Attentats de Kaboul : à qui profite le crime ?

Attentats de Kaboul : à qui profite le crime ?

 

Au moment où les occidentaux mouillés dans la coalition américaine évacuaient leurs ressortissants, deux kamikazes se sont fait exploser près de l’aéroport de Kaboul. Toute la planète occidentiste a hurlé à la responsabilité des talibans (qui voudraient accélérer le nettoyage de leur pays, dont ils sont à nouveau les maîtres), d’autres ont désigné l’État islamique (qui serait opposé aux talibans), voire Al-Qaïda. Naturellement, on n’en est pas encore à calculer qui va sortir gagnant de ce double attentat meurtrier. Mais nos « spécialistes » habituels ont tous une explication. Tour d’horizon des degrés divers d’intelligence, au sens propre et au sens figuré…


Pascal Boniface, lui, est dans une lecture premier degré. Pour lui, Daech vise à la fois les Américains et les talibans. Or, ça n’a aucun sens. Tuer des Américains et des Afghans n’a aucun sens, sauf celui de produire du chaos et de mettre la nouvelle gouvernance afghane en porte-à-faux avec le reste du monde dit libre. Un monde qui ne reconnaît globalement pas le nouveau régime, hormis, et ce n’est pas rien, les Russes et les Chinois. Qui sont stratégiquement très concernés, en apparence positivement, par ce basculement, et par le départ des Américains.

Ce qui ne veut pas dire que les Américains vont lâcher leur double stratégie d’encerclement de la Russie par l’Asie centrale et de contention de la Chine par la mer. Le Pentagone doit être en train de faire tourner les matières grises à plein régime pour reprendre pied autrement dans la région. Où elle a déjà mis pied, dans ce qu’on appelle le Grand jeu, depuis le début des années 90, après la chute de l’URSS et son éclatement en républiques islamiques plus ou moins souveraines.

Du côté de Wassim Nasr, qui représente la tendance antiterroriste mainstream de France 24, c’est signé EI :

 

Ce qui pose un problème certain : tous les gens informés savent que Daech est à la fois un vivier de combattants internationaux du djihad, mais chapeautés et infiltrés par les renseignements occidentaux qui les ont utilisés pour abattre les régimes arabes à la fois antisionistes et non islamistes. C’est le résumé des guerres d’Irak (2003-2011) et de Syrie (2011-2020).

Du côté des nationaux-sionistes, ici l’agent décomplexé Del Valle, on commence à faire du billard à deux bandes :

 

La marionnette Biden est obligée de sortir de sa naphtaline pour sortir les banalités et menaces habituelles :

 

De l’autre côté de l’Atlantique, le Petit Dictateur arrive à dire tout et son contraire dans la même phrase, signe d’une confusion mentale certaine.

 

Macron ne reconnaît pas le régime taliban, tout en disant qu’il doit traiter avec pour défendre les intérêts français qui sont encore là-bas. Passons.

Pendant ce temps, les habitants de la capitale afghane qui craignent la loi talibane se pressent devant le même aéroport où les kamikazes se sont fait exploser (dans la zone contrôlée par les Américains). Il s’agit généralement des policiers, supplétifs, traducteurs, journalistes embauchés par les chaînes occidentales et autres collaborateurs de l’occupant.

 

La France a évacué ses ressortissants, et accueilli environ 2600 Afghans, dont quelques uns ont été considérés comme dangereux (ou talibans) par nos services de renseignement. De là à imaginer des agents doubles dans les candidats au sauvetage…


La gauche crie qu’il faut aider les pauvres Afghans, la droite qu’il faut se méfier de ces « islamistes », bref, les conneries de l’Amérique nous renvoient à 2015, quand des millions d’émigrés syriens ont déstabilisé les pays limitrophes. Ce sont bien les guerres américaines et les objectifs mondialistes (qui coïncident) qui provoquent ces secousses tectoniques en matière démographique et géopolitique.

Le Grand jeu en Asie est en train d’évoluer dans sa forme, mais les stratégies sont toujours les mêmes.

L’explication pour les nuls de BFM TV

« Il faut quand même nous expliquer parce que pour nous, l’Afghanistan c’est d’abord une nébuleuse terroriste… »

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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation

À propos de l'auteur Égalité et Réconciliation

« Association trans-courants gauche du travail et droite des valeurs, contre la gauche bobo-libertaire et la droite libérale. »Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique « trans-courants » créée en juin 2007 par Alain Soral. Son objectif est de rassembler les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l’action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l’unité nationale.Nous nous réclamons de « la gauche du travail et de la droite des valeurs » contre le système composé de la gauche bobo-libertaire et de la droite libérale.

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