QUI a le pouvoir et QUI est l’ennemi ?

QUI a le pouvoir et QUI est l’ennemi ?

QUI a le pouvoir et QUI est l’ennemi ?

(Youssef Hindi)

Le 18 juin 2021, sur CNEWS – la chaîne de télévision du groupe Canal+ appartenant à Vincent Bolloré Goldschmidt –, Claude Posternak (fondateur du baromètre Posternak-Ifop), un procureur jusque-là méconnu du grand public, ouvrit la boîte de Pandore lorsqu’il intima au général Dominique Delawarde de nommer ceux qui « contrôlent la meute médiatique » aux États-Unis et en France. La réponse du général Delawarde, « c’est la communauté que vous connaissez bien », a conduit Jean-Marc Morandini à lui couper le micro.

L’on ne peut pas reprocher au général d’être mal informé ; en tant qu’ancien chef « Situation-Renseignement-Guerre électronique » à l’état-major interarmées de planification opérationnelle, il est sans doute mieux placé que messieurs Posternak et Morandini pour déterminer qui a le pouvoir dans le monde occidental.

Ce que l’on reproche au général Delawarde c’est d’avoir sous-entendu qu’une communauté particulière tenait la meute médiatique, or :

« Si vous voulez savoir qui a le pouvoir, demandez-vous de qui on ne peut pas parler. » [1]

Sachant cela, le général s’est défendu de l’accusation d’antisémitisme en précisant que la communauté qu’il pointe du doigt est l’État profond, que celui-ci n’est pas composé exclusivement de juifs, mais qu’il s’agit plutôt d’une oligarchie composite sur le plan ethnico-religieux. [2]

Mais les hommes au sommet de l’oligarchie en France ne sont pas aussi modérés et discrets que le général Delawarde. N’est-ce pas Alain Minc et Jacques Attali qui se sont vantés d’être les maîtres de l’actuel président de la République, Emmanuel Macron ? Tandis qu’Alain Minc, qui a conseillé à son ami David de Rothschild d’embaucher Macron, déclarait que ce dernier avait les qualités d’une « pute » [3], Jacques Attali affirmait avoir entièrement fabriqué Emmanuel Macron :

« Emmanuel Macron ? C’est moi qui l’ai repéré. C’est même moi qui l’ai inventé. Totalement. À partir du moment où je l’ai mis rapporteur, où il y avait Tout-Paris et le monde entier et où je ne l’ai pas éteint, il s’est fait connaître. C’est la réalité objective. » [4]

Cette vantardise, par laquelle Attali se désigne comme ennemi du peuple, est proportionnelle à la censure exercée par les procureurs médiatiques paranoïaques et les associations communautaires et conspirationnistes qui voient partout des antisémites complotant contre les juifs.

L’hystérie de la LICRA et du reste de la meute a eu l’effet inverse de celui escompté : on a vu sur les réseaux sociaux et dans les manifestations contre la dictature sanitaire une déferlante de « QUI ? » accompagnée de listes de personnalités représentant le pouvoir politique et médiatique sur les réseaux sociaux.

En somme, le peuple français a désigné son ennemi ; mais nous y reviendrons plus loin, après avoir répondu à la question que posait le général Delawarde sur CNews le 18 juin dernier, à savoir :

« Qui contrôle le Washington Post, le New York Times, chez nous BFM TV et tous les journaux qui viennent se grouper autour, qui sont ces gens… ? » [5]

Qui tient en laisse la meute médiatique aux États-Unis et en France ?

Les grands médias occidentaux sont, depuis fort longtemps directement liés au monde de la finance, à l’oligarchie et au sommet de la société, la minorité productrice de l’idéologie devenant majoritaire par le biais des journaux – d’où l’intérêt, pour ces puissances d’argent et leurs idéologues d’en avoir le contrôle.

Un état de fait socio-économico-politique qui a inspiré le film Citizen Kane (1941) d’Orson Welles. D’ailleurs, l’homme qui a servi de principale inspiration pour le personnage de Kane, le millionnaire et magnat des médias, William Randolph Hearst (qui possédait 28 journaux centraux, 18 magazines, des services de presse, des stations radio et une compagnie de cinéma) avait interdit la mention du film dans tous ses journaux.

Revenons à la question posée par le général Delawarde : à qui appartiennent le Washington Post et le New York Times ?

En 1933, le Washington Post a été acheté par un banquier d’affaire juif américain, Eugene Meyer [6], gouverneur de la Réserve fédérale de 1930 à 1933 et premier président de la Banque mondiale (en 1946). Eugene Meyer laisse la direction du Washington Post à son beau-fils, Phil Graha [7], un WASP (White Anglo-Saxon Protestant). Après le décès de Phil Graham, c’est sa femme, la fille d’Eugene Meyer, Katharine Graham Meyer [8] qui a pris la direction du Washington Post entre 1973 et 1991. Le fils de Katharine, Donald Edward Graham, lui succède et devient président du conseil d’administration de Washington Post Company. Il est aussi membre du conseil d’administration de Facebook Inc, du conseil du prix Pulitzer, président du District of Columbia College Access Program et administrateur du Federal City Council de la ville de Washington D.C..

Donald Edward Graham est également invité du Groupe Bilderberg ; il a assisté aux conférences de Grèce en 2009 et d’Espagne en 2010. [9]

The New York Times, journal de référence aux États-Unis et dans le reste de l’Occident, a pour directeur de la rédaction Arthur Ochs Sluzberger, arrière petit-fils du premier propriétaire du journal, Adolf Simon Ochs, immigré juif allemand. Le journal demeure la propriété du Trust familial Ochs-Sluzberger. [10]

Nous pourrions allonger la liste des propriétaires des médias mainstream étasuniens en précisant qu’ils ne sont pas tous d’origine juive.

Mais venons-en au monde médiatique français dont les patrons ne se distinguent pas par leur diversité.

BFM TV, mentionnée par Dominique Delawarde, est la propriété du milliardaire israélien Patrick Drahi qui est également entré au capital du journal de gauche Libération (fondé par Jean-Paul Sartre) aux côtés d’Édouard de Rothschild [11]. Depuis septembre 2020, le directeur de la publication de Libération est le franco-israélien Dov Alfon, ancien rédacteur en chef du journal israélien Haaretz, et auparavant agent des services de renseignements militaires de l’armée israélienne (l’unité 8-200 de cybersurveillance). [12]

Le 9 janvier 2015, Patrick Drahi achète les magazines L’Expansion, Studio Ciné live, Lire, Mieux vivre votre argent, Classica, Pianiste et L’Express (situés à droite). [13]

Toujours à gauche, le quotidien central Le Monde est entre les mains de l’oligarchie politico-financière : Matthieu Pigasse et Xavier Niel.

Matthieu Pigasse est un homme d’affaire proche d’Alain Minc. Passé par les cabinets ministériels de Strauss-Kahn et Fabius, il contrôle Les Inrockuptibles, Radio Nova et il est actionnaire du Huffington Post. Il est issu du monde de la finance, comme l’autre poulain de Minc, Macron. Ancien associé gérant (de 2002 à 2009), directeur général délégué (de 2009 à 2015) et responsable fusions-acquisitions et du conseil aux gouvernements (2015-2019) de la banque juive Lazard Frères.

Quant à Xavier Niel, c’est un milliardaire qui a été « au trou pour proxénétisme ». [14]

Le président du directoire du Monde est Louis Dreyfus, compagnon de Camille Kouchner (la fille de Bernard Kouchner).

À propos des origines de Xavier Niel, ce n’est pas un journal antisémite, mais un site communautaire juif – juifs-celebres.fr, répertoriant, comme son nom l’indique « Les juifs célèbres : la contribution du peuple juif à l’humanité » – qui nous apprend qu’il « naquit en 1967 à Maison-Alfort d’un père catholique juriste et d’une mère juive comptable ». [15]


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Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin va-t-il faire fermer ce site communautaire qui dresse des listes de juifs influents ?

Les médias de la droite « conservatrice » ne sont pas en reste. La famille d’industriels Dassault, propriétaire du journal de droite Le Figaro, dont Éric Zemmour est salarié, est issue de la communauté que monsieur Posternak veut nous interdire de nommer, à l’instar de l’ineffable nom de Yahvé.

Toujours parmi les employeurs de Zemmour, prenons CNews, qui a coupé le micro au général Delawarde. Cette chaîne est présidée par Serge Nedjar, et elle fait partie du groupe Canal+ dont le directoire est présidé par Maxime Saada. Quant au grand patron du groupe Canal+, le propriétaire, le protecteur de Zemmour et ami de Nicolas Sarkozy, Vincent Bolloré, sa généalogie, que j’ai retracée dans mon ouvrage L’Autre Zemmour , n’est pas exclusivement bretonne…

Bien évidemment, les médias mainstream ne sont pas intégralement sous le contrôle de membres de la communauté juive. Et les juifs ne sont pas tous impliqués dans les affaires publiques, évidemment.

Prenons par exemple le magazine de la droite bourgeoise néoconservatrice et zemmourienne Valeurs actuelles. Il appartient à Iskandar Safa, milliardaire libanais, homme de réseaux, ami de Sarkozy, proche des Saoudiens et des Émiratis. Iskandar Safa, qui assure donc la promotion d’Éric Zemmour et l’accompagnera sans doute durant sa campagne, via son hebdomadaire, a un lourd CV ; il a par exemple négocié « d’énormes contrats pour l’armement français » [16], notamment avec l’Arabie saoudite [17] et a été sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour « recel de blanchiment aggravé » et pour « trafic d’influence aggravé ». [18]

Les membres de l’oligarchie sont d’origines composites. Et les Français en sont parfaitement conscients à en juger la liste hétéroclite des noms qu’on lit sur les pancartes des manifestations. Les Français ont identifié et nommé leurs ennemis politiques.


La définition schmittienne de l’ennemi politique

Dans son ouvrage de référence, La Notion de politique (1932), le théoricien du droit et philosophe Carl Schmitt livre une définition de l’ennemi politique, intérieur et extérieur. Dans le cadre de notre présente réflexion, c’est l’ennemi intérieur qui nous intéresse. Lisons ce qu’en dit Schmitt :

« Tous les États connaissent sous une forme quelconque, plus ou moins sévère ou clémente, ce que le droit public dans les démocraties grecques connaissait comme désignation officielle du πολεμιος (NDA : qui signifie « hostile »), le droit public romain comme celle de l’hostis ; ouvertes ou cachées dans des périphrases d’allure plus générale, entrant en vigueur ipso facto ou selon des procédures judiciaires sur la base de lois d’exception, ce sont toutes les formes intra-étatiques de désignation officielle de l’ennemi public : bannissement, ostracisme, proscription, mise hors la loi. Cette désignation est, selon le comportement de celui qui été déclaré ennemi de l’État, le signal de la guerre civile, c’est-à-dire de la désintégration de l’État en tant qu’unité politique organisée, pacifiée à l’intérieur, territorialement une et impénétrable à l’étranger. C’est la guerre civile qui décidera alors du sort ultérieur de cet État… » [19]

La France est entrée dans cette situation d’état d’exception permanent, où la loi, la Constitution sont suspendues et remplacées par un état d’urgence permettant à l’Exécutif de désigner comme ennemi de l’État tout citoyen refusant de se soumettre à ce qui est communément appelé aujourd’hui la « dictature sanitaire ».

D’ailleurs, la guerre que l’Exécutif mène au peuple français est déclarée explicitement, notamment par le préfet de Paris, Didier Lallement, quand il dit publiquement à une citoyenne française de base que « nous ne sommes pas dans le même camp » [20] que les Gilets jaunes.

Il y a donc, du propre aveu du préfet, deux camps : celui du pouvoir, de l’oligarchie, de l’Exécutif, et le camps du peuple, victime de ce pouvoir.

La situation actuelle a également l’avantage de nous permettre d’identifier les pseudo-souverainistes qui sont dans le camp du pouvoir dans cette guerre civile larvée. L’épisode du « QUI ? » sur CNews avec le général Delawarde a fait sortir du bois quelques histrions qui faisaient encore illusion ; à l’instar de l’avocat franco-israélien Gilles-William Goldnadel, qui s’était présenté comme défenseur des généraux ayant lancé un appel qui a fait grand bruit en avril dernier. Il se trouve que Dominique Delawarde était un des signataires de cet appel. L’on s’attendait alors à ce que le souverainiste Goldnadel, proche de Zemmour, prenne la défense du général. Au lieu de cela, il a hurlé avec la meute, aux côtés de la LICRA.

Le 18 juin 2021, immédiatement après le passage du général Delawarde sur CNews, Goldnadel tweetait :

« Morandini a eu raison d’interrompre ces propos insensés. Je ne défendrai pas quelqu’un contre ma conscience. Mais je refuse tout amalgame avec l’ensemble des généraux d’une tribune approuvée par 58 % des Français qui ne sont pas antisémites. C’est un honneur de les défendre. »

L’objectif de la grossière manœuvre de Goldnadel était de faire du général Delawarde un pestiféré afin que ses camarades cosignataires de l’appel se désolidarisent de lui.

Le même jour, André Bercoff, coreligionnaire et ami proche de Goldnadel, s’est également offusqué des propos tenus par le général Delawarde :

« Je viens d’écouter les propos antisémites tristement ressassés par le général Delawarde chez Morandini, aux antipodes de son discours dreyfusard tenu sur SudRadio. Décidément le racisme, de quelque oripeau qu’il revêt, reste l’opium des bas du front. »

Le général Dominique Delawarde était sur la ligne de front, il a essuyé les premiers tirs, avant le reste des Français qui ont été vertement attaqués à l’occasion des manifestations anti-pass sanitaire, non seulement par l’exécutif et ses relais politico-médiatiques, mais également par Éric Zemmour, qui s’est dit favorable au pass sanitaire obligatoire et aux tests PCR payants [21], donc favorable à cette tyrannie qui s’installe. Quant à Goldnadel, les manifestations pour la liberté des Français, ne l’ont pas enthousiasmé. Dans Valeurs actuelles, le 2 août 2021, l’ami de Benyamin Netanyahou réagissait ainsi aux manifestations :

« Tandis que les manifestants manifestent, une nouvelle vague de migrants déferle sur les côtes européennes, relève notre chroniqueur Gilles-William Goldnadel, qui craint davantage la faiblesse insigne de l’État impotent que sa force matamoresque. Je me trouve actuellement dans un pays du Proche-Orient qui n’est ni la Syrie ni le Liban [NDA : comprenez, son véritable pays, Israël, pour lequel il œuvre quotidiennement]. La population y est majoritairement vaccinée. Un passe sanitaire est exigé avec discernement et je n’ai pas le sentiment de vivre sous l’empire d’une dictature. Les vaccinés, sans être protégés totalement, ne se retrouvent à l’hôpital que très exceptionnellement. Je ne prétends nullement détenir la vérité. Je comprends les réticences de principe.

Je ne confonds pas les opposants au passe sanitaire avec les opposants à la vaccination. À l’intérieur de la première catégorie, je ne confonds pas les manifestants pacifiques contre le passe avec ces crétins qui arborent une étoile jaune ou qui s’en prennent aux pharmaciens. » [22]

La stratégie consistant, d’une part, à intensifier les flux migratoires, notamment par l’action de George Soros et les guerres occidentales au Maghreb et au Proche-Orient – encouragées par le lobby pro-israélien, par les Bernard-Henri Lévy, les Laurent Fabius et consort [23] – et à pointer du doigt cette immigration ainsi que l’islam, vise plusieurs objectifs, parmi lesquels empêcher les peuples occidentaux, ici en l’occurrence les Français, d’identifier et de désigner leur ennemi politique.

Je rappelle ici que Bernard-Henri Lévy s’est vanté d’avoir fait détruire la Libye en tant que juif :

« C’est en tant que juif que j’ai participé à cette aventure politique […] Je ne l’aurais pas fait si je n’avais pas été juif […] J’ai porté mon étendard, ma fidélité à mon nom (NDA : la tribu de Lévy), ma volonté d’illustrer ce nom et ma fidélité au sionisme et à Israël […] On avait affaire à l’un des pires ennemis d’Israël […]. » [24]

Tous mes arguments nous ramènent à Carl Schmitt qui explique que l’existence d’un peuple dans la sphère politique est déterminée, entre autres choses, par sa capacité à désigner lui-même son ennemi. Dès lors que des étrangers, ou des individus représentant des intérêts étrangers, déterminent pour un peuple son ennemi, ce peuple cesse d’exister politiquement :

« Aussi longtemps qu’un peuple existe dans la sphère politique, il devra opérer lui-même la distinction entre amis et ennemis, tout en la réservant pour les conjonctures extrêmes dont il sera juge lui-même. C’est là l’essence de son existence politique.

Dès l’instant que la capacité ou la volonté d’opérer cette distinction lui font défaut, il (le peuple) cesse d’exister politiquement.

S’il accepte qu’un étranger lui dicte le choix de son ennemi et lui dise contre qui il a le droit ou non de se battre, il cesse d’être un peuple politiquement libre et il est incorporé ou subordonné à un autre système politique. » [25]

Ayant clairement identifié et nommé son ennemi, le peuple français vient de prouver qu’il existe toujours politiquement.

Youssef Hindi


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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation

À propos de l'auteur Égalité et Réconciliation

« Association trans-courants gauche du travail et droite des valeurs, contre la gauche bobo-libertaire et la droite libérale. »Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique « trans-courants » créée en juin 2007 par Alain Soral. Son objectif est de rassembler les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l’action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l’unité nationale.Nous nous réclamons de « la gauche du travail et de la droite des valeurs » contre le système composé de la gauche bobo-libertaire et de la droite libérale.

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