On le croyait immortel. Insatiable et bondissant à l’image de L’homme de Rio ou de Cartouche. Mais à Brest, en décembre 1999, Jean-Paul Belmondo, décédé ce lundi, avait subi un sérieux coup de pompe, sur scène, au Quartz de Brest.
La représentation que Jean-Paul Belmondo donnait au Quartz, à Brest, le 1er décembre 1999, avait été suspendue après un malaise qui avait entraîné son transfert au centre hospitalier de la Cavale-Blanche. Venu jouer à Brest « Frédérick ou le boulevard du crime » d’Éric-Emmanuel Schmitt, « Bébel » avait été victime d’un sérieux coup de pompe, au milieu de cette première représentation stoppée sur le champ. Trois quarts d’heure après le début du spectacle, au milieu du troisième tableau du premier acte de la pièce, le rideau était tombé. Le public, venu nombreux, croyait à un effet de mise en scène, jusqu’à l’intervention d’un membre de la distribution demandant si un médecin était présent dans la salle pour porter secours à Jean-Paul Belmondo !
Il voulait remonter sur scène
Le comédien star de la pièce avait fait un malaise, après s’être engouffré dans une malle, en pleine représentation. Il avait été transporté en urgence vers l’hôpital de la Cavale-Blanche.
Mais en ancien boxeur qui se respecte, le comédien aurait annoncé aussitôt vouloir remonter sur le ring, d’après son entourage, son épouse Natty, rejointe par son fils Paul, le champion automobile, arrivés à son chevet à Brest. Les médecins ont préféré le garder. Aucun communiqué médical, aucune indication sur son état de santé n’avait filtré, à sa demande. À l’époque, Louis Rolland, le directeur de la Cavale, dont le standard téléphonique recevait appel sur appel, confirmait au Télégramme le choix de l’acteur « de ne rien laisser transparaître de son état de santé ». Selon André Rivier, le journaliste du Télégramme qui avait rapporté l’incident dans nos colonnes, le comédien aurait simplement revendiqué « le fait d’être traité comme n’importe quel autre patient de l’établissement, en préservant comme tout un chacun son intimité ». « Je n’avais pas l’habitude de suivre le théâtre au Quartz », rapporte André Rivier, qui était habituellement chargé des faits divers. « Mais, du coup, c’est devenu un fait-divers de dimension nationale ».
Présence et dépense physique importantes
Après une batterie d’examens cardiaques réalisés à Brest, Jean-Paul Belmondo était resté quelques jours à la Cavale. Son entourage avait confirmé que ses rôles au théâtre lui demandaient, à 66 ans, une présence et une dépense physique importantes. Mais ce n’était justement pas pour déplaire à cette force de la nature, homme de défis et de performances en tous genres.
Source : Le Télégramme
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