Par Anne Marie Williams (LiveActionNews) — Traduit par Campagne Québec-Vie — Photo : designisback/Pixabay
Je tiens à mettre ici une note, que vous trouverez peut-être un peu longue. Voilà, cet article sur la planification naturelle des naissances est en soi amoral parce qu’il ne parle pas de l’usage légitime et de celui illégitime de ce procédé. Je trouve en fait criminel, comme cet article le fait, de lancer bêtement à la figure des gens la planification naturelle sans évoquer la question morale attenante. Je ne prétends pas, cependant, la parcourir de bout en bout.
La planification familiale des naissances, comme tout acte, a un aspect moral à examiner. Mais qu’est-ce, pour commencer ? C’est le recours aux temps infertiles de la femme qui alternent naturellement avec ses périodes fécondes. Or comme les relations conjugales peuvent aussi bien être tenues en temps fertiles qu’en temps infertiles, il appert qu’elles peuvent être tenues volontairement pendant les seuls temps infertiles sous certaines conditions. Maintenant, la différence entre la planification naturelle et la contraception est que cette dernière frustre les rapports conjugaux de leurs fruits naturels par, par exemple, un moyen chimique ou une barrière physique, ou tout autre moyen, ce que ne fait pas la planification naturelle pluisqu’elle n’obstrue pas la fonction reproductive. Toutefois, l’Église catholique enseigne, basant son enseignement sur la révélation divine et la loi naturelle, que les époux ne peuvent limiter le nombre de naissances dans leur famille par le moyen de la planification naturelle que pour des raisons éminemment sérieuses — comme en tant de famine où on ne pourrait nourrir un nouvel enfant, ce qui doit arriver de temps à autre en Inde. Un bon texte à lire sur la question est l’encyclique de Paul VI Humanæ vitæ, en gardant à l’esprit, bien sûr, que la première fin du mariage est la procréation et l’éducation des enfants.
Pour finir, comme Mère Teresa était catholique (mais elle l’est toujours puisqu’elle est au ciel), elle a sans doute expliqué tout cela aux Indiennes à qui elle a enseigné les méthodes de planification naturelle des naissances — ce que cet article oublie de faire. — A. H.
Récemment, Live Action News a rapporté que, dans le cadre d’un débat national plus large sur le contrôle de la population, l’État indien d’Uttar Pradesh envisage de mettre en œuvre des mesures coercitives de contrôle de la population qui inciteraient fortement les couples à n’avoir qu’un seul enfant et pénaliseraient directement les couples qui ont plus de deux enfants.
Si les arguments en faveur d’un contrôle de la population en Inde en tant que pays sont très faibles en raison d’un taux de fécondité total déjà inférieur au seuil de remplacement, les détracteurs des mesures coercitives ont noté à juste titre que dans les régions où les femmes sont plus éduquées, le taux de fécondité diminue naturellement [ce qui n’est pas forcément bon et est plus probablement mauvais¹]. Sensibiliser les femmes pauvres à la fécondité est une forme d’éducation qui les aide à planifier leur famille sans les dommages corporels que beaucoup subissent avec la contraception hormonale, et qui peuvent être particulièrement dangereux pour les femmes pauvres qui ne peuvent pas avoir accès à des soins de suivi.
Mère Teresa et l’antidote à la « culture du jetable »
Les Missionnaires de la Charité, un ordre de religieuses catholiques fondé par feu Mère Teresa de Calcutta, enseignent avec succès depuis des décennies aux femmes de Calcutta et de toute l’Inde à faire un graphique de leurs cycles pour obtenir ou éviter une grossesse grâce à la méthode symptothermique de planification familiale naturelle (PFN). Mère Teresa considérait la planification familiale naturelle comme l’antidote à la « culture du jetable » qui considère les enfants et les personnes en général comme des problèmes plutôt que comme des dons uniques et non reproductibles. [J’imagine que ce qui devait arriver est que les gens avaient des enfants dans des situations où il aurait mieux valu ne pas en avoir, comme en temps de famine, et qu’ils se débarrassaient de leur bébé — d’où la « culture du jetable ».*]
Source : Lire l'article complet par Campagne Québec-Vie
Source: Lire l'article complet de Campagne Québec-Vie