indépendante de la France. Aujourd’hui, la France n’est qu’un autre pays de l’UE et de l’OTAN qui vit avec les douleurs fantômes de sa grandeur passée, à la rare exception du football.
Il faut vraiment se demander pourquoi le Royaume-Uni a décidé de quitter l’UE. Malgré toute la dégénérescence des « élites » britanniques, on ne peut leur dénier un certain niveau d’intuition et de cynisme au moment de décider dans quel camp s’engager : l’UE condamnée avec une bande de riens du tout continentaux ou les États-Unis, qui, bien que dans une situation très difficile, ont au moins une chance d’avoir un avenir, et Londres aime penser qu’elle compte, et dans le cadre de « l’Anglo-Saxon », c’est le cas, contrairement à ce qui se passe lorsque l’on considère l’équilibre mondial des pouvoirs.
Contrairement au Royaume-Uni, la France n’a personne vers qui se tourner. Moscou prépare désormais le pop-corn dans les micro-ondes du Kremlin et se prépare à un cirque et à un délicieux moment de Schadenfreude. Je le ferais.
Surtout maintenant, alors que les S-500 ont commencé à arriver dans les unités de première ligne et comme si cela ne suffisait pas, Borisov a lâché une autre bombe en déclarant que l’Inde pourrait potentiellement devenir un acheteur du S-500, mais seulement après que la défense aérienne de la Russie aura satisfait tous ses besoins.
Après cela, il a souligné que la Russie conservera son avance dans le domaine des armes hypersoniques et, avec les S-500 maintenant en production de série et en cours d’approvisionnement des unités de première ligne, il devient clair que toute tentative de placer n’importe quel type de véhicule en orbite basse (c’est pourquoi la constellation de mini-satellites Starlink est vraiment en développement) et de les contrôler sera, en cas de, Dieu nous en préserve, guerre, stoppée et tous les moyens de combat détruits.
Les temps s’accélèrent et l’Australie qui obtient (ou se voit imposer) des sous-marins nucléaires n’est qu’un des signes de plus en plus manifestes de l’émergence d’un nouveau monde multipolaire.
source : https://smoothiex12.blogspot.com
traduit par Réseau International
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