par Nicolas Bonnal.
Certains s’étonnent ou font mine de s’étonner de la soumission des milieux culturels au pouvoir et à sa dictature. Acteurs, cinéastes, metteurs en scène, chanteurs sont tous au garde-à-vous. En réalité cette sous-mission était parfaitement prévisible et on n’imaginait pas une seconde que l’on aurait droit à une rébellion de cette caste d’assistés.
Alexis Cossette en a parlé dans sa récente vidéo (à propos du Québec bien sûr), et moi sur la mienne : les milieux culturels sont depuis longtemps fonctionnarisés et achetés, ils sont vendus, ils sont subventionnés jusqu’aux millionnaires en euros du cinéma. Cela ne va pas plus loin. La piétaille qui joue les intermittents du spectacle est elle aussi fonctionnarisée et sous contrôle depuis les défilés de Goude en 1989. On aura noté le fanatisme trotskiste et gauchiste lors des confinements : ils veulent encore plus de vaccins, de lockdowns, de masques et de gestes-barrière que les autres. Question de théâtre : pour comprendre cette histoire, lisez Caillois, ses Jeux et ses hommes. On est en pleine mimicry. On se grime en inquisiteur…
Tout cela est un vieil héritage qui remonte aux rois : dans ma vidéo, je rappelle, à propos de Louis XIV, que Racine était son historiographe (avec Boileau) et que le roi versaillais fondateur et inspirateur du pouvoir moderne était aussi le parrain de l’enfant de Molière – certes plus insolent avec son époque que tous nos pitres actuels. La royauté contrôlait aussi les écrivains avec son académie française qui limita considérablement le génie français (et les manuels scolaires d’oublier les génies du protestantisme : du Bartas, Sponde, d’Aubigné…).
L’exception culturelle ensuite a été cultivée par la république avec son théâtre permanent et elle s’est accélérée aux temps contemporains marqués par la toute-puissance étatique, avec le Ministère de la Culture de Malraux sous de Gaulle, puis bien sûr avec Jack Lang, qui mit fin à une culture déjà mal en point, à la liberté, à l’expression personnelle. Le formatage des milieux culturels est encore plus caricatural que celui du Français moyen et il explique la joyeuse acceptation de la tyrannie actuelle.
On fit aussi la chasse au Front national, passe-temps républicain pendant une génération ou plus. Depuis, le Front national ayant aussi été acheté par l’État et sa pulpeuse dette publique, on fait la chasse aux complotistes et aux anti-vaccins, que l’on « terminera » sans doute un jour, comme les vendéens, dans la liesse générale.
La caste culturelle détestait le gaullisme, rare ère de liberté politique, idéologique et culturelle (Audiard-Tati-Godard en cinéma, qui dit mieux ?). Il y a cinquante ans Maurice Druon l’alors ministre de la Culture, s’énervait de cette caste d’acteurs et de théâtreux (une race dangereuse et agitatrice, disait déjà Tacite dans ses Annales) qui venait à lui, « la sébile dans une main, le cocktail Molotov dans l’autre ». Aujourd’hui cette caste mendie toujours, la sébile dans une main, le code QR dans l’autre.
sources :
• dedefensa.org/le-theatre-revolutionnaire-arme-de-destruction-massive
• amazon.fr/Autopsie-lexception-française
• youtube.com/watch?v=7iVZD9xmyFw&t=89s
• bcs.fltr.ucl.ac.be/AnnI
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Source : Lire l'article complet par Réseau International
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