Le dernier rapport du GIEC sur le changement climatique a été publié la semaine dernière et ce rapport envoie le signal d’un tournant radical quant à ce « grand sujet ». La pandémie a bien été sympa le temps qu’elle a duré, mais il est temps qu’elle s’estompe et que nous passions à l’étape suivante. Ce n’est pas seulement mon interprétation, ils le disent littéralement eux-mêmes.
Habituellement, lorsqu’un grand changement narratif est imminent, vous pouvez trouver un article clé qui vous dit tout ce que vous devez savoir sur le « plan ». Pour le rapport du GIEC, cet article [publié le 14 août 2021 – NdT] est celui d’Andrew Marr sur iNews, dans lequel il parle littéralement et plusieurs fois de la « transition du Covid au climat » :
« Un grand tournant se prépare, un changement dans les termes du débat politique, une période charnière. Nous sommes dans une période de transition entre les nombreux mois caractérisés par l’obsession du coronavirus et l’automne qui sera dominé, à juste titre, par l’urgence climatique. Mais une grande partie de ce que nous avons appris pendant les événements du Covid-19 — sur l’État, l’autorité, le journalisme et la société civile — est directement applicable à ce qui va suivre. »
Les médias ont, bien entendu, fait leurs gros titres sur ce rapport du GIEC, à des degrés divers d’alarmisme et de folie.
« C’est maintenant ou jamais ! » s’insurge The Guardian, parce que les « estimations en matière de climat » sont sur le point de se produire. Quant à lui, The Sun parle d’un « véritable incendie criminel commis contre la planète ! »
Mais aucun d’entre eux ne décrit mieux que Andrew Marr ce que les prochains mois nous réservent. On peut toujours compter sur l’establishment démoniaque — lequel a encouragé Blair de manière nauséabonde en Irak — pour ne pas dévier de son discours. Il est toujours là pour dire la bonne chose au bon moment. Et cet article ne fait pas exception.
Andrew Marr titre : « Traitez les gens comme des adultes et ils combattront le changement climatique comme ils ont combattu le Covid-19 », ajoutant [c’est moi qui souligne] :
« La pédagogie fonctionne. Nous nous appuyons sur la science et, en continuant à le faire, nous parviendrons à résoudre les problèmes liés au changement climatique de la même manière que nous avons combattu le coronavirus. »
Il ne précise jamais exactement ce qu’est cette « même manière », mais il n’est pas vraiment difficile d’imaginer ce à quoi il fait allusion. De toute façon, son article ne porte pas sur l’avenir, mais uniquement sur le passé.
Il retrace les outils déployés pendant la « pandémie », et leur efficacité et fait l’évaluation des performances des politiciens et des « journalistes » qui ont réussi à transformer un « virus » qui ne présente pratiquement AUCUN danger pour le grand public en un véritable remodelage de la société.
Il souligne que les politiciens ont sous-estimé à quel point les populations accepteraient de renoncer à leurs libertés :
« Pour commencer, [les dirigeants occidentaux] craignaient que les électeurs n’acceptent pas de restreindre leurs libertés pour le bien de tous. Dans l’ensemble, ils ont eu tort. […] Cela a déterminé la réaction des Allemands, des Américains, des Français et des Britanniques — et de bien d’autres encore — et a permis aux sociétés de changer de direction plus rapidement que quiconque n’aurait pu le prévoir. »
Il souligne aussi la facilité avec laquelle les médias ont pu diffuser des informations erronées qui ont contrôlé l’opinion publique :
« Les médias, si souvent accusés d’être responsables de presque tout, ont trouvé de nouvelles façons d’expliquer des arguments scientifiques complexes de manière à ce que la plupart des gens les comprennent. »
Et comment ces enseignements peuvent être appliqués aux futurs discours sur le changement climatique :
« Il s’agit d’une leçon fondamentale qui doit être apprise, alors que nous transitons du Covid au climat. Que le public comprenne la science est devenu une question de sécurité. Sans cette compréhension, il n’y aura pas de soutien public pour les décisions difficiles à prendre en matière de transport, de chauffage et d’utilisation des sols. »
L’ensemble se lit comme ça, comme un croisement entre un communiqué de presse et un rapport d’activité. Pour les non-initiés, il s’agit d’un simple article d’opinion, mais pour ceux qui savent comment le lire, il comporte un sens secondaire évident.
L’article comporte des passages qui soutiennent l’air de rien le mondialisme (« la nature ne se soucie guère des frontières nationales »), et un bref éloge du gouvernement autoritaire chinois vis-à-vis de l’approche « bâclée » et des « confinements tardifs » occidentaux, mais il s’agit d’intrigues de second ordre.
Le message à retenir ici est le suivant : « Hé, les gars, tout cela a bien mieux fonctionné que nous ne le pensions, nous pourrions faire la même chose pour le changement climatique ».
Cela signifie-t-il que la pandémie est terminée ?
Pas « terminé », mais certainement sur le déclin. Il est évident que la presse prépare le terrain pour faire du Covid une chose du passé, et se concentrer sur la prochaine étape de la Grande réinitialisation.
Mais, tout cela étant dit, cette idée ne sera pas facile à vendre. En tout cas, elle sera, d’une certaine manière, plus difficile à faire accepter que le Covid parce que les populations sont bien plus habituées aux cris d’alarme sur le climat. Faute d’un meilleur terme, ils y sont devenus quelque peu immunisés.
Qui plus est, l’establishment le sait clairement, et c’est la raison pour laquelle ils gardent la « pandémie » bien au chaud, en veilleuse. Prêt à la ramener au point d’ébullition si le besoin s’en fait sentir.
On nous dit que la maladie sera endémique, mais que le variant « Delta a modifié les règles » et que « l’immunité collective est impossible ». La pandémie devient une nouvelle guerre éternelle, comme la guerre contre le terrorisme. Nous ne la gagnerons jamais, mais elle disparaîtra des gros titres jusqu’à ce qu’ils aient besoin de choquer ou de distraire les populations.
Note du traducteur : La menace terroriste pourrait bien refaire son apparition avec les derniers « événements » en Afghanistan. Parce que quand même, comme par hasard, les Talibans « y ont repris le contrôle » — ils sont tellement plus puissants que la coalition internationale, n’est-ce-pas — et l’on annonce des réfugiés afghans au nombre desquels il est certainement possible d’envisager quelques « terroristes » qui viendront à point nommer renforcer la terreur de la « pandémie » installée depuis un an et demi et celle imminente du changement climatique, tout cela à l’aube du 20e anniversaire des attentats du 11-Septembre. Quelle énorme coïncidence !
Les Pouvoirs en place appuient sur tous les boutons qu’ils peuvent actionner, mais ne vous trompez pas, ils ne sont certainement pas près pour tout, quand bien même ils tentent de nous le faire croire. Serait-ce parce qu’ils sont dans une urgence face à des événements qu’ils ne contrôlent pas ? Des événements qui pourraient reléguer tous leurs scénarii combinés aux oubliettes ?
Wait and See !
Marr, par exemple, ne déclare pas que la pandémie est terminée, il dit plutôt :
« La pandémie n’est, bien sûr, pas encore terminée. Elle s’achèvera lentement et péniblement ; et les politiciens qui crieront victoire auront rapidement l’air stupide […] nous aurons probablement l’impression d’avoir vaincu cette chose. »
Avant d’ajouter les épouvantails habituels qui maintiendront la « menace » du Covid dans l’imagination du public [emphases de Sott.net] :
« Le variant Delta est peut-être le virus le plus contagieux de tous les temps [et] peut réinfecter les personnes doublement vaccinées […] la Grande-Bretagne va connaître une période de « rebond » dans les taux de transmission et d’incertitude quant à l’avenir proche […] l’hiver risque d’être rude […] les rappels de vaccination vont devenir une routine. »
Il est plus que manifeste qu’un plan a été mis en place. Marr l’expose pratiquement en détail, affirmant que le Covid19 sera écarté des Unes des médias… [emphases de Sot.net]
« Même si ce ne sera pas quotidien… ça va être mouvementé. Des craintes soudaines vont émerger quant à l’émergence d’un possible nouveau variant dans un endroit inattendu, et des questions urgentes sur la biosécurité à Heathrow vont se poser. Des histoires sur des épidémies dans des maisons de retraite ou un pic soudain d’infections dans des groupes d’âge ou ethniques particuliers vont apparaître. »
Vous voyez où il veut en venir ?
La pandémie n’est pas terminée, on aura juste l’« impression » qu’elle l’est, pendant qu’ils rempliront les Unes des médias avec des chiffres alarmants sur le changement climatique. Si les populations ne se sentent pas concernés par ces chiffres alarmants comme elles le devraient… alors un autre variant pourrait bien apparaître. Peut-être un variant raciste.
La « pandémie » a atteint son but, mais ils ne comptent pas y mettre fin, pas encore. Pas avant qu’ils ne soient sûrs que tout le monde est convenablement terrorisé par quelque chose d’autre.
Alors, que se passe-t-il ensuite ?
Il n’est pas bien difficile de voir exactement où tout cela mène. En particulier parce qu’ils nous le disent.
Les voix de l’establishment ont déjà parlé de « confinement climatique », et le conseiller scientifique britannique Patrick Vallance a écrit, la semaine dernière que [emphases de Sott.net] :
« rien d’autre qu’une transformation de la société ne permettra d’éviter la catastrophe. »
Ce n’est pas nouveau. Cette idée bouillonne en arrière-plan depuis des mois (j’ai déjà écrit deux articles à ce sujet), mais le message est en train d’être affiné en un processus simple en trois étapes :
- Relevez toutes les similitudes entre le Covid et le changement climatique.
- Insistez sur le fait que le changement climatique est une menace bien plus importante que le Covid. Utilisez le mot « existentiel ». Abondamment.
- Argumentez que puisque nous étions prêts à changer pour combattre le Covid, nous devrions faire de même pour le climat [facultatif].
On peut le voir dans l’article de Marr.
La comparaison [emphases de Sott.net] :
« Ce qui est intéressant, c’est qu’une grande partie de l’expérience vécue par le monde pendant la pandémie est très proche de la crise climatique — notre interdépendance humaine, l’importance d’une gouvernance efficace, l’aspect central de la science et de sa communication. »
Suivie par « le climat, c’est pire » [c’est moi qui souligne] :
« Bien sûr, les deux défis sont différents. Jusqu’à présent, un peu plus de 4,3 millions de personnes sont mortes du Covid. Des universitaires australiens et chinois estiment qu’environ cinq millions de personnes meurent chaque année des effets du changement climatique […] Il suffit de dire que même si le variant Delta est la maladie la plus infectieuse à laquelle l’humanité ait été confrontée jusqu’à présent, l’urgence climatique se situe à un autre niveau — un remodelage de la géographie, hautement imprévisible et, en somme, existentiel pour la planète et ses habitants. »
Note du traducteur : Il faut vraiment être dans une négation des événements du passé tel que toute personne douée de raison ne peut le concevoir et dans ce qui se fait de pire en matière de mystification pour écrire que « le variant Delta est la maladie la plus infectieuse à laquelle l’humanité ait été confrontée jusqu’à présent ».
Patrick Vallance fait de même dans son article publié dans The Guardian, puis à nouveau dans celui publié dans The Times. Il y en a plusieurs autres qui vont dans le même sens, comme celui-ci publié dans The Hill, ou celui publié dans le blog du Fonds monétaire international.
Il est également évident que les mêmes tactiques consistant à diaboliser toute opposition et à tenter de les inciter à penser qu’il s’agit d’une opportunité de se montrer vertueux seront utilisées. Il existe pléthore d’articles qui comparent le « déni du Covid » et le « déni du climat », ou qui faute de quoi tentent de politiser la question.
Ainsi, la manière dont ils vont s’exprimer — ou devrions-nous dire « commercialiser » ? — l’action contre le changement climatique est assez claire. Mais quelles seront ces hypothétiques actions ?
Avons-nous des indices sur ce que cette « transformation de la société » pourrait impliquer ? Ou ce que pourraient être ces « décisions difficiles » ?
En fait, il y a bien eu des bruissements de confinement climatique, mais devant la réaction indignée, on ne les entend plus. On parle toujours d’autres projets, comme celui qui veut limiter les vols commerciaux, ou celui qui veut interdire la viande bovine, et encore celui qui veut [promouvoir – NdT] les « quotas de carbone personnels », mais tout ceci n’est pas nouveau.
L’article d’Andrew Marr contient quelques allusions. Mais la seule politique spécifique qu’il mentionne est de forcer les ménages à remplacer leurs chaudières — « à grand frais pour des millions de familles » — et cette allusion pour le moins glauque à l’importance de l’État profond :
« Une dernière leçon est que Westminster et l’État sont deux choses très différentes. L’État comprend le NHS [Système de santé publique en Grande-Bretagne – NdT], les laboratoires scientifiques nationaux, les réseaux d’experts […] Je pense maintenant que nous devrions passer moins de temps sur le spectacle distrayant des marionnettes nationales et plus de temps à réfléchir à ce que je pourrais délicatement appeler les sources profondes de l’autorité. »
(Attaquer la démocratie pour entraver les « efforts drastiques » est une tendance inquiétante, à surveiller).
Mais, et avant tout, les voix dominantes sont très silencieuses sur les détails. Je soupçonne que c’est en partie pour empêcher la propagation de ce que Marr appelle « une flambée de théories du complot dans les nouveaux médias », mais surtout parce qu’ils ne sont pas encore sûrs de ce qu’ils veulent faire exactement, et qu’ils ne croient pas que la majorité soit mentalement suffisamment préparée.
Le sommet sur le climat COP26, qui se tiendra à Glasgow en novembre prochain, sera un événement à suivre de près. Attendez-vous à beaucoup d’histoires effrayantes dans les semaines qui précèdent, puis à beaucoup de « recommandations politiques » dans la foulée.
Nous abordons maintenant l’étape du changement climatique. Cette phase II de la Grande réinitialisation est à nos portes.
Note du traducteur : Voir aussi nos articles :
Source de l’article initialement publié en anglais le 16 août 2021 : Off-Guardian
Traduction : Sott.net
Source: Lire l'article complet de Signes des Temps (SOTT)