Le Comité des personnes assistées sociales (CPAS) organise depuis 3 ans un Bric-à-brac de la rentrée afin d’aider des familles à faible revenu à obtenir gratuitement leurs effets scolaires. Le nombre de familles demandant le soutien du Bric-à-brac va en grandissant. Cette année, la demande n’a jamais été aussi grande. Nous aiderons plus de 120 familles du quartier. Nous tenons à remercier tous nos commanditaires pour leur générosité.
Nous voulons aussi dénoncer le manque de soutien de la part du gouvernement. L’Éducation publique coûte cher aux familles et pour certaines la rentrée scolaire est source de stress, car c’est une dépense impossible à insérer dans leur budget déjà compressé au maximum.
« Le CPAS est un groupe de défense collective des droits des personnes assistées sociales, cet événement ne fait pas partie d’emblée de notre mission. Seulement, nous sommes en contact avec les populations vulnérables du quartier et les familles qui vivent de l’aide sociale ont particulièrement besoin de soutien à cette période critique de l’année: nous trouvions important de s’assurer que tous les enfants puissent commencer l’année scolaire dans la dignité », déclare Sylvia Bissonnette, co-coordonnatrice du CPAS.
Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS) donne un montant variable selon que l’enfant fréquente :
● L’éducation préscolaire (maternelle) (86 $);
● L’enseignement primaire (86 $);
● L’enseignement secondaire, en formation générale (123 $).
C’est très peu considérant qu’à la rentrée scolaire, les parents doivent payer plusieurs frais : l’inscription, le matériel scolaire, les vêtements… C’est tout un casse-tête pour des parents à faible revenu. L’aide offerte par le ministère n’est pas suffisante et les parents travaillant au salaire minimum n’ont aucun soutien, mis à part un maigre 105$ (supplément pour aide à l’achat de fournitures scolaires) par enfant de 4 à 16 ans. Cette somme est accordée automatiquement pour les familles recevant des allocations familiales provinciales.
Encore une fois, c’est trop peu! C’est urgent de rehausser l’aide, la charité ne peut pas remplacer un système social. « Nos organismes ne peuvent aider toutes ces familles, c’est au gouvernement de trouver un moyen pour les soutenir. Après tout, l’éducation devrait être gratuite et accessible pour tous au Québec », s’indigne Camille Bonenfant-Martin, co-coordonnatrice du CPAS.
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