Pour un débat public

Pour un débat public

Passeport vaccinal 

« On m’a volé mes Jeux »

 

Pour faire écho à l’éditorial de Brian Myles dans le Devoir du 11 août 2021 sous le titre Passeport vaccinal : à quand un débat?, je voudrais revenir sur le passage où l’auteur propose la tenue d’un débat public sur l’implantation d’un passeport sanitaire : « Nous croyons, comme la Ligue des droits et libertés, qu’une mesure sanitaire de cette importance doit être débattue et validée au terme d’un débat public, plutôt que d’être imposée de manière unilatérale. »

D’entrée de jeu, je suis entièrement en accord avec l’argumentaire de M. Myles. En imposant de façon unilatérale la possession d’un passeport vaccinal pour certains lieux d’activités et commerces non-essentiels, le gouvernement ouvre la porte à une contestation sur les droits et libertés, notamment la liberté d’opinion.

Nonobstant que ce gouvernement, comme c’est son habitude de gérer par sondages internes, argue l’acceptabilité sociale pour aller de l’avant avec le passeport vaccinal, la liberté d’opinion incarne une corde sensible avec laquelle il faut faire preuve de tact et de minutie, à défaut de quoi la contestation populaire, déjà amorcée d’ailleurs, risque de prendre de plus en plus d’ampleur. Henri Marineau, Québec

Le gouvernement dispose encore de quelques jours d’ici le 1er septembre, date fixée pour l’implantation du passeport sanitaire, pour mettre sur pied un mécanisme de consultation populaire qui permettra à toutes les parties de se faire entendre démocratiquement.

https://www.ledevoir.com/opinion/editoriaux/624057/passeport-vaccinal-a-quand-un-debat

« On m’a volé mes Jeux »

Tels sont les mots qui sont sortis spontanément de la bouche du cycliste sur piste québécois Hugo Barrette après que les juges aient pris la décision de reprendre la course à la suite d’une chute de trois cyclistes alors que le cycliste des Îles-de-la-Madeleine s’apprêtait à franchir la ligne d’arrivée en tête. À la reprise, c’est le Québécois qui a chuté mais cette fois-ci, les juges ont laissé la course se poursuivre.

Sans être un expert en cyclisme sur piste, je serais porté à donner raison à Hugo Barrette. En effet, on peut se demander pourquoi les juges, dans le premier cas, ont décidé de reprendre la course, et pris la décision de laisser la course se poursuivre lors d’une situation similaire dans le deuxième cas? La réponse d’Hugo Barrette? « Si je faisais partie d’un gros pays de vélo, une telle décision ne serait pas arrivée. »

Bien que la décision des juges de faire un rerun de la première course lui ait fait plus mal que n’importe quelle blessure subie durant toute sa carrière, Barrette a su demeurer un fier compétiteur en déclarant qu’il sera frustré pendant quelques jours mais qu’il recommencera à regarder vers l’avant une fois la tempête passée.

Mince consolation tout de même pour Hugo Barrette qui a pu vivre des moments de bonheur quand il a appris que sa copine, Kelsey Mitchell, avait gagné la médaille d’or au sprint.

Henri Marineau, Québec

 

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