Multiculturalisme à outrance
Radio Canada a appris que le Conseil scolaire catholique Providence, qui regroupe 30 écoles francophones dans tout le sud-ouest de l’Ontario, a brûlé 5000 livres jugés néfastes pour les autochtones dans une cérémonie de «purification par la flamme» en 2019.
À cet effet, il m’apparaît important de citer la réaction du premier ministre libéral sortant, Justin Trudeau, à la divulgation de cette nouvelle : « Personnellement, [je ne suis] jamais d’accord à ce qu’on brûle des livres… Ce n’est pas à moi, ce n’est pas aux non-autochtones, de dire aux autochtones comment ils devraient se sentir ou comment ils devraient agir pour faire avancer la réconciliation. Nous devons démontrer une compréhension de la tristesse, peut-être de la colère, que beaucoup d’entre eux éprouvent par rapport à la réconciliation et du travail que nous avons encore à faire. »
Arrêtons-nous sur ce segment de l’intervention de Justin Trudeau : « Ce n’est pas à moi, de dire aux autochtones comment ils devraient agir pour faire avancer la réconciliation. » Ce qui laisse entendre que le fait de jeter au feu des milliers de livres devient une option qui pourrait favoriser la réconciliation. Une réflexion qui démontre, encore une fois, le sacrosaint culte que Justin Trudeau voue au multiculturalisme à outrance.
À mon avis, la réconciliation avec le passé des autochtones passe par le dialogue. On ne peut recréer le passé ni encore moins le faire disparaître par quelque cérémonie que ce soit. Il faut vivre avec lui tout en faisant en sorte qu’il ne se reproduise plus dans le cas où il fait ressortir des injustices.
Dans mon schème de pensée, un livre est un bien sacré qu’il faut protéger par tous les moyens. Sa destruction par le feu est un sacrilège et une ignominie inacceptables qu’il faut à tout prix condamner sans réserve, une attitude que Justin Trudeau n’a pas eu le courage de démontrer…
Henri Marineau, Québec
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