par Michel de Lorgeril.
Il ne faut jamais se précipiter en épidémiologie ; le temps (le recul) est le meilleur allié dans une discipline faible où les experts (ou supposés tels) n’ont pour outil d’analyse que l’observation rétrospective.
Les universitaires Israéliens, quoiqu’ils en disent ou diront, se sont bien ridiculisés avec la célébration de leurs exploits vaccinaux au printemps 2021.
Ils prétendirent avoir vaincu la 3ème vague grâce au vaccin Pfizer administré à près de 70% de la population éligible (adulte, pour le dire vite) en sous-estimant le confinement drastique imposé à une population disciplinée (en général) et surtout l’évolution naturelle de toute flambée épidémique.
Il y avait trois facteurs possibles pour expliquer la fin de la 3ème vague. Ils ne retinrent que la vaccination. Ils avaient tort comme la 4ème vague l’a montré !
Où en sommes-nous aujourd’hui en Israël ? Examinons un graphique cumulant les cas de COVID enregistrés au jour le jour et les décès attribués au COVID au jour le jour. La flèche rouge indique le début de la vaccination massive.
L’interprétation est aisée : la 4ème vague ressemble aux deux précédentes avec une augmentation de la mortalité parallèle au nombre de cas. Espérons que ça se finisse aussi vite que les deux précédentes.
Les ridicules experts israéliens prétendent que si cette 4ème vague est survenue malgré la vaccination massive, c’est la faute aux juifs orthodoxes (très mal vaccinés mais très minoritaires avec 10% de la population environ et une moyenne d’âge jeune) et au très méchant variant Delta.
Ces deux explications ne tiennent pas évidemment. Le variant delta n’est pas plus méchant que ses cousins comme le montrent les chiffres français par exemple.
L’explication la plus évidente est la plus simple : le vaccin Pfizer n’est pas efficace ! Dur à admettre…
La mortalité pendant cette 4ème vague trouve une explication non moins évidente : la 1ère vague avait été bénigne et la 4ème a rattrapé ceux qui avaient échappé aux trois premières. Quand les chiffres de mortalité israéliens auront égalé ceux des populations comparables, les données de mortalité totale (cumulée) seront comparables.
Examinons la situation au Royaume-Uni où l’on s’était beaucoup vanté aussi au printemps : « Nous subissons le Brexit mais nous sommes plus malins que les Européens… Nous savons vacciner et grâce aux vaccins, nous avons vaincu la 3ème vague ! »
Ce chauvinisme d’un autre siècle n’a pas résisté aux réalités. Les Britanniques ont eu leur 4ème vague (ci-dessous) comme les israéliens ; les mêmes causes donnant les mêmes effets !
Sans plaisanter, cette 4ème vague est magnifique ! Comparable à la 4ème vague Israélienne. Attention les échelles sont différentes.
Espérons que ça se calme le plus vite possible. Contrairement aux autorités sanitaires Israéliennes qui ont paniqué [la 3ème dose est déjà administrée], les Britanniques sont restées plus calmes.
On note en effet une différence majeure entre les deux pays : la courbe de mortalité reste basse et plate pendant cette 4ème vague. L’explication est simple, hélas, ceux qui devaient mourir du COVID sont déjà « partis », les trois premières vagues [surtout la 1ère et la 3ème) ayant été particulièrement dures.
Que peut-on en déduire pour la situation française ? Examinons les données actuelles.
On observe aussi une 4ème vague en France mais elle est moins forte que la 2ème et moins prolongée que la 3ème. Espérons que ça dure et que la tendance au decrescendo persiste !
On note comme au Royaume-Uni une faible mortalité confirmant que le Delta n’est pas plus méchant.
Cette faible mortalité s’explique probablement par le fait que beaucoup de ceux qui devaient « partir » sont partis au moment de la 1ère vague et de l’interminable 3ème vague. Certes, il en reste quelques-uns qui ont échappé au virus…
Que pouvons-nous conclure provisoirement ?
Attention, nous vivons une époque inédite où les gouvernants interfèrent avec le développement normal de l’épidémie. Par exemple, en confinant, on sauve provisoirement des vies (peut-être) mais on retarde l’acquisition de l’immunité naturelle (individuelle) chez beaucoup et évidemment l’immunité collective.
En conséquence, on prolonge l’épidémie.
La 4ème vague n’était donc pas inattendue et d’une certaine manière nous pouvons nous en réjouir car elle a permis (pour un faible coût en termes de mortalité) de faire un bond en immunité collective naturelle, seule voie de sortie de la crise sanitaire…
Aurons-nous une 5ème vague en Europe ?
C’est probable mais elle sera probablement [toutes les flambées épidémiques du passé l’ont montré] moins forte que les précédentes, surtout en termes de mortalité.
Si j’étais ministre, je préparerais activement les unités de soin à recevoir une nouvelle (petite) vague de patients afin d’éviter un nouveau confinement. Je ne suis pas sûr d’être entendu.
La logique voudrait que la comédie du passe sanitaire s’arrête au 15 novembre. Arrêter plus tôt serait admettre qu’on s’est trompé.
Il faut laisser une porte de sortie honorable aux gouvernants ; elle est toute trouvée : c’est grâce à eux qu’on sort de la crise…
La deuxième leçon est que le virus s’amuse avec nous…
Pas de commentaire supplémentaire sinon que nous ne sommes pas à l’abri d’une ultime surprise !
Une dernière leçon : les vaccins antiCOVID sont, sinon inutiles, peu efficaces ! C’est la seule façon « propre » d’expliquer les évolutions épidémiques en Israël, au Royaume-Uni et ailleurs où on vaccina beaucoup…
Certains prétendent que c’eût été pire sans la vaccination. Laissons-les dire si ça nous permet d’échapper au vaccin obligatoire et à une nouvelle crise sociale !
Cela dit, je ne vais pas me moquer de ceux qui se sont précipités au vaccinodrome, vu les pressions subies ; mais je persiste à penser que ce fut « précipité »…
Pas de bonne gouvernance dans la précipitation !
source : https://michel.delorgeril.info
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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