par Dilyana Gaytandzhieva.
De nouvelles preuves de violations flagrantes lors de l’enquête britannique sur l’empoisonnement présumé de Sergueï et Ioulia Skripal à Salisbury le 4 mars 2018 ont émergé. Ces nouvelles révélations remettent en question la principale preuve que les Skripal ont été empoisonnés avec l’agent neurotoxique Novitchok.
Les échantillons de sang prélevés sur les Skripal pourraient avoir été trafiqués afin qu’ils soient positifs au Novitchok, révèlent des informations nouvellement divulguées obtenues auprès du ministère britannique de la Défense. En outre, les documents montrent que la Russie n’était pas le seul pays au monde qui pouvait être lié à l’agent neurotoxique Novitchok.
Les États-Unis avaient dissimulé leur propre programme Novitchok sous couvert de recherches sur les agents neurotoxiques de quatrième génération (FGA) et muselé l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) une décennie avant l’attaque des Skripal.
Violation de la chaîne de traçabilité dans l’affaire Skripal
Des informations récemment divulguées, obtenues du Ministère britannique de la Défense en vertu de la loi sur la liberté d’information, remettent en question l’intégrité de la principale preuve que les Skripal ont été empoisonnés au Novitchok, à savoir leurs échantillons de sang. Le Ministère est responsable du laboratoire militaire britannique DSTL Porton Down qui a analysé les échantillons de sang des Skripal et aurait identifié du Novitchok.
« Nos recherches n’ont pas permis de trouver d’informations fournissant l’heure exacte à laquelle les échantillons ont été prélevés », indique le Ministère. Les informations détenues par le ministère indiquent donc que les échantillons ont été prélevés à un moment donné entre 16 h 15 le 4 mars 2018 et 18 h 45 le 5 mars 2018 (l’heure approximative, selon le ministère, à laquelle les échantillons sont arrivés à DSTL Porton Down). Même l’heure d’arrivée à Porton Down est indiquée comme « approximative ».
L’absence de cette information constitue une violation flagrante et une rupture de la chaîne de traçabilité. Le protocole du NHS britannique exige qu’un formulaire de demande accompagne tous les échantillons envoyés au laboratoire et indique clairement la date et l’heure exactes (et non approximatives) du prélèvement. Ces informations nouvellement divulguées remettent en question toute l’histoire de l’empoisonnement au Novitchok des Skripal. Le fait que la chaîne de traçabilité de ces échantillons de sang ait été rompue suggère directement qu’ils ont pu être manipulés et trafiqués.
Selon le document du Ministère britannique de la Défense, il n’y a aucune information sur le moment exact (date et heure) où les échantillons de sang des Skripal ont été prélevés. Ces échantillons constituent donc des preuves irrecevables devant un tribunal car, en l’absence d’une chaîne de traçabilité appropriée, ils ont pu être manipulés et contaminés par du Novitchok.
Un toxicologue britannique ayant des connaissances approfondies dans le domaine de l’analyse des pesticides organophosphorés, qui souhaite rester anonyme pour des raisons de sécurité, a examiné le document du Ministère de la Défense : « Il est inconcevable qu’avec un cas aussi médiatisé, et l’importance évidente de tous les échantillons biologiques, l’enregistrement et la documentation normaux et attendus des échantillons n’aient pas eu lieu. La personne qui prélève l’échantillon, dans tout contexte clinique ou médico-légal, sait que la date et l’heure doivent être enregistrées et que le donneur doit être identifié. Dans une affaire criminelle, les preuves obtenues à partir de ces échantillons seraient rejetées car inadmissibles. Les scellés de protection peuvent être brisés et réappliqués. Lors d’une prise de sang normale, le donneur signe le sceau placé sur les flacons. Dans ce cas, les donneurs étant apparemment inconscients, c’est la personne qui prélève les échantillons qui signe et qui peut ensuite vérifier sa signature sur le sceau. Comme nous ne savons pas quand, ni éventuellement où, les échantillons ont été prélevés, il serait difficile de prouver que les sceaux sont bien les sceaux originaux. Ce non-respect du protocole est soit réellement bâclé, soit clandestin ».
Qu’est-ce que la chaîne de traçabilité et pourquoi est-elle importante ?
La chaîne de traçabilité est le processus le plus critique de la documentation des preuves. La chaîne de traçabilité, dans un contexte juridique, fait référence au système de contrôles régissant la collecte, le traitement et le stockage des échantillons. Ces contrôles réduisent le risque d’altération accidentelle ou malveillante des échantillons.
Un modèle de formulaire de chaîne de traçabilité comprend des informations détaillées sur chaque personne ayant manipulé le(s) échantillon(s) depuis le prélèvement jusqu’à sa réception par le technicien de laboratoire. Ces informations essentielles sont absentes dans l’affaire Skripal. Même l’heure d’arrivée à Porton Down est « approximative » et non exacte, selon le document du ministère britannique de la Défense.
La chaîne de traçabilité peut être rompue si :
1. Un formulaire de traçabilité est mal rempli ou ne comporte pas d’informations telles que la date et l’heure exactes de la collecte, du transfert et de la réception,
2. Si le transfert d’une preuve prend un temps déraisonnable, ou
3. S’il y a des raisons de croire que les preuves ont été altérées.
Bien qu’il suffise d’une seule de ces conditions pour que la chaîne de traçabilité soit rompue, dans le cas des Skripal, les trois sont réunies :
1. Selon le Ministère de la Défense, il n’y a aucune information sur le moment où les échantillons ont été prélevés et l’heure où ils sont arrivés à Porton Down est approximative (pas précise).
2. Les échantillons de sang sont arrivés à Porton Down 25 heures après l’admission des Skripal à l’hôpital, selon le Ministère de la Défense. À titre de référence, la distance entre l’hôpital de district de Salisbury et Porton Down n’est que de 13 km, soit un trajet de 18 minutes, ce qui signifie que le transfert des preuves a pris un temps déraisonnable.
3. Il y a quatre raisons de croire que les échantillons ont été trafiqués car :
3.1. Aucune des personnes qui ont été en contact direct avec les Skripal n’a été testée positive au Novitchok. Selon le gouvernement britannique, l’agent neurotoxique avait été pulvérisé sur la poignée de porte de la maison des Skripal. Ioulia et son père Sergueï ont touché la poignée de porte et quelques heures plus tard, ils se sont effondrés simultanément sur un banc à Salisbury. Pendant ce temps, quelques minutes après avoir été empoisonnés en touchant la poignée de porte, les Skripal ont donné du pain à trois enfants pour nourrir des canards. L’un des enfants a même mangé le pain. Cela a été documenté par des images de vidéosurveillance que la police a montrées à leurs parents. Malgré ce contact direct, aucun des enfants n’a développé de symptômes d’empoisonnement et leurs analyses de sang n’ont révélé aucune trace de Novitchok.
3.2. On nous a dit que le Novitchok est l’agent neurotoxique le plus mortel jamais mis au point. Cependant, aucune des « cibles du Kremlin » présumées (les Skripal et Alexeï Navalny) n’est morte et toutes se sont complètement rétablies sans aucun dommage pour leur santé ou séquelles permanentes. Comment est-il possible que l’agent neurotoxique le plus mortel au monde n’ait causé aucun dommage à aucune des victimes ciblées et qu’elles se soient toutes complètement rétablies ?
3.3. Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés avec le médicament Fentanyl, et non avec l’agent neurotoxique Novitchok, comme le révèle le rapport initial sur l’incident. Après que j’ai publié ce rapport sur mon compte Twitter, les informations ont été immédiatement expurgées et le médicament Fentanyl a été supprimé de la version originale.
3.4 Porton Down, qui a reçu et analysé les échantillons de sang, avait déjà du Novitchok avant l’empoisonnement présumé des Skripal, selon le premier ministre britannique Boris Johnson. Bien que le gouvernement britannique ait publiquement menti en affirmant que seule la Russie pouvait être la source de l’agent neurotoxique Novitchok, il s’avère que Porton Down aurait également pu être la source de l’agent Novitchok identifié précisément par Porton Down dans les échantillons de sang des Skripal.
*
L’affaire Navalny
La chaîne de traçabilité peut être rompue si le transfert d’une preuve prend un temps déraisonnable. C’est le cas d’une autre victime présumée de l’agent neurotoxique, Alexeï Navalny. Ses échantillons biologiques ont été prélevés dans un hôpital allemand et ont été gardés 5 jours avant d’être transférés aux laboratoires désignés par l’OIAC, révèle un document de l’OIAC.
Alexeï Navalny est tombé malade pendant un vol entre Tomsk et Moscou le 20 août 2020 et a été transporté dans un hôpital d’Omsk après un atterrissage d’urgence. L’hôpital russe n’a identifié aucun poison dans son sang et a attribué son état à un trouble métabolique. À la demande de l’épouse de Navalny, Ioulia, la Russie a autorisé le transport du patient pour un traitement médical en Allemagne deux jours plus tard. L’Allemagne a annoncé que la Russie avait empoisonné Navalny avec du Novitchok et a demandé l’assistance de l’OIAC. La chronologie suivante des événements, telle que décrite par l’OIAC, montre clairement que les échantillons biomédicaux prélevés sur Navalny ont été inexplicablement gardés pendant 5 jours (jours ouvrables selon le calendrier) avant d’être transférés aux laboratoires désignés par l’OIAC :
Selon le rapport de l’OIAC, des échantillons biomédicaux ont été prélevés sur Navalny le 6 septembre. Le 11 septembre, l’OIAC a reçu une demande de l’Allemagne (5 jours ouvrables après le prélèvement des échantillons) et les a envoyés aux laboratoires désignés par l’OIAC pour analyse. Selon une correspondance récemment déclassifiée entre l’Allemagne et l’OIAC au sujet de l’empoisonnement présumé de Navalny, « la transmission des échantillons aux laboratoires de référence de l’OIAC ne devra avoir lieu qu’après le consentement de l’Allemagne ». Bien que les échantillons aient déjà été prélevés, l’Allemagne a retardé son autorisation de 5 jours (jours ouvrables selon le calendrier.) Il n’y a aucune explication quant à la raison pour laquelle l’Allemagne a retardé son autorisation d’autant de jours.
Comme le Royaume-Uni, l’Allemagne possédait également du Novitchok avant l’empoisonnement présumé de Navalny. L’échantillon a été obtenu dans les années 1990, selon les médias allemands. Dans un rapport conjoint, le journal allemand Sueddeutsche Zeitung, l’hebdomadaire Die Zeit et les chaînes de télévision NDR et WDR ont déclaré que l’agence d’espionnage allemande BND avait obtenu un échantillon de l’agent neurotoxique Novitchok auprès d’un scientifique russe. Selon les médias allemands, le BND a informé les services de renseignement américains et britanniques de l’affaire après l’analyse, et de petites quantités du poison ont ensuite été produites dans plusieurs États membres de l’OTAN. L’un de ces États membres de l’OTAN était les États-Unis.
Des documents révèlent comment les États-Unis ont maquillé leur propre programme Novitchok en recherche sur les AQG
L’armée américaine a produit du Novitchok A-234 (le même agent neurotoxique que celui identifié dans les échantillons de sang des Skripal) en 1998 et a lancé en 2002 un programme spécial de recherche sur le Novitchok, maquillé en recherche sur les agents de quatrième génération (AQG), selon des documents.
Dennis Rohrbaugh, du Centre de Recherche, de Développement et d’Ingénierie d’Edgewood du Commandement de la Défense chimique et biologique de l’armée américaine, a ajouté le profil de spectrométrie de masse de l’agent neurotoxique Novitchok A-234 à la version 1998-2001 (NIST 98) de la bibliothèque de spectres de masse de l’Institut national des normes et de la technologie. L’installation biochimique d’Edgewood fabriquait, synthétisait et analysait l’A-234 depuis une vingtaine d’années avant l’attaque des Skripal à Salisbury.
Dans l’édition du NIST publiée après la version de 1998, le spectre a été supprimé. Selon les informations obtenues du NIST, l’entrée a été retirée à la demande d’un département du gouvernement américain. Le fichier du spectre existe toujours dans les archives mais plus dans aucune bibliothèque de spectres depuis 1998.
En 2001, le Département de la Défense a signalé au Congrès américain que des scientifiques russes avaient rendu publiques des informations sur une nouvelle génération d’agents, parfois appelés « Novitchoks ». Un groupe spécial composé de hauts responsables du renseignement et de scientifiques, le Groupe d’Action sur les Agents chimiques et biologiques (GAACB), a été créé pour faire face à la menace des agents de quatrième génération (AQG). À l’époque, on ne connaissait que trois générations d’agents neurotoxiques. Les Novitchoks sont la nouvelle et quatrième génération d’agents neurotoxiques (AQG), selon un rapport du Département de la Défense de 2019 sur les agents de quatrième génération également connus sous le nom de série A ou d’agents neurotoxiques Novitchok.
Le rapport indique « qu’aucune utilisation ou fabrication illicite d’un AQG ou d’un autre agent neurotoxique n’est connue aux États-Unis ». Source : « Agents de quatrième génération : Guide de référence, janvier 2019 ».
Les documents du Pentagone montrent exactement le contraire. Les États-Unis ont bien fabriqué des AQG, selon le rapport annuel du Département de la Défense au Congrès de 2002.
En 2002, le Pentagone a lancé deux programmes : TC2 et TC3 impliquant la recherche sur les agents de quatrième génération (AQG). Parmi les objectifs de 2002, le document énumère :
– Lancer un programme de synthèse, de toxicologie, de dépistage et de caractérisation des nouveaux éléments de menace (y compris les agents de quatrième génération (AQG) identifiés comme des besoins urgents tout en poursuivant l’évaluation des besoins à long terme ;
– Confirmer les pathologies cardiaques observées après une exposition aux AQG ;
– Effectuer une évaluation avancée des contre-mesures médicales chez les cobayes par l’évaluation des paramètres physiologiques et histopathologiques. Évaluer le prétraitement par antipoison comme contre-mesure médicale contre les AQG chez les cobayes. Mener des études d’évaluation avancée (pharmacocinétique et biodisponibilité) des principales contre-mesures médicales contre les AQG chez des espèces animales plus grandes afin d’estimer leur efficacité chez l’homme ;
– Développer des marqueurs de substitution chez les cobayes pour les contre-mesures médicales alternatives à l’exposition aux AQG. Développer des critères de sélection pour choisir les meilleurs candidats pour des contre-mesures médicales améliorées à l’exposition aux AQG.
Les États-Unis ont muselé le président du conseil consultatif de l’OIAC sur les agents de nouvelle génération : câble diplomatique
En février 2006, le président du Conseil consultatif scientifique de l’OIAC de l’époque, le Tchèque Jiri Matousek, a déclaré que des Novitchoks étaient en cours de développement au centre de recherche, de développement et d’ingénierie d’Edgewood. Un câble diplomatique daté du 28 février 2006 révèle que la délégation américaine a menti à l’OIAC en affirmant qu’Edgewood ne développait pas de Novitchok. En outre, un diplomate américain a contraint la République Tchèque à demander à Jiri Matousek de ne pas discuter publiquement des agents de nouvelle génération à l’avenir, selon un câble diplomatique secret intitulé : Les Tchèques musellent le président du Conseil consultatif sur les agents de nouvelle génération (28 mars 2006).
Clinton aux diplomates américains : Évitez les discussions sur les agents de quatrième génération
Un câble secret daté du 26 mars 2009 émanant d’un délégué américain auprès de l’OIAC rapporte que lors d’une réunion du groupe de validation des données de l’OIAC à La Haye, « des représentants de plusieurs pays (Finlande, Pays-Bas, Royaume-Uni) avaient commencé à discuter du livre de Mirzayanov en marge de la réunion ». Quelques mois auparavant, un ancien scientifique soviétique, qui a fait défection aux États-Unis, Vil Mirzayanov, avait publié un livre révélant publiquement la formule chimique d’un certain nombre d’agents neurotoxiques Novitchok. Le délégué américain a demandé des conseils supplémentaires. Le câble était adressé à la CIA, au Conseil national de Sécurité, au secrétaire à la Défense et au secrétaire d’État.
Dans un câble ultérieur daté du 3 avril 2009, la secrétaire d’État Hillary Clinton a demandé à la délégation américaine au Groupe d’Australie (association informelle de 42 nations qui s’efforce d’empêcher l’exportation d’armes chimiques et biologiques) :
– D’éviter toute discussion de fond sur le livre de Mirazayanov « Secrets d’État : Une vue de l’intérieur du programme russe d’armes chimiques » ou sur les « agents de quatrième génération ».
– Si les participants Groupe d’Australie soulèvent la question du livre de Vils Mirazayonov « Secrets d’État : Une vue de l’intérieur du programme russe d’armes chimiques », le délégué doit :
– Signaler toutes les occasions où le livre est évoqué,
– Ne pas entamer ou provoquer de conversations sur le livre ou s’engager sur le fond s’il est abordé dans la conversation,
– Exprimer un manque de familiarité avec la question,
– Décourager discrètement les discussions de fond en suggérant que la question doit être laissée aux experts des capitales.
Ces câbles diplomatiques montrent que les recherches américaines sur les agents de quatrième génération (Novitchok) se sont étendues sur au moins une décennie et ont été tenues secrètes pour des raisons inconnues. En 2012, le Pentagone a sous-traité une grande partie de ses recherches sur les agents neurotoxiques au laboratoire militaire britannique DSTL Porton Down, impliquant des tests avec des agents neurotoxiques sur des animaux. Étant donné que Porton Down disposait d’échantillons de Novitchok avant l’attaque des Skripal, il est hautement probable que le Novitchok était l’un des agents neurotoxiques testés.
source : http://dilyana.bg
traduit par Christelle Néant pour Donbass Insider
via https://www.donbass-insider.com
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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