Des services de la gendarmerie et de la police nationale rappellent les bonnes pratiques à observer sur les réseaux sociaux pour les fonctionnaires et les militaires, entre devoir de réserve, affichage de l’uniforme et respect de la vie privée.
Twitter, WhatsApp, ou même l’application de rencontre Tinder… Sur les réseaux sociaux, s’afficher en tant que policier ou gendarme n’est pas toujours vu d’un très bon œil par les hiérarchies. Ils ont été mis en garde contre certaines pratiques, rapporte « le Parisien » ce lundi 30 août.
Ces recommandations partent d’un « manque de discernement » dans l’utilisation des réseaux sociaux, et d’une « mauvaise maîtrise des paramètres de sécurité et de confidentialité », selon un gendarme. Les hiérarchies font ainsi face à des jeunes fonctionnaires ayant l’habitude de partager leur vie sur les réseaux sociaux et semblent parfois avoir du mal à séparer le professionnel du personnel. Avec à la clé, lors des dérapages, des profils qui remontent parfois aux inspections générales par des signalements d’internautes sur la plateforme Pharos.
Certains usages peuvent mener à des sanctions, comme ce gendarme qui affichait – anonymement – son buste paré d’un polo « Gendarmerie » sur Tinder, accompagné d’un message grivois sur la possibilité de « se faire b… par les forces de l’ordre ». Le militaire a été mis à pied trois mois, après que son profil est arrivé sous les yeux de la Direction générale de la Gendarmerie nationale (DGGN), selon « le Parisien ».
Son cas a par ailleurs été choisi par le déontologue de l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN) afin d’illustrer en juin dernier une fiche sur l’usage des réseaux sociaux, poursuit le quotidien.
Le devoir de réserve en question
La mise en garde des gendarmes concerne aussi les conversations de groupes privées parfois créées entre collègues sur WhatsApp, et où, rappelle la DGGN, les propos racistes tombent aussi sous le coup de la loi.
David Ramos, vice-président de l’association de gendarmes GendXXI, se dit « très [favorable] à la prévention et à la diffusion de ce genre de fiches ». Citant « l’évaluation du devoir de réserve », il rappelle au « Parisien » que « les gendarmes qui arrivent sont des millénials qui utilisent très naturellement les réseaux sociaux sans le recul nécessaire. Or, il n’y a pas de définition juridique du devoir de réserve ».
Côté police nationale, les recommandations, affichées dans les commissariats, appuient également sur « les règles de prudence quant à leur sécurité personnelle et à celle de leurs proches », selon le Service d’Information et de Communication de la Police (Sicop). « Les policiers ont le droit d’utiliser les réseaux sociaux, mais ils doivent respecter le secret professionnel et ne pas attenter à l’image de l’institution », précise le service.
Source : L’Obs
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