Chers Lecteurs et Critiques,
Il est temps de parler un peu de ce qui se passe ici, sur notre planète, notre maison — notre belle bille bleue, vert et or qui tournoie dans les ténèbres veloutées de l’espace, en tandem avec ses planètes-sœurs et leur Étoile-mère : notre Soleil, qui nous donne la vie. Belle image, n’est-ce pas ? Poétique, même. Eh bien, il semble que toutes ces choses si complexes qui permettent à la vie de se manifester sont actuellement menacées par ce très intéressant résultat de l’évolution : l’homo schizoidius.
Nous savons tous que quelque chose « cloche » dans notre monde. Regardez un peu l’hystérie qui se répand comme la peste. Récemment, nous avons eu le cas de cet enseignant français qui s’est poignardé lui-même et a voulu faire croire à une attaque terroriste. Après son arrestation, il a été interné en HP. Et dire que ce type enseignait aux gosses et les influençait depuis 20 ans ! Et puis, nous avons atteint la limite absolue : aux États-Unis, une serveuse de bar a appelé la police après avoir confondu un pied de micro avec une arme ! En fait, un musicien transportait simplement ce pied de micro dans le bar pour l’installer en vue d’un concert ! Les rues ont été bouclées, des troupes d’élites ont débarqué, et des gens auraient pu être tués – y compris la serveuse, si elle prenait le temps d’y réfléchir deux secondes. Combien de personnes ont appelé les flics récemment pour qu’ils les aident à régler une situation, et, en résultat, ont vu leurs proches (ou eux-mêmes) se faire tuer ? Si cette serveuse manque à ce point de jugeote, il est clair qu’elle ferait mieux de s’abstenir de procréer.
Mais ces deux incidents ne font que s’ajouter à la liste des centaines autres incidents de ce genre survenus au cours de cette dernière décennie, depuis la création et la propagation de l’hystérie post-9/11. Il suffit de parcourir dans l’ordre chronologique notre rubrique Enfant de la Société pour se faire une idée de la tournure qu’ont fini par prendre les choses. A l’époque, aurions-nous été capables d’imaginer la présence d’une police militaire ? Dans nos rues ? Dans nos écoles ? Arrêtant et malmenant nos enfants, nos aînés, nos amis ou nos proches handicapés ? Aurions-nous imaginé que nous gaverions nos enfants de médicaments simplement parce qu’ils se comportent comme des gosses normaux ? Que nos jeunes s’endetteraient à vie pour financer leurs études à la fac ? Que les actes de notre gouvernement susciteraient un tel degré de haine envers nous à travers le monde que nos vies s’en trouveraient menacées sur notre propre sol ?
Du moins, s’il faut en croire nos dirigeants : pour eux, nous sommes en danger dans notre propre pays à cause de « terroristes radicaux ». Le hic, c’est qu’il semble que davantage de gens sont aujourd’hui victimes de la police militarisée gouvernementale qui, de toute évidence hystérisée elle aussi, en vient à confondre des pieds de micro avec des armes et des individus lambdas (et leurs animaux de compagnie) avec des ennemis de la nation. Aurions-nous un jour imaginé accepter ce genre de choses ? Aurions-nous jamais envisagé qu’un jour, nous réclamerions l’usage d’une force démesurée contre nous parce que nous avons tellement peur de « quelqu’un d’autre » ? Faut-il que je donne la liste complète de tous les incidents de ce genre ? Peut-être que si vous ne lisez pas SOTT.net, vous ne savez rien de tout ça mais si, au contraire, vous nous suivez, alors vous devez être au courant de la situation, parce que nous collectons et relayons régulièrement ce genre d’infos.
D’après un récent sondage, quasiment 80 % des Étasuniens pensent que la probabilité d’un attentat terroriste dans les prochains mois est « très / plutôt élevée ». Il semble également que les Étasuniens sont en train de tomber d’accord sur une chose : 70 % des sondés qualifient aujourd’hui le groupe terroriste de l’ÉI de menace majeure à la sécurité des É-U et estiment que la lutte contre Daech est en train de prendre une mauvaise tournure.
Nous constatons aussi que les médias sociaux se détournent des frivolités pour aborder des sujets sérieux. Si vous regardez la liste des sujets les plus débattus en 2015 (dans l’article en lien ci-dessus), vous verrez que le terrorisme domine le top 10, à 6 contre 4. Pour l’auteur de cet article, cela signifie que les gens « sont en train de se réveiller » et de réaliser que nous sommes embarqués dans une voiture dont le conducteur (l’élite au pouvoir) est un chauffard qui, au lieu de ralentir, continue d’appuyer sur l’accélérateur ». Mais est-ce vraiment le cas ? Ne dirait-on pas plutôt que les médias sociaux sont utilisés pour répandre la peur, ou que les gens apeurés sont en train de contaminer tous les membres de leur réseau avec le virus de la peur ?
Dan Sanchez souligne l’évidence :
« Ce qui m’a terrifié, c’était la réaction de tous ceux qui sont incapables d’adopter une perspective mesurée : ceux qui, en voyant les nouvelles de France, ont paniqué et se sont dit : « C’est moi le prochain ! » Qu’importe la distance, les attentats de Paris ont déclenché aux États-Unis un sursaut de peur, et les gens ont demandé que davantage de pouvoir soit accordé à la police. En parallèle, une vague de haine islamophobe et de bellicisme est en train de balayer le pays.
Et malgré leur réputation de peuple sophistiqué et raffiné, les Français se sont eux aussi laissé envahir par la terreur irrationnelle. Sous son emprise, ils ont autorisé l’État à contrôler leur vie et leurs libertés. L’attitude du public a été résumée par ce jeune citoyen français dans son appel au gouvernement : « Faites ce que vous voulez, mais préservez ma sécurité. » Fort de ce mandat, la France a intensifié ses bombardements absurdes, générateurs de terrorisme, sur des villes remplies de civils syriens. […]
Quand j’ai vu ces réactions, j’ai pleinement réalisé que ma famille et moi-même étions cernés par un troupeau humain, et que cette position était extrêmement dangereuse. J’ai compris que, lorsqu’un attentat de cette ampleur se reproduira sur le sol étasunien , sous l’effet du choc, les masses grégaires qui m’entourent hurleront à gorges déployées : « On veut la guerre ! » Et les centaines de millions de moutons se rueront vers l’État pour qu’il assure leur sécurité, bêlant : « Par pitié, par pitié, dépouillez-nous des libertés qui nous restent. »Je ne suis pas terrifié par les terroristes ; c’est-à-dire que je ne suis pas, moi-même, « terrorisé ». Au contraire, je suis terrifié par ceux qui sont terrorisés ; terrifié par les masses bovines qui sont si facilement manipulées par les terroristes, les gouvernements et les médias amplificateurs de terreur qu’ils permettent à notre pays de glisser vers le totalitarisme et la guerre totale. »
Bon, me demanderez-vous, pourquoi est-ce terrifiant ? C’est évident. Regardez simplement l’Histoire. Regardez ce qui arrivé à notre monde précisément du fait de ce type d’activité, en Allemagne, dans les années 30 et 40. Une fois que cette limite a été franchie, votre pays, votre maison, votre famille risquent davantage la mort et la destruction que si vous refusiez de céder vos libertés à un gang de psychopathes malades du pouvoir avec un penchant pour la domination du monde. Vos enfants seront envoyés au front pour servir de chair à canon ; vous et votre famille crèveront de faim pour soutenir l’effort de guerre. Et si ça ne vous plaît pas, vous serez probablement fusillé pour trahison.
En bref, notre monde a été hystérisé — pour une raison bien précise, et selon un processus bien connu. En 2007, j’ai mené des recherches sur un processus appelé « inhibition transmarginale ». L’inhibition transmarginale, ou TMI (TransMarginal Inhibition), décrit la réaction d’un organisme soumis à d’intenses stimuli. Ivan Pavlov a découvert que les organismes avaient différents niveau de tolérance. Il explique : « La différence héréditaire fondamentale entre les gens réside dans la vitesse à laquelle ils atteignent le point de rupture, et ceux qui s’effondrent rapidement possèdent un type de système nerveux fondamentalement différent. Ironiquement, l’acronyme populaire TMI signifie Too Much Information (trop d’informations), ce qui peut être un facteur commun de l’inhibition transmarginale dans la culture contemporaine. A l’époque, j’ai pris conscience de ce qui se passait ; les techniques découvertes/développées par Pavlov pour amener les chiens au point de rupture en provoquant chez eux un état de stress sont aujourd’hui utilisées sur la population humaine à l’échelle mondiale. Voici les quatre méthodes de Pavlov :
1) Le premier type de stress était causé par une augmentation de l’intensité du signal auquel le chien avait été initialement conditionné. Le signal augmentait progressivement en intensité et, à un certain moment, lorsqu’il devenait trop fort pour son système, le chien commençait à s’effondrer.
On voit que cette technique est mise à l’œuvre de nos jours : le but étant de stresser et d’apeurer la population, le « signal de peur » est diffusé en permanence. Non seulement nous sommes censés avoir peur des terroristes, mais nous sommes également censés être effrayés à l’idée que si nous faisons quoi que ce soit qui déplaît aux Pouvoirs en Place, nous finirons à Guantánamo, où nous serons torturés.
Bien sûr, il y a aussi le stress à long terme infligé depuis très longtemps à la population US : l’insécurité financière. Pour le coup, on est près du point de rupture ! Mais remarquons que les personnes dotées d’un système fragile se sont rapidement effondrées juste après le 11/9. Bon sang, peut-être même qu’elles s’étaient effondrées avant le 11/9, succombant à la propagande de la campagne présidentielle de Bush. Ces personnes-là sont les partisans de Bush de la première heure.
Ensuite :
2) La deuxième façon d’atteindre le point de rupture consistait à prolonger l’intervalle de temps entre la diffusion du signal et l’arrivée de la nourriture. Si un chien avait été conditionné à recevoir sa nourriture cinq secondes après le signal d’alarme et que le temps d’attente était ensuite prolongé, les chiens les moins stables commençaient à montrer des signes d’agitation et un comportement anormal. Pavlov a découvert qu’en état de stress, les cerveaux des chiens se révoltaient contre toute attente anormalement longue. La rupture, ou l’effondrement, prenait place quand le chien devait exercer une inhibition soit très forte, soit excessivement prolongée. (En état de stress, les êtres humains ressentent également l’attente comme quelque chose d’harassant, voire de pire que l’événement qui cause l’anxiété.)
Cette méthode-là est intéressante. Nous la voyons à l’œuvre depuis ces treize dernières années. À l’époque du duel Bush / Saddam, on nous sortait : « Nous allons bombarder l’Iraq… » prochainement. Des tergiversations et des inepties sur les armes de destruction massive, ad nauseam. Finalement, lorsque la guerre fut lancée, un paquet de gens étaient CONTENTS et soutenaient la guerre à 100 %, parce que leur niveau de stress était à son maximum. Quant à ceux qui étaient contre la guerre, il se peut que nombre d’entre eux aient été trop stressés pour s’en soucier.
Aujourd’hui, on nous refait le coup avec la Syrie, la Turquie, la Russie et que sais-je. Tout le monde sait ce qui nous attend probablement : la Troisième Guerre mondiale. Mais le stress de l’attente nous ronge tous. Et ceux qui tirent les ficelles d’Obama le savent. C’est leur plan ! Épuiser les gens par le stress de l’attente – chaud/froid, oui/non « « ça va arriver… peut-être demain… la semaine prochaine… le mois prochain… ou peut-être pas. »
Ce genre de choses affolent le système. Combien de gens sont capables de rester debout et de protester, dans un tel état de stress ? Pas beaucoup, je pense. Même de nombreuses personnes à tendance progressiste ont complètement perdu les pédales et ont fini par changer de camp.
3) La troisième façon de provoquer l’effondrement consistait à désorienter les chiens en introduisant des anomalies dans le signal de conditionnement. Si des signaux positifs et négatifs étaient diffusés l’un après l’autre (oui, non, oui, non, etc.), le chien affamé était perdu, incertain de ce qui se passerait ensuite, ce qui perturbait son équilibre nerveux. Cela est aussi vrai pour les êtres humains.
Nous connaissons bien cette technique : la propagande, les messages contradictoires, aujourd’hui ce type est méchant, demain il est gentil, aujourd’hui nous détestons la Russie, demain Obama et Poutine jouent au golf ensemble. Aujourd’hui, Al-Qaïda est l’incarnation du mal, demain ce sont des « terroristes modérés ». Et ainsi de suite. Je suis sûre qu’on pourrait citer des milliers d’exemples. Et bien entendu, cette technique est utilisée contre la Russie qui, depuis longtemps, fait office de croque-mitaine pour l’Amérique. Trop peu de gens sont capables de voir que les États-Unis se réclament d’une moralité dont ils sont totalement dépourvue, tandis que la Russie fonde ses actes sur cette moralité, avec conscience et fermeté. Un esprit bien programmé sera dépassé par tout ça, et aura du mal à comprendre.
4) Le quatrième façon d’amener un chien au point de rupture consistait à déstabiliser sa condition physique par divers moyens, en le soumettant à de longues période de labeur, en provoquant des troubles gastro-intestinaux, de la fièvre, en perturbant son équilibre glandulaire, en lui faisant subir des opérations chirurgicales, etc.
Cette méthode-là est sournoise et horrible. Elle est utilisée contre les individus pourvus d’une constitution solide et d’une intelligence supérieure, qui résistent à la domination et au contrôle. Voilà pourquoi ils veulent détruire votre santé. Voilà le but des compagnies pharmaceutiques. C’est là que la « Standard American Diet », d’une pauvreté nutritive affligeante, entre en jeu. Voilà à quoi servent Monsanto et les OGM. Et si vous êtes vraiment perspicace et voyez le programme dans sa totalité, vous réaliserez très certainement que la campagne anti-tabac fait partie de cette stratégie. Déstabilisez la santé des masses, supprimez une substance qui permet de mieux contrôler le stress, et vous les rendrez bien plus vulnérables – ainsi, vous les briserez et les dominerez plus facilement. En outre, qui sait s’ils n’ont pas déjà conçu quelque gadget électromagnétique qui envoie des ondes perturbant les systèmes organiques humains ? Et quid des antennes-relais ? Voire des divers pathogènes lâchés sur différentes villes à différents époques ?
Les gars, nous sommes vraiment foutus. Oui, j’aimerais avoir une autre réponse à vous donner, autre chose que des tentatives pour réveiller les gens et leur faire prendre conscience de ce qui se passe. Il y a quelques années, le problème était que beaucoup trop de gens étaient réticents à faire des vagues et préféraient jouer profil bas. Et le 11-Septembre, un nombre incalculable de gens étaient tellement stressés qu’ils ont aisément adhéré à l’explication fournie par les neocons ce jour-là. Aujourd’hui, nous voyons que la programmation est presque terminée. Le nombre de personnes capables de résister à l’effondrement causé par l’inhibition transmarginale à laquelle est soumise l’humanité quotidiennement se réduit de jour en jour, et le nombre des individus brisés et convertis augmente progressivement – et puis, ce sont eux qu’on entend le plus. Tout est fini, ou presque — bientôt, il ne nous restera plus que nos yeux pour pleurer.
« Bien entendu, le peuple ne veut pas la guerre.[…] Mais, après tout, ce sont les dirigeants d’un pays qui en déterminent les lignes d’action, et ce n’est jamais qu’une question simple que d’entraîner le peuple, que ce soit dans une démocratie, une dictature fasciste, un Parlement, ou une dictature communiste. […] Le peuple peut toujours être converti à la cause des dirigeants. Cela est facile. Tout ce qu’il suffit de faire, c’est de leur dire qu’ils sont attaqués et dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme qui expose le pays au danger. »
~ Herman Göring, procès de Nuremberg
La seule chose à faire, c’est de s’efforcer de trouver des stratégies qui nous aideront à gérer notre stress, parce que les psychopathes qui cherchent à devenir nos chefs suprêmes maléfiques sont sur le point de jouer leur coup de maître. Ils sont en train de sortir du placard et de s’avancer sur la scène mondiale ; beaucoup de gens sont en train de se réveiller en sursaut et n’ont pas les ressources nécessaires pour savoir quoi faire, ni quoi penser. Je repense à cette idiote de serveuse qui, par sa stupidité et son absence totale de jugeote, aurait très bien pu provoquer non seulement sa propre mort, sa propre destruction, mais aussi celle de nombreuses autres personnes.
On pousse les populations occidentales à l’hystérie, et la peur est alimentée par les gouvernements, pas par les musulmans.
« Selon une analyse de la New America Foundation, le terrorisme islamique a causé la mort de 45 personnes aux États-Unis depuis le 11/9. Certes, 45 morts de trop, mais il n’en reste pas moins que la crainte du fondamentalisme musulman qui balaie actuellement notre nation est objectivement exagérée. »
Le but de tout ceci est de semer la division, l’animosité, la peur, encore et toujours la peur, pour empêcher les gens de réaliser que leurs véritables ennemis se trouvent au sein des gouvernements — et font partie des 1 % de psychopathes, qui, de par leur spécificité, sont parvenus au sommet et sont prêts à tout pour obtenir du pouvoir et garder le contrôle.
Tout espoir de changement passe par la compréhension nécessaire du phénomène de la psychopathie. Forts de cette compréhension, les gens pourront s’unir contre cette menace réelle, au lieu de se détruire mutuellement et de détruire le monde.
Pour beaucoup de gens — peut-être la majorité — le mal est quelque chose qu’on rencontre dans les prisons et les quartiers mal famés. Ils ne s’imaginent pas que des individus qui ont de l’argent et qui portent de beaux vêtements puissent être mauvais. Mais les psychopathes qui réussissent ne finissent pas en prison ou dans des ghettos. Ils peuvent être banquiers, médecins, professionnels de tout poil, politiciens, voire dirigeants de nations.
Quand le mal est perpétré contre des personnes d’autres nationalités ou d’autres races, les gens ferment souvent les yeux, en particulier si ces actes sont justifiés par leurs dirigeants. Par exemple, aux États-Unis, l’esclavage fut justifié par les propriétaires d’esclaves pendant des décennies, malgré l’affirmation figurant dans notre Déclaration d’Indépendance, selon laquelle « tous les hommes naissent égaux ». Plus récemment, la mort de centaines de milliers de civils iraquiens a été justifiée pour excuser l’invasion et l’occupation de leur pays. Les responsables justifient cela par des déclarations du genre « Ce n’est pas nous qui avons commencé cette guerre » — comme si les centaines de milliers de civils iraquiens tués étaient responsables des attentats du 11/9 contre les É-U. Noam Chomsky résume succinctement ce phénomène dans What we Say Goes: Conversations on U.S. Power in a Changing World :[« Comme on dit : Conversations sur la puissance US dans un monde changeant », ouvrage non traduit en français – NdT]
Quand on conquiert et qu’on opprime des populations, il faut un prétexte. On ne peut pas se contenter de dire « Je suis un fils de pute et je veux les dépouiller ». Vous devez dire que c’est pour leur bien, qu’ils le méritent, ou qu’au final, ça leur profitera. C’était l’attitude des propriétaires d’esclaves. La plupart ne disaient pas : « Regardez, je réduis ces gens en esclavage parce que je veux de la main d’œuvre facile à exploiter pour mes propres intérêts. »
L’étendue des dégâts que peut commettre un psychopathe dépend des circonstances. Comme l’explique Martha Stout :
« Si vous êtes né au bon moment, que vous accès à la fortune familiale et que vous jouissez d’un talent spécial pour éveiller les sentiments de haine et de privation chez les autres, vous pouvez vous arranger pour tuer un grand nombre de gens peu méfiants. Avec suffisamment d’argent, vous pouvez accomplir tout cela à distance, et jouir tranquillement du spectacle. »
Dans de tels cas, des individus ou des cabales maléfiques peuvent prendre le contrôle de toute une nation, et alors, la destruction devient souvent démesurée, prenant la forme de génocides et autres meurtres de masse. Comme l’explique James Petras dans Rulers and Ruled in the US Empire [« Gouvernants et gouvernés dans l’empire étasunien », ouvrage non traduit en français – NdT] :
« Les théories qui mettent les génocides sur le compte d’un « comportement irrationnel des masses » omettent l’importance primordiale de la manipulation exercée par les élites et ancrée dans l’État, l’économie et la société civile. Jamais les « masses » ne furent en position d’initier, d’organiser et d’ordonner les génocides commis aux XXe et XXIe siècles, même si, très certainement, certains segments de la population appartenant aux classes inférieures furent chargés d’appliquer les politiques génocidaires. »
Aux États-Unis, les déclarations de Trump [Donald Trump, milliardaire candidat à la présidence aux USA – NdT] ont été accueillies avec une indignation hypocrite par des politiciens et des personnalités des médias qui s’en disent choqués. De qui se moquent-ils ? Trump ne fait qu’articuler tout haut ce que ces mêmes politiciens inculquent aux masses depuis des années !
Comme l’écrit Andre Damon :
« Les bêtises débitées par cet imbécile fascisant n’expriment que sous forme concentrée l’hystérie perpétuelle entendue tous les jours dans les médias. La différence entre Trump et quelqu’un comme Wolf Blitzer de CNN n’est qu’une question de degré. Il est le résultat d’un environnement politique malade.
Quant à Obama, il a pris dans son discours à la nation dimanche la pose d’un critique des appels républicains visant les musulmans. Mais le gouvernement Obama est responsable de la poursuite d’une politique impérialiste qui a ravagé des pays entiers du Moyen-Orient, tuant au moins un million de personnes, la plupart des musulmans.
[…]
Dans toute guerre impérialiste, la classe dirigeante cherche à cultiver les sentiments les plus arriérés et les plus racistes. La « guerre contre le terrorisme » ayant causé la mort d’au moins un million de musulmans n’est pas différente ; elle a créé un environnement où l’hystérie est inlassablement promue dans les médias. »
Dans son essence, le capitalisme n’est qu’un mot plus joli pour désigner le fascisme sévissant dans nombre de pays occidentaux aujourd’hui. Et les individus qui entretiennent et gagnent leur vie en propageant l’illusion du libre marché, des guerres justes, des interventions humanitaires etc. soit sont eux-mêmes des psychopathes en position de pouvoir, soit sont si profondément corrompus par la pensée psychopathique qu’ils pourraient tout aussi bien être des psychopathes — compte tenu de toute la souffrance et la destruction qu’ils infligent aux autres. Tant que les gens n’auront pas reconnu ce problème pour ce qu’il est, l’humanité dans son ensemble court à la catastrophe — une longue et épouvantable descente aux enfers qui conduira à la souffrance à grande échelle.
La moralité et l’humanisme ne peuvent supporter longtemps les déprédations du mal. La connaissance de sa nature – et de ses effets insidieux tant sur les individus que sur les groupes – en est l’unique antidote.
Répandez la connaissance, pas la peur. Et n’ayez jamais peur de la vérité.
Source de l’article Sott en anglais
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