« Les Mensonges, les Putains de Mensonges et les Statistiques » (Citation attribuée parfois à Mark Twain)
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par JC Manifacier.
Sur le Covid : Israël, USA, France et le pass sanitaire
Dans un article récent du périodique Slate, l’auteur décrit une expérience par la pensée. Il imagine un pays de 20 millions d’habitants où 99% des habitants sont vaccinés, soit 19 800 000 personnes. Dans ce pays on compte, dans un intervalle de temps donné, 200 000 nouveaux cas de Covid-19 dont 150 000 sont des personnes déjà vaccinées et 50 000 des non vaccinées.
Un tel résultat, correspondant à 75% de vaccinés (150 000 sur 200 000) qui sont re-contaminés, a de quoi effrayer car le vaccin étant supposé protéger de la maladie, on observe qu’il y a parmi les ré-infectés plus de vaccinés que de non vaccinés.
Revenons maintenant au calcul probabiliste présenté par l’auteur : Il s’intéresse, pour ces chiffres donnés, aux probabilités que vous tombiez malade selon que vous êtes, ou pas, vacciné.
Si vous êtes vacciné, la probabilité de ré-infection sera obtenue en divisant 150 000 par 19 800 000, soit : 0,75%.
Si vous n’êtes pas vacciné la probabilité est de 50 000 divisé par 200 000, soit 25%.
La cause semble donc entendue : il est très souhaitable de se faire vacciner ! L’auteur conclut d’ailleurs : « Si vous n’êtes pas vacciné dans cette hypothèse extrême (où 99% sont vaccinés), les risques sont trente-trois fois pire pour vous, même si la plupart des cas surviennent dans le groupe des vaccinés. »
Ici, la citation attribuée à Mark Twain va prendre toute sa signification.
En effet, conservant les mêmes chiffres, faisant seulement varier le pourcentage de vaccinés, on obtiendra :
1er cas : 70% de vaccinés (au lieu de 99%) correspondent maintenant à 14 000 000 vaccinés et 6 000 000 non vaccinés.
On trouve pour la probabilité de rechute des vaccinés : 150 000 divisé par 14 000 000 soit 1,1%, et pour les non-vaccinés : 50 000/6 000 000 = 0,83%. Le risque s’est inversé et pour la population de vaccinés il est maintenant devenu légèrement supérieur à celui de la population de non-vaccinés. Ce cas de figure peut représenter Israël, cité souvent en exemple pour son efficacité dans la vaccination de sa population juive. La population de la Palestine n’ayant pas bénéficié de vaccinations de la puissance occupante, des comparaisons auraient pu être significatives entre les pourcentages de récidives chez les vaccinés juifs avec les contaminations pour les non-vaccinés arabes.
Regardons alors d’un peu plus près la réalité de l’efficacité du traitement du Covid en Israël, à travers la lecture de la presse juive, beaucoup plus libre et surtout moins manichéenne que la presse occidentale sur ce problème.
On sait qu’avec des millions de non-vaccinés, les Palestiniens craignent la rentrée scolaire, ceci alors que les cas enregistrés en Cisjordanie et à Gaza sont restés relativement faibles au cours des dernières semaines, bien que la plupart des Palestiniens ne soient toujours pas vaccinés – alors que la recrudescence des cas n’est observée qu’en Israël.
Mi-août, seulement 5,5% des Gazaouis et 18% des Palestiniens de Cisjordanie avaient reçu au moins une dose de vaccin contre le coronavirus.
Pour expliquer un tel résultat, le Ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas a émis l’hypothèse qu’à Gaza du moins, les nombreux habitants infectés par le virus ont généré une forme d’immunité collective, ceci avec ou sans vaccins. Les Palestiniens ont reçu des doses du vaccin russe Spoutnik V contre le coronavirus, envoyées par les Émirats Arabes Unis et on constate toujours peu de masques et encore moins de distanciation sociale dans la plupart des villes palestiniennes, que ce soit en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza.
En Israël, d’autre part, depuis juillet 2021, les personnes âgées de plus de 60 ans sont fortement incitées à recevoir une troisième dose que l’on envisage même d’étendre aux plus de 50 ans. Le journal Israel Hayom (en anglais), du 13 août 2021, titre : « Les Israéliens vaccinés représentent 53% des nouveaux cas journaliers de Covid » et si ce journal insiste toujours pour le respect des règles de confinement, de port du masque, d’une troisième vaccination et autres règles de quarantaine, les commentaires de lecteurs montrent une population qui n’est pas plus dupe que celle qui en France défile tous les samedis contre le pass sanitaire.
Un article récent du NYT, 18 août, titre : « Israël, autrefois modèle pour vaincre le Covid, fait face à une nouvelle flambée d’infections ». L’auteur précise que : « Contrairement aux précédents épicentres de l’infection dans les communautés ultra-orthodoxes israéliennes surpeuplées et peu vaccinées, ce fléau s’est principalement installé dans les banlieues bien vaccinées de la classe moyenne ». Ajoutant que : « La plupart des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza ne sont toujours pas vaccinés après que les responsables palestiniens ont rejeté un accord d’échange de vaccins avec Israël en juin ». Ce dernier point sera contesté par un porte-parole de l’autorité palestinienne, Ibrahim Melhem, qui déclarera dans un article du NYT : « L’accord israélo-palestinien sur les vaccins a échoué en raison d’un différend sur la date d’expiration ». Les spécifications des doses n’étaient pas conformes à l’accord, elles étaient trop proches de leur date d’expiration pour être administrées à temps en Palestine.
La presse de la diaspora, par exemple le New York Times, mentionne les mêmes articles, avec les titres répétés chaque jour : « Vaccinez-vous. Restez masqués. C’est la seule façon de s’en sortir » ou encore « L’insanité des anti-vaccins » et le Washington Post, où une élue de la Chambre des Représentants, vaccinée deux fois déclare, ce 19 août : « Je suis un cas de Covid avancée. C’est pourquoi tout le monde devrait se faire vacciner ».
En France, « la grande presse », le Monde ou Libération, suivent la même trajectoire, avec une tendance à représenter les sceptiques comme de dangereux complotistes, intellectuellement déficients.
2ème cas : Pour 50% de vaccinés et non-vaccinés, soit 10 millions pour chaque population. Ce cas de figure peut représenter certains pays occidentaux. On trouve pour la probabilité de rechute des vaccinés : 150 000 divisé par 10 000 000 soit 1,5%, et pour les non-vaccinés : 50 000/10 000 000 = 0,5%. Avec 3 fois plus de chance d’être re-contaminé, le risque pour la population de vaccinés est maintenant devenu supérieur à celui de la population de non-vaccinés.
3ème cas : Avec 20% de vaccinés, un pourcentage faible qui correspond à de nombreux pays plus pauvres et ainsi à 80% de non-vaccinés, soit 4 000 000 et 16 000 000 personnes respectivement, en suivant la même méthode il est facile de trouver que la probabilité d’être re-contaminé pour les vaccinés est 3,75% alors qu’elle est devenue 10 fois plus faible pour les non-vaccinés, soit 0,31%. Un cas diamétralement opposé à celui présenté dans Slate.
Les statistiques sont donc très utiles si on veut justifier des recommandations toujours plus contraignantes qui se transformeront, probablement en France et en Europe, en obligation de vaccination pour tous à la rentrée.
Il est bien connu qu’un mensonge mille fois répété acquiert peu à peu l’autorité du vrai. Depuis le début de cette épidémie, il y a plus d’un an et demi, tout a été dit par différents responsables gouvernementaux, sans que jamais un mot d’excuse ne soit prononcé alors que mensonges, grosses bêtises, volte-face ou déclarations contradictoires se succédaient. Traiter de complotistes, des scientifiques infectiologues de renommée mondiale, en leur refusant tout débat, en allant jusqu’à publier dans une prestigieuse revue britannique, the Lancet, une étude frauduleuse sur la chloroquine pour démolir le professeur Didier Raoult. Il est donc parfaitement légitime qu’une partie importante de la population se pose des questions sur la légitimité d’un tel matraquage médiatique qui profite aux intérêts des laboratoires pharmaceutiques ou/et à des ambitions électorales.
De plus, une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle permet l’utilisation de médicaments qui répondent à un besoin médical non satisfait avant que des données à long terme sur l’efficacité et la sécurité, à l’image du Covid-19, ne soient disponibles. Cette AMM conditionnelle est accordée pour un an et peut être renouvelée.
Moins de trois mois ont suffit aux premiers vaccins contre la Covid-19 pour obtenir une AMM. L’innocuité à long terme du vaccin et son efficacité à grande échelle chez des personnes présentant des affections chroniques (la quatrième phase) ne sont pas vérifiées.
À ce jour, quatre vaccins contre la Covid-19 ont été autorisés : Corminarty (Pfizer-BioNTech, 21 décembre 2020), Moderna (6 janvier 2021), Vaxzevria (AstraZeneca, 29 janvier 2021) et Janssen (Johnson & Johnson, 11 mars 2021).
Orwell décrit dans son livre « 1984 » une coterie de psychopathes qui dirige vers un mondialisme tyrannique, une population soumise par la peur et la manipulation médiatique. Il n’y a aucune liberté d’opinion. Le libre arbitre a disparu par l’anesthésie du peuple avec des slogans contradictoires tels que : « La guerre, c’est la paix », « La liberté, c’est l’esclavage » etc. Simultanément la ré-écriture, au jour le jour, d’une Histoire fabriquée par le ministère de la vérité permettra d’occulter le principe de causalité.
Ainsi : « La première et la plus simple phase de la discipline qui peut être enseignée, même à de jeunes enfants, s’appelle en novlangue Arrêtducrime. L’Arrêtducrime, c’est la faculté de s’arrêter net, comme par instinct, au seuil d’une pensée dangereuse. Il inclut le pouvoir de ne pas saisir les analogies, de ne pas percevoir les erreurs de logique, de ne pas comprendre les arguments les plus simples, s’ils sont contre Big Brother. Il comprend aussi le pouvoir d’éprouver de l’ennui ou du dégoût pour toute suite d’idées capables de mener dans une direction hérétique. Arrêtducrime, en résumé, signifie stupidité protectrice ».
Peu de personnes en sont conscientes, mais un tel comportement semblable à Arrêtducrime est aussi à l’œuvre dans nos sociétés. Les nombreuses lois liberticides ou simplement l’effet de la diabolisation médiatique conduisent à éviter d’aborder en public des sujets tels que : Le réchauffement climatique, le Covid-19, le sort des Palestiniens ou les injustices les plus flagrantes. Les relations familiales et sociales sont souvent tendues quand on aborde ces sujets.
Regardez aussi ces évènements récents :
Un simple soufflet à un homme politique important dont le comportement est contestable, vous mènera en quelques jours, en prison pour plusieurs mois. Mais un clandestin mettant le feu dans une église à une orgue inestimable récemment restaurée, libéré conditionnellement, qui ensuite tue un prêtre, deviendra un simple fait divers, vite oublié. On peut imaginer le déchaînement médiatique si d’aventure un autre lieu de culte avait été affecté.
Revenons au Covid, se promener à Metz, dans une manifestation très pacifique, brandissant une pancarte où vous faite part de votre interrogation concernant les responsabilités sur un sujet d’actualité vous vaudra une mise en examen et convocation au tribunal pour soupçon d’antisémitisme, relevant du crime d’arrière pensée, alors qu’en Israël des neutralisations, selon l’expression consacrée par l’usage, d’autochtones, sémites eux-aussi, et qui se produisent quotidiennement sont traités (à l’exception du remarquable journal Haaretz) comme de banals faits divers. On lira l’article de Véronique Lévy, la sœur de BHL qui déclare : « L’antisémitisme » de Cassandre Fristot, je ne le vois pas ».
On pourra aussi lire avec profit un article du Général Dominique Delawarde sur l’évolution des problématiques de défense « post-Covid ».
La campagne mondiale en cours, où se chevauchent souvent les accusations d’antisémitisme et de complotismes anti-vaccin, a pour objet, in fine, d’assimiler toute critique d’Israël ou tout soutien à la cause palestinienne à de l’antisémitisme. Noam Chomsky écrivait le 31 juillet 2020 un article : « Sur la militarisation des fausses accusations d’antisémitisme contre les mouvements progressistes radicaux ». Il rappelait que l’éminent homme d’État israélien Abba Eban avait déjà écrit il y a 50 ans que « l’une des tâches principales de tout dialogue avec le monde païen est de prouver que la distinction entre l’antisémitisme et l’antisionisme n’est pas du tout une distinction. L’antisionisme n’est que le nouvel antisémitisme ».
Chomsky donnait l’exemple du sioniste engagé, I.F. Stone, qui par « antisionisme » entendait la critique des politiques du gouvernement d’Israël et une certaine sympathie pour les Palestiniens. Tout critique, tout partisan des droits des Palestiniens, peut être catalogué comme antisémite. Cette arme a récemment été utilisée avec beaucoup d’efficacité contre Jeremy Corbyn, alors chef du parti travailliste de Grande-Bretagne, dans une campagne de tromperies et de calomnies qui choque même au-delà de la norme scandaleuse du chutzpah.
Tout le monde reconnaît qu’il est bien plus dangereux actuellement d’être Palestinien en Israël que juif dans un pays occidental. Pourtant aujourd’hui un simple tag « Libérez la Palestine », pays des Palestiniens depuis des siècles, reconnu par une résolution de l’ONU il y a plus de 70 ans, résolution qui n’est toujours pas appliquée, ou un soutien au mouvement BDS (Boycott Disinvestment Sanctions) sont assimilés à une forme d’antisémitisme.
Dans un monde où la sophistique revient en force, on rappellera cette déclaration faite il y a 25 siècles :
« Ceux qui sont capables de voir au-delà des ombres et des mensonges de leur culture ne seront jamais compris et encore moins crus par les masses » ~ Platon
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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