par Elena Grosu.
Depuis plusieurs années le gouvernement britannique, suivant l’exemple de son allié américain, censure des médias alternatifs et réseaux sociaux sous prétexte d’une lutte contre la désinformation.
Pour la Grande-Bretagne c’est également une possibilité de dicter l’agenda non seulement au sein du Royaume-Uni, mais dans les pays européens. Londres n’arrête pas de dénoncer « les trolls russes et chinois » pour justifier les dépenses de lutte contre « la désinformation » alors que les Britanniques, eux-mêmes, mènent une campagne d’influence contre leurs adversaires sur la scène internationale.
Il n’y a pas longtemps, Sam Armstrong, directeur des communications au think tank britannique Henry Jackson Society, a accusé la Chine d’exercer une influence « sérieuse » sur les services publics britanniques. Il a même affirmé que les dépenses quotidiennes des contribuables en eau et en chauffage étaient dirigées vers des entreprises appartenant à des Chinois qui « nous souhaitent de plus en plus du mal ». Mais il n’a rien dit à propos de l’argent des contribuables britanniques utilisé pour former des journalistes loyaux à Londres.
Ainsi, le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCO) via ses médias intermédiaires, notamment la BBC et Reuters, rembourse des stages aux journalistes russes qui façonnent l’agenda du gouvernement britannique. Voici les documents confidentiels du FCO, publiés par Gray Zone, qui le prouvent.
Quand le gouvernement d’un pays transfère de l’argent aux médias et journalistes d’une autre nationalité pour qu’ils soient hostiles au programme de leur gouvernement, cela suscite des questions sur les objectifs d’une telle générosité.
Certains qualifient ça de soft power mais cela ne change pas de fond : la Grande Bretagne mène une campagne qui a pour but d’influencer l’opinion publique d’un État étranger. Si ce n’est pas une ingérence dans les affaires des pays souverains, donc qui l’est ?
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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